Résultats de recherche pour “Truus” 2101 à 2130 (2250)

André Romus, 1928-2015 (Hommage)

Lorsqu’un poète meurt, on court toujours après quelque chose à dire qui semble devoir s’assoupir dans la poussière de notre propre oubli, déjà…

Marguerite Duras, Les socles d’une personnalité insoumise

L'œuvre de Marguerite Duras est chevillée aux moments forts de sa vie. Elle est le…

Eternåcionå : Berlôrer d’ ene guere a l’ ôte…

Po on cérudjin k' ovréve, trankile come Batisse, a l' ospitå d' Libråmont, n' est ç' nén…

Objets personnifiés

Dernier épisode de notre feuilleton consacré à Edward Gorey . Où l’on sonde, après les humains et les animaux, la place prépondérante occupée par les objets dans l’univers de ce méticuleux fétichiste.…

Présentation

1 Quand elle se montre elle-même, dans son roman Pétronille sorti à la rentrée littéraire de 2014, dédicaçant ses livres dans une librairie et entrant en commerce avec une jeune auteure, Amélie Nothomb sacrifie à…

Quelques questions – à Emmanuelle Pirotte

Historienne d’art de formation, Emmanuelle Pirotte est scénariste. Elle est venue à l’écriture romanesque « par un très heureux hasard ».…

Entre subversion et institutionnalisation : l’agir de Sophia pour intégrer les savoirs féministes dans les universités belges

