Lapidaires, ces poèmes disent le tremblé du vivre, sur fond d’étonnement simple. Sensible à l’éphémère des choses, l’auteure y crée un univers sensoriel, traduisant les subtilités du présent. Sa poésie s’ancre dans le concret pour accéder à l’essence même de la pensée. Rien, dans ses pages, n’est laissé au hasard. Les atmosphères insulaires et maritimes l’inspirent particulièrement, comme le silence nécessaire à sa vie et qui la nourrit.
Auteur de Les miroirs du désordre
L’hiverest une vaste clairièreoù la neige minutieusementdéplie son ineffableAnne-Marielle Wilwerth continue ici, avec ce dernier recueil, Les miroirs du désordre, d’explorer son archéologie du silence. On y retrouve les thèmes chers à l’auteure qui n’a de cesse de creuser, de circonscrire, d’ouvrage en ouvrage, cette zone impalpable que forme l’écho du silence en nous. À la différence peut-être que ce nouvel opus, ce nouveau champ de fouille décale quelque peu son rayon d’action en se focalisant sur une matière qui ferait appel à un autre sens, la vue. Subtilement, la poétesse laisse dériver le silence vers l’invisible. La première partie du recueil, intitulée un simple froissé d’infini, en témoigne dès l’entame.
On pourrait lire les romans et les recueils énigmatiques de Savitzkaya comme une vaste…