Résultats de recherche pour “Auteur” 12031 à 12060 (12902)

Essai sur la juridicité du droit

Magic , le dernier ouvrage de Laurent de Sutter, vient de paraître aux Presses universitaires de France. Un texte surprenant qui a le mérite de renouveler un sujet quelque peu…

Une Afrique en fragments 1946-2016

J’entame ici la traversée : des souvenirs vers un avenir de calme…

À la découverte de… – Genèse Édition #1

Genèse Édition, maison apparue il y a un peu plus de sept ans, s’est rapidement imposée dans notre paysage culturel belge francophone. Notamment…

Liliane Wouters, la voix la plus vraie

Grand poète , traductrice fervente, anthologiste passionnée, dramaturge originale, Liliane Wouters incarne, dans chacun de ces…

Ce que, s’il fallait croire, je croirais avoir été

« N’oublie jamais non plus d’être seul. Jamais. C’est dans la solitude seulement…

Résumés

La mosquée bruxelloise comme projet Entretien avec Stéphane Kervyn Graziella Vella, Victor Brunfaut L'article introduit le dossier par un retour sur deux années de travail sur la thématique de la mosquée bruxelloise…

Une autre fin du monde est possible. Vivre l’effondrement (et pas seulement y survivre)

Après le remarqué Comment tout peut s’effondrer sorti en 2015, les ingénieurs agronomes Pablo Servigne, Gauthier Chapelle et l’écoconseiller Raphaël Stevens,  « chercheurs in-Terre indépendants »,  poursuivent leurs réflexions dans un essai qui prolonge la « collapsologie » (dont ils sont les pionniers) en une collapsosophie. L’axiome des collapsonautes se définit comme «  apprendre à vivre avec  », avec la catastrophe en cours, avec la débâcle environnementale, avec l’effondrement de la société actuelle. De ce diagnostic condensé dans le vocable de collapsologie découle la mise en œuvre d’une éthique, d’une collapsosophie. S’appuyant sur un tableau clinique précis, incontestable (l’humanité menacée d’extinction dans le sillage de l’hécatombe de la biodiversité), les auteurs proposent des pistes fécondes qui réconcilient «  méditants  » et «  militants  », qui explorent l’idée de ré-ensauvagement, de nouvelles manières de coexister avec les non-humains, d’habiter la Terre. Lire aussi : un extrait d’ Une autre fin du monde est possible Croire que les choses peuvent encore être modifiées, redressées globalement relève à leurs yeux d’une illusion. Le futur n’existe que barré par l’impossible. Face à cet impossible, l’appel est lancé : creuser des niches, des îlots au cœur de l’apocalypse, inventer à la fois un chemin, un salut intérieur et des actions collectives dotées d’un impact sur l’extérieur. On a parfois l’impression que, pour les auteurs, les jeux sont faits. Il ne resterait qu’à assister au déferlement du pire en assortissant la course à l’abîme d’une morale stoïcienne. Un stoïcisme prônant, dans le fil du stoïcisme antique et de Descartes, de changer soi-même, son rapport au monde plutôt que l’état des choses. Or, les jeux ne sont jamais faits même lorsqu’ils semblent l’être. L’accent porté sur le «  l’activisme de l’âme  » minore par endroits la recherche d’une collapsosophie vue comme un prérequis à la politique, à une tentative d’infléchir la marche des choses. Dans cet «  apprendre à vivre avec l’effondrement  », on peut lire une sagesse mais aussi l’acceptation d’une défaite. Le présupposé discutable du (sur-)vivalisme, de la collapsologie est celui de l’inéluctable : l’effondrement, la pulsion de mort, l’autodestruction est un fait entériné sur lequel nous n’avons plus prise. Tout se réduit alors à un sauvetage moral, à une prise de conscience, à une résilience qui s’accompagne, certes, d’activités locales de résistance, ZAD, laboratoires de créativité, activisme. La phrase de Valéry, «  Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles  » engage le choix d’un «  Changement de Cap  » (Joanna Macy), à savoir l’alliance entre activisme, proposition d’alternatives concrètes et changement intérieur. «  Au service du vivant  », les auteurs en appellent à des mobilisations collectives créant les rapports de force nécessaires afin de rompre avec le néolibéralisme. Le principe de responsabilité à l’égard des générations futures formulé par Hans Jonas implique de léguer un monde viable, digne d’être vécu, tissant de nouveaux «  liens réels avec le sauvage retrouvé  », dans une harmonie entre les formes du vivant.Louons les auteurs de parier pour la mise en œuvre des passions joyeuses de Spinoza, pour une résistance au camp de ceux qui détruisent la Terre, ses écosystèmes, ses collectifs humains et non-humains. À l’heure où le deuil de l’idée de révolution affaiblit en un sens la logique de la résistance, Une autre fin du monde est possible oppose salutairement un contre-feu au nihilisme, et ce, en dépit de l’oscillation relevée. La possibilité de prendre les armes, de lutter contre ceux qui mènent le monde à la ruine se dessine.  «  Le contrat politique avec les autres qu’humains n’est pas à réinventer, il est d’abord à découvrir chez eux ! À quoi pourrait ressembler un immense parlement interspécifique ? (…) Les animaux, les arbres, les champignons et les microbes  ne sont pas des êtres passifs, ce sont de redoutables politiciens. Ce sont même des paysagistes, et même des activistes, car ils transforment la terre depuis des millions d’années, contribuant ainsi à former et à maintenir la zone critique , ce minuscule espace de vie commun sur lequel nous vivons, et dans lequel nous puisons sans relâche. Autrement, ils nous donnent (…) Cette obligation [de rendre ce qu’ils nous donnent] peut enfin se lire selon son autre acception : si nous ne le faisons pas, il se pourrait bien…