Si on se place au point de vue de l’espérance et de la volonté du féminisme comme mouvement politique au sens le plus large du terme, il ne peut y avoir de transformation des rapports sociaux sans une transformation du champ symbolique. Françoise Collin, Je partirais d’un mot. Le champ symbolique, 1999, p. 18 * Paraphrasant Olympes de Gouges , l’historienne américaine Joan Scott écrivait dans son ouvrage sur le féminisme et les droits de l’homme que les féministes n’ont que des paradoxes à offrir (Scott, 1998). Elle y soutenait la thèse que les contradictions propres au féminisme comme celle de vouloir l’égalité en se revendiquant à la fois de l’universalité et de la particularité ne faisaient que refléter celles des discours des Lumières et de la Révolution française qui, d’une part dissolvent la différence des sexes dans l’universalité des droits de l’homme, mais d’autre part la reconnaissent, la renforcent même en invoquant la nature des femmes pour justifier leur exclusion du domaine public. Les paradoxes n’ont pas fini de travailler le mouvement des femmes dont l’essence me semble être, après plusieurs décennies d’engagement en son sein, non pas de résoudre les contradictions mais de s’y engouffrer et de sans cesse les exploiter pour faire avancer la cause des femmes. La création de Sophia n’échappe pas à cette règle puisque les féministes qui fondèrent l’association à la fin des années 1980, voulaient dans un même élan subvertir les institutions académiques et leur mode de production des connaissances aussi bien que légitimer les savoirs féministes dans ces mêmes institutions. Soit tout à la fois la marge et le mainstream, la subversion et l’institutionnalisation. Sophia naît après le premier colloque européen consacré aux Women’s studies XX organisé en 1989 par les Cahiers du Grif XX sous l’égide de la Commission des Communautés européennes. Ce colloque qui faisait le point sur l’état des études-femmes XX en Europe, avait révélé la pauvreté des enseignements et recherches dans ce domaine en Belgique par comparaison avec les autres pays européens. À l’initiative du Grif, quelques militantes francophones et flamandes, enseignantes pour la plupart et excédées de ce retard, décidèrent d’agir pour assurer la transmission des savoirs féministes dans nos universités. Si ces pionnières pouvaient diverger par leurs ancrages institutionnels, leurs convictions politiques ou même leur engagement féministe, elles poursuivaient un objectif commun : la reconnaissance et la promotion des études féministes et sur les femmes. Au-delà des différences et des différends, toutes étaient convaincues de la nécessité d’inscrire le questionnement féministe dans la profondeur des consciences pour qu’un réel changement ait lieu. Si, de sa création à aujourd’hui, Sophia est restée fidèle à son objectif principal d’élaboration et de transmission du corpus féministe à travers les cursus universitaires, son statut, par contre, comme les moyens et les stratégies pour l’atteindre ont considérablement évolué. Entre autonomie et intégration, entre dissidence et collaboration, Sophia refusera de choisir, poursuivant sa critique des savoirs androcentrés en même temps que son combat pour l’institutionnalisation des études féministes : il lui faudra à chaque fois décider et juger de la stratégie à suivre en fonction de la conjoncture mais sans jamais perdre de vue ce qui constitue sa raison d’être : agir dans et sur l’ordre symbolique pour transformer en profondeur les rapports inégaux entre les femmes et les hommes. LES ÉTUDES-FEMMES ANNÉES 1990 Au moment de la naissance de Sophia, des chercheuses de la Faculté de Philosophie et Lettres de l’Université libre de Bruxelles (ULB) créent le premier groupe d’études-femmes dans la partie francophone du pays XX alors que les universités flamandes comptent déjà deux centres de recherches interdisciplinaires en « vrouwenstudies », l’un à l’Université de Bruxelles (VUB) et l’autre à l’Université d’Anvers (UIA). Celle-ci offre également un cours postuniversitaire intitulé « Voortgezette Academische Opleiding (VAO) Vrouwenstudies ». L’écart flagrant entre les deux communautés s’explique en grande partie par les contextes politique et idéologique radicalement différents dans lesquels surgit la vague féministe des années 1970 ainsi que par l’évolution, spécifique à chaque communauté, du mouvement des femmes et des rapports qu’il entretient avec les institutions (Plateau, 2001). Du côté flamand, le parti majoritaire, le CVP (Christelijke Volkspartij), possède une structure permettant à des groupes d’intérêt d’exprimer leurs revendications, ce qui ouvrait une niche pour le féminisme. Ainsi naît le groupe Vrouw en Maatschappij fondé par Miet Smet, où se retrouvent des personnalités qui plus tard défendront les intérêts des femmes et soutiendront les recherches et enseignements féministes. Quant au mouvement des femmes, il rassemble, dès 1972, en un large réseau, des féministes issues aussi bien de groupes traditionnels au sein des partis politiques et des syndicats que de groupes alternatifs féministes. C’est le Vrouwenoverlegcomité (VOK) qui continue d’organiser chaque année la journée des femmes. Féministes académiques, politiques et autonomes se côtoient donc et travaillent ensemble pour des projets ou objectifs communs. Enfin, de 1985 à 1999, le soutien politique de Miet Smet, d’abord secrétaire d’État puis ministre fédérale de l’Égalité, va permettre le développement de la recherche féministe et ainsi déclencher le processus d’institutionnalisation des « vrouwenstudies » en Flandre. Ce sont en effet, les financements octroyés à la recherche orientée vers la décision politique (les études commanditées par la ministre pour développer ses politiques d’égalité) qui ont permis aux centres d’études féministes flamands d’assurer leur fonctionnement en l’absence de soutien des autorités académiques. Rien de pareil en Communauté française où prédomine le parti socialiste pour lequel l’égalité des sexes ne constitue qu’un aspect particulier d’une question bien plus vaste, celle de l’égalité sociale. De là la difficulté des commissions femmes des partis et des syndicats, encore perceptible à l’heure actuelle, à penser l’égalité en termes de rapports sociaux de sexe s’articulant aux autres rapports de domination (classe, origine ethnique etc.). En réalité, la plupart des femmes occupant des postes de responsabilité à cette époque au sein du Parti socialiste ou de la FGTB (Fédération générale du Travail de Belgique), étaient pétries d’universalisme et n’accordaient aucune priorité aux questions des femmes, persuadées – comme la syndicaliste Irène Pétry l’exprima un jour – que les femmes sont des hommes en politique. De leur côté, les femmes appartenant aux nouveaux groupes féministes héritiers de la pensée libertaire de 1968 affichaient une défiance ouverte à l’égard de toute institution. Cette incompatibilité entre femmes dans et hors institutions a empêché la création comme en Flandre d’un réseau d’influence capable de soutenir les études féministes à l’intérieur même des universités. C’est par conséquent, hors institutions, dans le mouvement des femmes, qu’émerge la réflexion féministe, au début des années 1970, avec les Cahiers du Grif, une « réflexion théorico-pratique qui se construit dans l’action et la déconstruction » (D’Hooghe, 2011, p. 23). La première série des Cahiers (1973-1979) est le fruit du travail collectif et militant de femmes qui réfléchissent ensemble à des questions peu légitimées par l’édition ou la recherche de l’époque (les discriminations que subissent les femmes dans le travail professionnel et ménager, la reproduction, la sexualité, la création…

