Lapidaires, ces poèmes disent le tremblé du vivre, sur fond d’étonnement simple. Sensible à l’éphémère des choses, l’auteure y crée un univers sensoriel, traduisant les subtilités du présent. Sa poésie s’ancre dans le concret pour accéder à l’essence même de la pensée. Rien, dans ses pages, n’est laissé au hasard. Les atmosphères insulaires et maritimes l’inspirent particulièrement, comme le silence nécessaire à sa vie et qui la nourrit.
Auteur de Les miroirs du désordre
L’hiverest une vaste clairièreoù la neige minutieusementdéplie son ineffableAnne-Marielle Wilwerth continue ici, avec ce dernier recueil, Les miroirs du désordre, d’explorer son archéologie du silence. On y retrouve les thèmes chers à l’auteure qui n’a de cesse de creuser, de circonscrire, d’ouvrage en ouvrage, cette zone impalpable que forme l’écho du silence en nous. À la différence peut-être que ce nouvel opus, ce nouveau champ de fouille décale quelque peu son rayon d’action en se focalisant sur une matière qui ferait appel à un autre sens, la vue. Subtilement, la poétesse laisse dériver le silence vers l’invisible. La première partie du recueil, intitulée un simple froissé d’infini, en témoigne dès l’entame.
Serge DELAIVE , Lacunaires , Chat polaire, 2022, 97 p., 15 € , ISBN : 978-2-931028-21-6 la lune remplit puis vidange…
Haute voltige d’une présence sans nom
C’est qu’il faut être un peu funambule, donc un peu poète soi-même, pour s’aventurer dans les altitudes où nous entraîne le dernier recueil de Pierre…