Martine a septante ans

Connue de toutes et tous, souvent admirée et parfois décriée, Martine est une héroïne intemporelle qui affiche au compteur 70 ans d’existence littéraire. Depuis…

Auteurs en classe complet en 2024 (sauf pour la bande dessinée)

Le programme Auteurs en classe permet aux enseignant·e·s d'inviter un ou plusieurs auteurs ou autrices…

Textyles 55 : Nicole Malinconi

C’est la voix de Nicole Malinconi, traversée de toutes les voix du monde.Il fallait bien tout un volume de la revue Textyles , dirigé par Laurent Demoulin et Pierre Piret, pour considérer…

Le cliquetis

Imaginez une demeure de plus d’un siècle, un peu décrépie, mais au pouls vaillant. Prête à vous confier les mystères qui l’ont traversée au fil des ans ou à vous révéler…

« La Belgique même s’en est mêlée, justes cieux ! » Léon Bloy et la Belgique, I, Édition des écrits sur Léon Bloy publiés de son vivant par des Belges ou en Belgique

Premier d’une série d’ouvrages d’Émile Van Balberghe  sur Léon Bloy, celui-ci, « La Belgique même s’en est mêlée, justes cieux ! » Léon Bloy et la Belgique, I , est dévolu à l’édition des écrits sur Léon Bloy, publiés de son vivant, par des Belges ou en Belgique. La matière est considérable, constituée par un corpus documentaire établi avec précision et rigueur, en recourant toujours aux documents originaux, par cet érudit de l’extrême qu’est Émile Van Balberghe. Pourquoi Léon Bloy a-t-il intéressé autant ses contemporains belges, écrivains et critiques ? On peut se poser la question, sachant que cet imprécateur professionnel n’a pas manqué d’assassiner aussi la Belgique de ses propos : Si vous êtes un poète et un chrétien, fuyez la Belgique. Ce pays est incontestablement le chef-lieu de l’Hypocrisie, de l’Avarice, de l’Imbécillité catholiques. […] La bassesse belge est unique  ; et n’a d’égale que la sottise… S’il ne vint jamais en Belgique, ce fut la Belgique qui vint à lui, comme le souligne Pierre Glaudes dans sa préface. C’est bien le pays avec lequel il eut le plus de contacts, d’échanges et aussi de démêlés parfois comiques.L’intérêt de cette réunion de textes est multiple. Outre le fait que l’activité critique belge à l’égard de Bloy a fait le pendant à la fameuse « Conspiration du silence » en France, qu’elle compensait, d’une certaine manière, c’est un pan entier de l’histoire littéraire de la fin du XIXe siècle qu’elle met au jour et elle nous permet de renouer avec l’effervescence des revues d’avant-garde en Belgique. L’approche de cette copieuse documentation est aisée tant son organisation est minutieusement réglée. Elle est d’ailleurs annoncée très explicitement, après la préface de P. Glaudes et une introduction stimulante de l’auteur, dans un chapitre très clair décrivant l’économie de l’ouvrage.Qu’en est-il de ces écrits divers, lettres, articles, communications, échanges avec Léon Bloy ou à propos de ses publications, « en Belgique ou par des Belges » ? Lors de cette période, qu’on désignait jusqu’il y a peu sous la dénomination « Fin de siècle », moins nette aujourd’hui, la vie littéraire était très vivante en Belgique : efflorescence de revues, grandes et plus petites, et donc de critiques, attentifs à ce qu’il se passait, tant en Belgique qu’en France. Ce fut une période faste pour la littérature belge ; pour le naturalisme et surtout pour le symbolisme, dont les productions imprimèrent un essor majeur à nos lettres. En ce qui concerne précisément Léon Bloy, qui n’appartient proprement à aucune de ces deux mouvances, pas plus en France qu’ailleurs, bon nombre de littérateurs ou de critiques s’intéressent très tôt à ses écrits, la frontière n’étant guère difficile à franchir pour les publications françaises, de quelque qualité qu’elles soient. Sans entrer dans le détail de cette période assez longue de la réception des publications de Bloy recensées dans le présent volume (1883-1916), ni nécessairement suivre l’ordre chronologique des parutions tel qu’il est rigoureusement respecté ici, il faut en retenir les contributions les plus éminentes et probablement les plus influentes, alors ou aujourd’hui. Il est en effet remarquable que, face à cette « conspiration du silence », dont Bloy fera très