Résultats de recherche pour “Christophe Poot” 91 à 120 (131)

Alternatives théâtrales - 149 - juillet 2023 - Théâtre / Paysage

Sommaire Que fait le paysage au théâtre? Le paysage réel ou encore le paysage comme modèle:…

Baisse ton sourire

Christophe LEVAUX , Baisse ton sourire , Do, 2023, 142 p., 17 € , ISBN : 9791095434436Est-il un sujet plus sensible à aborder en littérature que la violence dans le…

« La Belgique même s’en est mêlée, justes cieux ! » Léon Bloy et la Belgique, I, Édition des écrits sur Léon Bloy publiés de son vivant par des Belges ou en Belgique

Premier d’une série d’ouvrages d’Émile Van Balberghe  sur Léon Bloy, celui-ci, « La Belgique même s’en est mêlée, justes cieux ! » Léon Bloy et la Belgique, I , est dévolu à l’édition des écrits sur Léon Bloy, publiés de son vivant, par des Belges ou en Belgique. La matière est considérable, constituée par un corpus documentaire établi avec précision et rigueur, en recourant toujours aux documents originaux, par cet érudit de l’extrême qu’est Émile Van Balberghe. Pourquoi Léon Bloy a-t-il intéressé autant ses contemporains belges, écrivains et critiques ? On peut se poser la question, sachant que cet imprécateur professionnel n’a pas manqué d’assassiner aussi la Belgique de ses propos : Si vous êtes un poète et un chrétien, fuyez la Belgique. Ce pays est incontestablement le chef-lieu de l’Hypocrisie, de l’Avarice, de l’Imbécillité catholiques. […] La bassesse belge est unique  ; et n’a d’égale que la sottise… S’il ne vint jamais en Belgique, ce fut la Belgique qui vint à lui, comme le souligne Pierre Glaudes dans sa préface. C’est bien le pays avec lequel il eut le plus de contacts, d’échanges et aussi de démêlés parfois comiques.L’intérêt de cette réunion de textes est multiple. Outre le fait que l’activité critique belge à l’égard de Bloy a fait le pendant à la fameuse « Conspiration du silence » en France, qu’elle compensait, d’une certaine manière, c’est un pan entier de l’histoire littéraire de la fin du XIXe siècle qu’elle met au jour et elle nous permet de renouer avec l’effervescence des revues d’avant-garde en Belgique. L’approche de cette copieuse documentation est aisée tant son organisation est minutieusement réglée. Elle est d’ailleurs annoncée très explicitement, après la préface de P. Glaudes et une introduction stimulante de l’auteur, dans un chapitre très clair décrivant l’économie de l’ouvrage.Qu’en est-il de ces écrits divers, lettres, articles, communications, échanges avec Léon Bloy ou à propos de ses publications, « en Belgique ou par des Belges » ? Lors de cette période, qu’on désignait jusqu’il y a peu sous la dénomination « Fin de siècle », moins nette aujourd’hui, la vie littéraire était très vivante en Belgique : efflorescence de revues, grandes et plus petites, et donc de critiques, attentifs à ce qu’il se passait, tant en Belgique qu’en France. Ce fut une période faste pour la littérature belge ; pour le naturalisme et surtout pour le symbolisme, dont les productions imprimèrent un essor majeur à nos lettres. En ce qui concerne précisément Léon Bloy, qui n’appartient proprement à aucune de ces deux mouvances, pas plus en France qu’ailleurs, bon nombre de littérateurs ou de critiques s’intéressent très tôt à ses écrits, la frontière n’étant guère difficile à franchir pour les publications françaises, de quelque qualité qu’elles soient. Sans entrer dans le détail de cette période assez longue de la réception des publications de Bloy recensées dans le présent volume (1883-1916), ni nécessairement suivre l’ordre chronologique des parutions tel qu’il est rigoureusement respecté ici, il faut en retenir les contributions les plus éminentes et probablement les plus influentes, alors ou aujourd’hui. Il est en effet remarquable que, face à cette « conspiration du silence », dont Bloy fera très tôt et pour longtemps son fonds de commerce, les écrivains et critiques belges se prononcent d’abondance, et généralement de façon très positive voire enthousiaste.Le plus remarquable de ces avis est sans aucun doute celui de Verhaeren. Avec d’entrée une exclamation aussi retentissante que « Voici quelqu’un ! », le commentaire ne peut être que vibrant autant qu’attentif. Des Propos d’un entrepreneur de démolitions , un livre que « tout le