Jacques VANDENSCHRICK, Avec l’écarté et autres poèmes, Impressions nouvelles, coll. « Espace Nord », 2021, 218 p., 9 €, ISBN : 978-2-87568-553-7Tôt ou tard, il était fatal que le discret Jacques Vandenschrick fît son entrée dans la collection patrimoniale Espace Nord, aux côtés des grands Jacques Izoard, Claire Lejeune ou François Jacqmin. Depuis trente-cinq ans, en effet, il a publié chez le très exigeant éditeur Cheyne, en Haute-Loire, dix livres illustrant une vérité peu contestable : il n’est de grande poésie que celle qui crée sa propre poétique. Et celle-ci, qui peut certes intimider le novice, emporte l’attention et l’adhésion du lecteur expérimenté avant même qu’il ait pris le temps de démêler l’écheveau des mots……
Comme il l’a déjà fait plus d’une fois, Jacques Vandenschrick n’hésite pas à reprendre dans Livrés aux géographes une thématique qu’on aurait pu craindre élimée : la résurgence de souvenirs prégnants et le pouvoir impérieux qu’ils exercent aujourd’hui sur notre vécu intérieur. En langage poétique, il nous redit que la mémoire est une faculté par essence sélective, que la fiction s’y mêle indiscernablement au réel, qu’elle constitue non un meuble à tiroirs mais un « chaos » ; comme Marcel Proust dans La recherche, il vise bien entendu la mémoire affective, non la rétention de quelque savoir institué. Toutefois, c’est dans un postulat insolite qu’apparait vraiment l’originalité de…
Jacques Vandenschrik est un poète triplement discret. Il publie peu, et seulement des livres longuement, soigneusement mûris. Il se tient éloigné des tapages mondains ou médiatiques, comme craignant tout ce qui relève d’un vain paraître. Son écriture, enfin, ne vise ni éclat ni effets faciles : elle est empreinte d’une retenue et d’une douceur où filtre souvent quelque nuance de tristesse. Tel est le cas de son troisième recueil. Toujours le vent visite les bannières, à la thématique plus unie que les précédents. Ce qui surplombe ces pages n’est autre que l’idée de la mort, mort de l’autre, de l’être cher, longtemps familier, qui un jour s’est irrémédiablement éloigné. L’auteur se livre à une longue rêverie, ou mieux à un questionnement sur…
« Fuir. Quitter ce maître injuste. Se vouloir loin. Séparer les âmes. Distinguer les troupeaux. Refuser les pourquoi. La gardeuse de brebis l’a compris, qui cache bien en elle toutes les déesses. Alors l’homme, fuyant le maître, voit partout le visage de son frère usurpé. »Après le recueil Livré aux géographes paru en 2018 aux éditions du Cheyne et récompensé par le prix Marcel Thiry 2019, après la réédition dans la collection Espace Nord en 2021 de quelques-uns de ses opus sous le titre Avec l’écarté et autres poèmes, Jacques Vandenschrick délivre un nouveau recueil : Tant suivre les fuyards.Au terme du Liminaire à cet opus, l’aventure se dessine, quelques signes sont plantés à l’instar d’un décor : comme l’écrit Jacques Vandenschrick, c’est aux…
Indicible. Tel est l’effet de l’écriture de Jacques Vandenschrick. Paru l’an passé aux éditions Espace Nord, Avec l’écarté et autres poèmes réunit quatre de ses recueils. Du pays qui s’éloigne s’en détache grâce à la richesse de sa poésie. Voyageons au fil des textes qui en dessinent les contours.
Indicible. Tel est l’effet de l’écriture de Jacques Vandenschrick. Paru l’an passé aux éditions Espace Nord, Avec l’écarté et autres poèmes réunit quatre de ses recueils. Du pays qui s’éloigne s’en détache grâce à la richesse de sa poésie. Voyageons au fil des textes qui en dessinent les contours.
« Le poète peut bien être à
l’homme, parfois, d’un certain
secours… Mais lequel ? »
Quelques courts passages…