tôt et pour longtemps son fonds de commerce, les écrivains et critiques belges se prononcent d’abondance, et généralement de façon très positive voire enthousiaste.Le plus remarquable de ces avis est sans aucun doute celui de Verhaeren. Avec d’entrée une exclamation aussi retentissante que « Voici quelqu’un ! », le commentaire ne peut être que vibrant autant qu’attentif. Des Propos d’un entrepreneur de démolitions , un livre que « tout le monde ferait bien de lire », il évoque « une témérité hirsute, une impudeur sacrée, une rage pie » ; une « rage arborée », inique parfois, mais toujours « belle, rude, sincère ». Selon  Verhaeren toujours, qui nous donne à lire dans ses critiques lucides la même démesure inventive que dans sa poésie, Le Désespéré « s’impose avec toute la force de ses qualités dominantes : la sincérité, l’originalité, la force », mais aussi la « douceur insigne ». Edmond Picard lui aussi réagit très explicitement à l’irruption bloyenne et offre l’hospitalité de L’Art moderne à « ce grand artiste à plume poignardante » : « un des plus étonnants phénomènes littéraires de ce temps ».Il va sans dire que Bloy est très attentif à ces articles laudatifs et qu’il s’ensuit toute une correspondance, qui n’ira pas sans heurts, le temps passant et les humeurs se dégradant.Ainsi en ira-t-il, par exemple, de ses relations avec Edmond Picard, avec lequel il se querellera. Mais ce dernier, à l’occasion d’un compte rendu de Exégèse des lieux communs , dans Le Peuple , cette fois, tentera par des éloges un peu épais d’effacer cet épisode.Camille Lemonnier qui parrainera Bloy et le fera entrer au Gil Blas , pour un temps assez bref au demeurant, n’est pas avare de louanges et, dans L’Estime littéraire , trace un portrait élogieux de « l’hyperbolique et grandiose Léon Bloy, le génie le plus classiquement latin dans la littérature française depuis trois siècles ». Il y revient dans ses Souvenirs littéraires .Autre grande voix, celle de Max Elskamp, que Bloy n’identifiera pas sous le pseudonyme d’Em. Haëe, qui publie dans Le Spectateur catholique un article où il le qualifie de « Père des lettres françaises » mais où il exprime aussi une infinie compassion pour la pauvreté, le dénuement, le désespoir pitoyables de ce « Prince de la souffrance ». Quelle est, pour l’auteur du Désespéré , l’observation la plus gratifiante ? Il ne manque en tout cas pas d’y voir une « consolation ».Maeterlinck, dans une lettre à Louis Vauxcelles qui avait publié une interview de Bloy, évoque à propos de La Femme pauvre le génie, lorsqu’il ose une comparaison avec Le Roi Lear. Jules Destrée s’exprimera plusieurs fois et longuement sur Léon Bloy. Dans Notes et silhouettes , il analyse les écrits de plusieurs pamphlétaires et notamment compare Vallès et Bloy qui a nettement sa préférence et est pour lui est au moins des deux le « plus littéraire des pamphlétaires». Opinion sur laquelle il reviendra, reconnaissant tout de même à Vallès d’incontestables qualités d’écrivain déployées dans la trilogie des romans tandis qu’il définira ainsi Sueur de sang  de Bloy : « ignoble et sublime ».Hubert Krains dira son admiration plus précisément à propos de Christophe Colomb devant les taureaux  : Bloy est « un tireur merveilleux, qui n’égare jamais une balle », avec les « raffinements d’un artiste moderne » et la « sauvage grandeur d’un écrivain biblique ».Certains nuancent leur avis. Jean d’Ardenne, qui s’étonne du silence français alors que tant d’auteurs médiocres jouissent des faveurs de la critique, regrette le cynisme, l’excès, le paroxysme du Désespéré , dont il loue tout de même « l’inouïsme ». Maurice Dullaert dans Le Magasin littéraire est plus dubitatif. Ce qui donne lieu à un échange de correspondance prolongé : Bloy qui ne supporte pas la moindre remarque restrictive le traite de dilettante .Quant à Georges Rency qui y va franchement (« Il faut oublier sa personnalité antipathique pour ne considérer que ses beaux livres »), il donne à l’auteur de La Femme pauvre une leçon d’humilité en le comparant avec le Zola de La Faute de l’abbé Mouret , mais il reconnaît que la langue de ce « grossier personnage » est « une merveille ».Bloy le traite d’imbécile !On…