monde ferait bien de lire », il évoque « une témérité hirsute, une impudeur sacrée, une rage pie » ; une « rage arborée », inique parfois, mais toujours « belle, rude, sincère ». Selon  Verhaeren toujours, qui nous donne à lire dans ses critiques lucides la même démesure inventive que dans sa poésie, Le Désespéré « s’impose avec toute la force de ses qualités dominantes : la sincérité, l’originalité, la force », mais aussi la « douceur insigne ». Edmond Picard lui aussi réagit très explicitement à l’irruption bloyenne et offre l’hospitalité de L’Art moderne à « ce grand artiste à plume poignardante » : « un des plus étonnants phénomènes littéraires de ce temps ».Il va sans dire que Bloy est très attentif à ces articles laudatifs et qu’il s’ensuit toute une correspondance, qui n’ira pas sans heurts, le temps passant et les humeurs se dégradant.Ainsi en ira-t-il, par exemple, de ses relations avec Edmond Picard, avec lequel il se querellera. Mais ce dernier, à l’occasion d’un compte rendu de Exégèse des lieux communs , dans Le Peuple , cette fois, tentera par des éloges un peu épais d’effacer cet épisode.Camille Lemonnier qui parrainera Bloy et le fera entrer au Gil Blas , pour un temps assez bref au demeurant, n’est pas avare de louanges et, dans L’Estime littéraire , trace un portrait élogieux de « l’hyperbolique et grandiose Léon Bloy, le génie le plus classiquement latin dans la littérature française depuis trois siècles ». Il y revient dans ses Souvenirs littéraires .Autre grande voix, celle de Max Elskamp, que Bloy n’identifiera pas sous le pseudonyme d’Em. Haëe, qui publie dans Le Spectateur catholique un article où il le qualifie de « Père des lettres françaises » mais où il exprime aussi une infinie compassion pour la pauvreté, le dénuement, le désespoir pitoyables de ce « Prince de la souffrance ». Quelle est, pour l’auteur du Désespéré , l’observation la plus gratifiante ? Il ne manque en tout cas pas d’y voir une « consolation ».Maeterlinck, dans une lettre à Louis Vauxcelles qui avait publié une interview de Bloy, évoque à propos de La Femme pauvre le génie, lorsqu’il ose une comparaison avec Le Roi Lear. Jules Destrée s’exprimera plusieurs fois et longuement sur Léon Bloy. Dans Notes et silhouettes , il analyse les écrits de plusieurs pamphlétaires et notamment compare Vallès et Bloy qui a nettement sa préférence et est pour lui est au moins des deux le « plus littéraire des pamphlétaires». Opinion sur laquelle il reviendra, reconnaissant tout de même à Vallès d’incontestables qualités d’écrivain déployées dans la trilogie des romans tandis qu’il définira ainsi Sueur de sang  de Bloy : « ignoble et sublime ».Hubert Krains dira son admiration plus précisément à propos de Christophe Colomb devant les taureaux  : Bloy est « un tireur merveilleux, qui n’égare jamais une balle », avec les « raffinements d’un artiste moderne » et la « sauvage grandeur d’un écrivain biblique ».Certains nuancent leur avis. Jean d’Ardenne, qui s’étonne du silence français alors que tant d’auteurs médiocres jouissent des faveurs de la critique, regrette le cynisme, l’excès, le paroxysme du Désespéré , dont il loue tout de même « l’inouïsme ». Maurice Dullaert dans Le Magasin littéraire est plus dubitatif. Ce qui donne lieu à un échange de correspondance prolongé : Bloy qui ne supporte pas la moindre remarque restrictive le traite de dilettante .Quant à Georges Rency qui y va franchement (« Il faut oublier sa personnalité antipathique pour ne considérer que ses beaux livres »), il donne à l’auteur de La Femme pauvre une leçon d’humilité en le comparant avec le Zola de La Faute de l’abbé Mouret , mais il reconnaît que la langue de ce « grossier personnage » est « une merveille ».Bloy le traite d’imbécile !On…

Le dernier Khmer

« – Vu vos antécédents dans l’armée belge et votre ancien mandat dans la police militaire, j’ai pensé à vous […] » (p. 10-11). Le Consul honoraire de Belgique…

Anecdotes

Les éditions du Cactus Inébranlable tirent une salve de trois petits livres où la plus rafraîchissante des gamineries côtoie des pépites de sagesse ou de subversion. Leurs auteurs que le Gloupier…

Prisme

Il arrive que le dialogue artistique entre deux créateurs soit tel qu’il aboutisse à une œuvre d’une extrême homogénéité, une pièce…