Rotterdam, une fenêtre sur l’avenir des Pays-Bas

Lorsqu’on évoque la ville de Rotterdam, on pense spontanément à un port d’importance mondiale…

Editorial

En faisant du thème de l'empathie le cœur de ce neuvième numéro de Projections, nous avions conscience de ne pas faire dans l'originalité. Il s'agissait plutôt de s'emparer…

Poissons volants

C’est le bout du bout du sud d’une Andalousie qui n’a que peu de rapports avec le «  divin paradis que l’on dit frivole  » chanté par Luis Mariano. C’est un ruban…

68, en passant

Et c’est cette atmosphère à la fois irréelle et détestablement réelle qui fait l’époque actuelle. Passants, si vous voulez survivre, traversez-la un mouchoir sur le nez. XX Révolte…

S’effondrer sans

À quoi sert d’écrire encore et encore, de noter ces tranches de mémoires, ces tendres tensions que le souvenir nous pousse à consigner dans un carnet ? À quoi rime…

Pour avoir de l’espoir, faudrait du temps

Depuis plusieurs décennies, les éditions du Cerisier se démarquent du champ éditorial belge par un engagement politique…

Un pas de deux

Marianne De Wil est peintre et décoratrice. Fascinée par les mots, elle a créé des décors de théâtre et mis en scène des expositions littéraires.…

L'expérience Toussaint

Un ouvrage critique se demandait récemment s’il existait un « style Minuit » XX . On peut se poser la question d’un humour propre à ladite « école de Minuit ». Celui-ci…

Marcel Thiry, une poétique dans la guerre? (in Vues d'ailleurs)

En mars 2016, l’Ambassade de Belgique à Kiev a commémoré le centième…

Rousseau et les Lumières contrariées

Les « moi » successifs (obsessionnels ?) Identifier la personnalité de Jean-Jacques Rousseau n'est pas simple. L'approche de l'œuvre…

Le silence ne répond jamais

Nelson Ferrer, un photographe de plus de 70 ans, revient dans la capitale de sa jeunesse après 40 ans d’absence. Le récit se déroule en 3 jours, entrecoupé…

Tim Robinson et le bord des falaises

Ceci est tout à fait clair : l'endroit recommandé pour cultiver la rose des vents est le bord même de la falaise                                    …

Antoine Boute – S’enfonçant, Spéculer – un grand éclat de rire dissonant

S’enfonçant, Spéculer est un roman conceptuel, plus proche de…

Lumières sans frontières. Hommage à Roland Mortier et Raymond Trousson

trousson-mortier Heureuse idée que celle de rendre hommage, sous le titre Lumières…

La magie du frangipanier

Le ciel de Clémence s’est obscurci lorsqu’elle avait treize ans. Alors qu’elle empruntait le métro pour rentrer chez elle, deux jeunes hommes l’ont sauvagement…

Introduction (in Dossier La place Cockerill)

La place Cockerill et le Quai-sur-Meuse jouent un rôle particulier dans le cœur urbain de Liège. Le vaste espace public qu’ils…

Cinquante nuances de rose. Les affinités électives du Prince de Ligne,

Pouvait-on s’attendre à ce qu’une revue universitaire pût rendre un portrait aussi…