Jean Ray / Thomas Owen. Correspondances littéraires

Commençons par la préface qui cadre bien les enjeux du livre. Arnaud Huftier y fait remarquer…

Tout le reste est littérature, entretiens avec Laurent Demoulin

L’entretien littéraire est un genre littéraire en soi, qui non seulement…

Le cœur de Spinoza : vivre sans haine

Philosophe, auteur d’ouvrages sur Spinoza ( Nos devenirs spinoziens, fraternels et anarchistes, Spinoza au ras de nos pâquerettes…

Les secrets du bastidon bleu

C’est un bien beau livre que je viens de découvrir, Les secrets du bastidon bleu de Paul De Ré…Revenons d’abord sur le trajet littéraire de l’auteur……

50 ans, ça se joue !

Un  Cinquantenaire nouveau vient de prendre place dans le paysage culturel : celui du Théâtre Jean Vilar. Étrange et formidable histoire que celle de ce théâtre et de son fondateur,…

Scènes à deux

Donner forme à un texte. Le mettre en scène. Rassembler ses idées. Imaginer une situation. Donner vie à des personnages. Leur donner des rondeurs, du caractère. Inventer des actions. Créer…

Entretien avec Jérôme Poloczek autour de son recueil « Presque poèmes »

Comme l’année dernière, Lettres Numériques participe à la campagne…

In Memoriam Roger Moreaux

C’est une figure emblématique du Pays Gaumais qui a tiré sa révérence en ce 24 décembre 2017. Il était né à Sainte-Marie-sur-Semois le 10 août 1924…

Appel à candidatures pour le prix Marcel Thiry

Le prix Marcel Thiry 2021 est consacré à la poésie. L’appel à candidatures est ouvert jusqu’au 30 juin 2021.   Le prix Marcel Thiry Doté…

INTRODUCTION: La vie et ses limites

Le 13 novembre 2020 , on enregistrait 1 338 100 morts du COVID. Si nous n’avions lancé notre appel dès 2019, l’actualité nous aurait…

Lire en confinement : des textes courts à découvrir sans modération

En cette période de confinement, d’aucuns redécouvrent les joies de la lecture. De leur…

Les conséquences des mesures de confinement sur le marché du livre belge

Lettres Numériques  s’est entretenu avec Benoît Dubois, administrateur de l’…

Po’aime-moi

La poésie joue un rôle ultime dans la vie des auteurs ; sans doute aussi des lecteurs. S’il existe cent mille raisons de prendre la plume et d’écrire des poèmes, il en est une majeure…

Quelques textes de Henri Karthaus (Dison 1906 - Verviers 1974)

Des quelque deux cents textes qu’il avait dans ses cartons au moment où…