Cinquante nuances de rose. Les affinités électives du Prince de Ligne

Pouvait-on s’attendre à ce qu’une revue universitaire pût rendre…

Petit manuel pour une géographie de combat

Rares sont les analyses du capitalisme, de son histoire, de son évolution, de ses crises, qui prennent en compte sa dimension…

J’écris ton nom

Qui étaient les jeunes résistants juifs qui attaquèrent et stoppèrent en 1943 un convoi de déportés, parti de Malines pour Auschwitz ? Dans son premier roman, le réalisateur…

Le jeu «décomplexé». Le théâtre flamand vu de France

Dans les années 1980 et 1990, la puissance d'innovation du théâtre flamand…

Le Carnet et les Instants - 2e trimestre 2021 - La Carnet et les instants 207

Sommaire • Namur, l’enquête littéraire (… et petite flânerie littérante…

Démons et merveilles. Critique de la raison pure

À l’occasion de l’exposition Démons et merveilles qui se tient au Centre Wallonie-Bruxelles , paraît …

Le Carnet et les Instants - 1er trimestre 2021 - Le Carnet et les Instants 206

Sommaire • Laurent de Sutter, philosophe électrique par Michel Zumkir…

Le Carnet et les Instants - 1er trimestre 2020 - Le Carnet et les Instants 205

Sommaire • Pierre, papier, pinceau: Alechinsky à l’atelier [Rencontre]…

En quelques mots

Concevoir, rédiger, composer, adapter, citer, copier-coller, chorégraphier, improviser, diriger, au plateau ou en chambre, avec ou sans ambition littéraire, dans une…

Dérivations - 3 - 2016 - # 3 - Septembre 2016

Sommaire • Façades aveugles, maisons archi-intimes (in Sur le pont) par Caroline Lamarche • Sur le pont Le temps d’une place Marie-Noëlle…

Traversées - 76 - 2015 - 2e trimestre 2015

Sommaire • L'édito de Patrice par Patrice Breno • Village par Caroline Callant • Ecrire par Marine Laurent • Jean-Claude Pirotte, L’architecte…

Traversées - 75 - 2015 - 1er trimestre 2015

Sommaire • L'art du haïku par Dominique Chipot • Refrain (fragment) par Bernard Grasset • David Colling : Le haïku à la mode? • Haïkus…

Belgique, terre de poètes

Belgique, terre de poètes : le cliché est toujours d’actualité ! Mais au-delà des formules, qu’est-ce qu’être poète, aujourd’hui, en Belgique francophone ? Que demeure-t-il d’un…

Le Carnet et les Instants - 199 - 3e trimestre 2018 - Le Carnet et les instants 199

Sommaire • Écrire sur les camps aujourd’hui par Joseph Duhamel…

MaYaK - 2012 - MaYaK6 : « solitudes en sociétés »

Sommaire • Petite histoire de taille par  Manu Hunt • Tim Robinson et le bord des falaises par  Xavier Vanandruel • Fraternités…

Alternatives théâtrales - 131 - Mars 2017 - Ecrire, comment?

Sommaire • Derniers figurants d’une ville fantôme À propos de Zvizdal par Sylvie Martin-Lahmani • En…

Le Carnet et les Instants - 198 - 2e trim. 2018 - Le Carnet et les instants 198

Sommaire • Philosophie activiste, récits spéculatifs et ouverture…

Le poète en société et dans la presse. Verhaeren journaliste

1 Émile Verhaeren est probablement le poète qui bénéficie du plus de stature dans la poésie belge francophone…

Présentation du n° 129 : En quelques mots...

Il y a plus d'un siècle en Angleterre, Virginia Woolf s'interrogeait sur l'impuissance des femmes…

Georges Simenon et Pierre Assouline

Le vrai critique serait un personnage qui se promènerait silencieusement dans l’histoire racontée et en saisirait tout ce que l’auteur…

Clara - 1 - Mars 2013 - Marche et espace urbain de l'Antiquité à nos jours

Sommaire • Au croisement entre réflexion théorique et enjeux concrets par…

L'édito de Patrice

Paris , ville lumière ! Où fait-il bon même au cœur de l’orage (Louis Aragon) Je t’écris/ en cherchant dans la manche du monde/ une main/ qui transforme la balle en drapeau…

Présentation

Notre revue, créée en 1979, s’appelle Alternatives théâtrales. Lancée durant les années Thatcher, son appellation peut se lire comme une réponse au célèbre « TINA » (There is no alternative), axiome économique…