Résultats de recherche pour “François Jacqmin” 1 à 30 (35)
Les Saisons est avant tout un livre savoureux où plaisir et intelligence coïncident. Le recueil plonge le lecteur dans une suite musicale de sensations précises, interrogeant dans un…
Il en va de certains écrivains comme des espèces d’oiseaux migrateurs : ils s’en vont en fin d’automne, on s’attend à les revoir dans nos jardins aux premiers…
Écrits sur l’art et les artistes (1954-1991)
Sur la couverture, un aphorisme peint, lettres noires sur fond rouge, de et par François Jacqmin : « …
La collection « Espace Nord » a l’excellente idée de remettre à la disposition des lecteurs deux ouvrages majeurs du poète François Jacqmin (1929-1992) :…
Œuvres complètes 1 : L’amour la terre, 1946-1956
Il y a un peu plus de trois décennies, le 13 février 1992, s’éteignait François Jacqmin…
« Une figure nette et désertique du temps », l’expression, signée Gérald Purnelle, pourrait caractériser tout l’œuvre poétique élaboré par le Liégeois…
Le Domino gris. Poèmes en prose
Enfant, nous jouions aux dominos, tout en nous travestissant sous un masque de tissu. Adolescent, nous tentions d’en saisir les combinaisons…
Le Domino gris. Poèmes en prose
Enfant, nous jouions aux dominos, tout en nous travestissant sous un masque de tissu. Adolescent, nous tentions d’en saisir les combinaisons…
Traité de la poussière (juin 1990 – février 1991)
Après Le Manuel des agonisants (Tétras-Lyre) puis l’essai L’Écriture et la foudre…
La collection d’essais tirés des conférences prononcées lors de ces rencontres privilégiées que sont les Midis de la poésie comptait déjà, parmi les grands noms qui l’émaillent, Pasolini, Brecht, Bauchau, Duras, Aragon… Grâce à l’étude que livre Gérald Purnelle, professeur à l’Université de Liège, deux Liégeois viennent rejoindre cette cohorte d’éminences : Jacques Izoard et François Jacqmin. Comparer deux poètes, ou plutôt deux voix poétiques, est un exercice plus complexe qu’il n’y paraît. Il ne s’agit pas de superposer des citations ni de computer des corrélations lexicales ; encore faut-il sonder au cœur et aux reins leur œuvre respective, via les récurrences thématiques, les fantasmes, le ton, la vision dont elle est porteuse. Une naissance et une mort en région liégeoise augmentées d’une contemporanéité d’écriture ne suffisent en effet pas à fonder une connivence entre poètes, même si elles permettent d’entrevoir quelques traits de parenté.Gérald Purnelle a très bien mis en exergue les différences de tempérament des deux hommes, et ce sans entrer dans le détail de leur intimité vécue, mais en se plaçant d’emblée sur le terrain de leur ethos social comme littéraire.Quelles silhouettes, et quelles carrures que celles de ces frères séparés. D’un côté, Jacques Delmotte au pseudonyme de col alpin, « militant » de la cause poétique, qui s’y dépense sans compter, s’y brûlera ; homme de réseaux (il n’a jamais cessé de publier concomitamment aux plus grandes enseignes et dans des revues éphémères, confidentielles) et de rencontres (pas un seul « écrivant » à Liège pour ignorer le passeur magnifique qu’il fut) ; professeur, qui savait susciter l’éveil à la fécondité de la langue française parmi ses classes de techniques / professionnelles, par exemple en leur livrant en pâture un « poème du jour » à discuter, dépecer, noter sur dix ; diseur enfin à la sensualité directe, poète tactile, rebelle jusqu’au bout au(x) cloisonnement(s). De l’autre, François Jacqmin, homme d’un seul nom de famille, avouant volontiers que la découverte de la poésie marqua une « fracture » dans son existence, manifestée par un « manque d’adhésion généralisé », ce qui n’est pas sans évoquer un certain Henri Michaux ; compagnon de route – y avait-il