Cantilène de sainte-Eulalie

Premier monument de la littérature française, la Cantilène de sainte Eulalie, de la fin du IX° siècle (881 ou peu après), chante en dialecte wallo-picard, un idéal religieux que consacre le martyre d’une jeune vierge, sainte Eulalie de Mérida (Espagne), vierge mise à mort à l’âge de douze ans, vers 303. Écrite dans la région picardo-wallonne très probablement, cette courte biographie de la jeune martyre ouvre la riche littérature hagiographique. Et ce n’est pas le moindre des honneurs de notre langue wallonne que d’avoir pu produire un des premiers joyaux littéraires qui, du latin, a représenté le passage aux langues romanes et à la langue française.

Cantilène de sainte-Eulalie Nosse chére pitite Lalîye, one brâve pitite bauchèle
nozéye come on p’tit andje, èsteûve doûce èt fwârt bèle
en-d’dins co d’ pus qu’en-d’ foû. Maîs n’ v’là-t-i nin qu’on djoû,
lès in.nemis do Bon Diè s’ mètenut à l’ toûrminter

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