une autre manière d’en être ? – du surréalisme d’après-guerre, s’auto-désignant comme « le membre le plus tranquille de la Belgique sauvage » ; homme du retrait, du confinement de sa parole, de la divulgation au compte-goutte, qui publie son premier recueil d’importance, Les Saisons , à l’orée de la cinquantaine en se tenant loin des coteries, des logiques de conquête du champ. Jacqmin, silentiaire d’un empire intérieur à dimension de jardin.Gérald Purnelle a parfaitement saisi à quel point « l’écriture poétique d’Izoard et de Jacqmin se fonde également sur une permanente perception du monde comme origine et, comme enjeu, sur l’inscription du sujet dans ce monde et dans le langage ». Ce postulat explique la réticence – le refus ? – manifestée par Izoard à intellectualiser le réel, et à l’inverse les ressorts émotionnels, frisant l’extase, qui sont présents dans l’expression de Jacqmin ? Et là où Izoard entre en contact avec des matières, des étoffes, usant sans vergogne de l’œil, du doigt, de la langue, du sexe, Jacqmin approche par cercles concentriques, franchissant par paliers les couches invisibles qui ceignent l’essence des choses. Une essence qui, évidemment, se révèle évanescence.Le verbe est alors ressenti tout différemment de part et d’autre. Pour Jacqmin, il y a une inaptitude à exprimer les profondeurs du sensible : ainsi explique-t-il dans un entretien accordé à Revue et corrigée au mitan des années 80 : Je considère que c’est une injure vis-à-vis du monde que de le désigner, que de lui coller un verbe sur le dos et de dire à cet objet « voilà ce que tu es ». Et je ne fais pas plus confiance à ma pensée qu’au langage, ce qui veut dire que la situation est tout à fait bloquée. On retrouve la contradiction dans le fait que je continue d’écrire. Pour Izoard, par contre, qui exerce son écriture comme un décloisonnement, le langage est vecteur de projection vers l’autre. Ne pas se retrancher derrière les vocables, mais faire en sorte qu’ils soient le salutaire fil conducteur allant de l’un à l’autre. Briser ainsi le halo de vide autour des êtres, les aimer. ( extrait de Ce manteau de pauvreté , 1962 )Le mérite d’une telle étude, au-delà de l’outil d’analyse qu’elle fournit, est de constituer un irrésistible incitant à se ressourcer, d’un mouvement parallèle, chez Jacqmin et Izoard, recto et verso d’une même lecture réenchanteresse du monde, avers et revers d’une même…
L’importance et la singularité de la voix poétique du Liégeois François Jacqmin (1929-1992) ont été à maintes reprises soulignées sur le blog du Carnet et les instants . Les voici définitivement…
« L’Exercice du silence fait partie de ces livres que l’on n’attendait pas et dont la lecture marque durablement celui qui s’y lance. Il développe…
Quelque chose est ininterrompu, fraternel, tendu, mais tourné aussi vers l’heureux chez Serge Núñez Tolin, une question sans destinataire , qui vient aussi se perdre…
Martine Rouhart, qui choisit d’intituler son dernier recueil Il faut peu de mots , joint le geste à la parole en proposant une poignée de textes brefs et sans apprêt.…
Avec l’écarté et autres poèmes
Jacques VANDENSCHRICK , Avec l’écarté et autres poèmes , Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2021, 218 p.,…
Plonger au tréfonds de soi. forer le puits de l’être jusqu’au ressassement. jusqu’au danger d’un exercice où poindrait l’inanité — par l’ébranlement ininterrompu…
L’hiverest une vaste clairièreoù la neige minutieusementdéplie son ineffable Anne-Marielle Wilwerth continue ici, avec ce dernier recueil, Les…
La poésie francophone de Belgique (Tome IV) (1928-1962)
Par ce quatrième volume s'achève un travail qui nous a pris sept années de lectures, de relectures, de recherches et de…