Belgiques

RÉSUMÉ
Sommaire :  
Naître en Belgique, Europe
Musique de chambre
Un zeste
Cet arbre-là
Raid au paradis
Croix de bois croix de fer
La Souveraine
Gare à vous !
C’est grave, Docteur ?
De chutes en traces vives
Le petit train à vapeur
Échanges
Square Saint-Germain
Transports en kaléidoscope
Lire, relier
À PROPOS DE L'AUTRICE
Colette Nys-Mazure

Autrice de Belgiques

J’ai conscience d’avoir été une enfant désirée, aimée et cela m’a sans doute aidée à traverser le désastre de la mort de mes parents quand j’avais sept ans. Les mots ont surgi très vite: ceux que je lisais, ceux que j’écrivais aussi je ne distingue pas ces trois verbes ‘vivrelireécrire’. Mes textes étant publiés dans la revue de l’école, la publication officielle n’a pas été un événement. La poésie m’a ouvert un premier cercle qui s’est élargi vers la prose de l’essai, de la nouvelle, puis du théâtre. Les genres littéraires ont des frontières incertaines. J’écris et je module la forme en fonction de la nécessité interne, de la commande parfois. J’ai eu la chance de recevoir un bon accueil et des prix qui m’ont ouvert des portes depuis le Froissart «La vie à foison», le Plisnier «Pénétrance», Le grand prix de Poésie pour la jeunesse «Haute enfance», le Max-Pol Fouchet «Le for intérieur», etc. J’aime le partage par l’écriture, par l’enseignement, l’animation, tous les modes de passage d’une flamme, d’un enthousiasme. J’ai choisi d’enseigner et j’ai aimé ce métier que je poursuis à travers les rencontres d’élèves et d’étudiants de tous âges ; le plaisir de lire et d’écrire se veut contagieux à travers des ateliers ponctuels qui tendent à rendre à d’autres cette jouissance oubliée ou jamais expérimentée. Je distingue nettement le plaisir de l’atelier de l’ascèse du travail de l’écrivain. J'écris chaque matin et je remets sans cesse l'ouvrage sur le métier. Je suis heureuse d’assurer des lectures et des exposés pas seulement autour de mon travail mais de celui de tant d’autres écrivains que j’admire, notamment de Belgique. Je viens d'écrire un essai qui replace la poésie au cœur du quotidien, s'efforçant de démontrer que "Parler désarme", que l'"Hommage au quotidien" nous rend «la chair du poème». L’écriture en correspondances demeure un pôle de mon travail. Ecrire en échos de peintres, musiciens, graveurs, sculpteurs, chorégraphes ; écrire à plusieurs mains des livres qui se relancent la balle, tant au théâtre qu’en poésie ou en nouvelles. Parallèlement au creusement solitaire de ma voix nue. Outre la persistance de l’enfance en chacun, une question m’intéresse sans m’angoisser : celle de l’écriture lorsqu’on est une femme : si l’écrivain a un sexe, l’écriture n’en a pas, mais les conditions de vie des femmes leur rendent difficiles la concentration et le suivi indispensables à l’élaboration d’une œuvre; ce n’est pas pour rien que j’ai écrit «Singulières et plurielles» et «Dix minutes pour écrire». Il me semble que l'écriture comme toute démarche artistique est un ferment d'espérance et de beauté dans un univers de violence; c'est un acte de foi en l'homme, modeste mais irremplaçable.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

L’œuvre de Colette Nys-Mazure est essentiellement fondée sur la poésie. Tout part d’elle dans son écriture et tout y ramène. Y compris ici, quand elle nous livre ses visions de la Belgique dans un recueil de quinze récits…

Ce recueil fait partie de la fournée 2021 de cette collection originale imaginée par Xavier Vanvaerenbergh, le fondateur et directeur de Ker éditions. Une collection de recueil de nouvelles dont tous les livres s’intitulent : Belgiques. L’éditeur demande à un.e auteur.e belge de donner sa vision, ses visions de la Belgique. Au catalogue, figurent déjà diverses approches dont celles de Françoise Lalande, Vincent Engel, Giuseppe Santoliquido, Luc Baba, Jean Jauniaux, Marianne Sluszny, Véronique Bergen, etc. Chacun…


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Nouvelles du Congo

Les éditions Magellan et Cie déclinent à l’envi une collection forte déjà de près de quarante volumes qui rassemblent des auteurs de nouvelles d’un pays, d’une région ou d’une ville, avec une prédilection pour des destinations littéraires souvent oubliées. Ici, c’est du Congo qu’il est question, autour de six auteurs dont le destin est lié à ce pays, par la naissance, l’origine ou le séjour long. Joëlle Sambi , qui vit à Bruxelles, ouvre le recueil en fanfare avec Religion Ya Kitendi . Elle y dresse le portrait incroyable de Cyprien Matondo, alias N’Kwame, le grand prêtre Cavelli Di Gucci. Cet homme rêve de rejoindre Paris, qu’il considère comme la capitale mondiale du beau vêtement qu’il vénère en adepte de la grande sape. Si l’on sait le soin que les Congolais réservent à leur mise, Cyprien en fait un culte à part entière qu’il décline en diatribes savoureuses et épicées des mots qui célèbrent le bien-vêtir dans son pays. Désormais, sa vie est toute dressée vers ce but ultime : l’exil pour une garde-robe. Avec lui, que rien n’arrête, nous passons la frontière vers la terre promise dans un festival d’images pleines d’espoir. Parole M.P. Mbengawa nous entraîne dans un monde tout différent avec 1,2 et 3 pour 4 minutes , qui suit le destin de deux frères alors que leurs corps aboutissent aux urgences après qu’ils en seraient venus aux mains. Ces deux vrais jumeaux, que tout devrait rapprocher, sont animés par une rivalité dévorante. Nés à 4 minutes d’intervalle, ils ont été enregistrés à l’état civil sur deux années différentes, séparés qu’ils étaient par le fil de minuit. Cet écart dans le temps a valu au premier de pouvoir accéder au recrutement dans la police dont il rêvait alors que le second se l’est vu refuser. Et lorsque le second a porté la main sur la fiancée du premier, un échange de balles mortel a eu lieu, les laissant entre la vie et la mort. Dans ce drame, beaucoup d’anecdotes cocasses tant la confusion est grande et la haine entre ces faux frères immense. Mais cela ne nous donne pas encore la clé de l’énigme … Monique Mbeka Phoba livre le récit le plus bref et sans doute le plus proche de l’univers des contes africains. En 6 pages à peine, Le jeune Mani Kongo conte sous une forme romancée l’histoire de cet homme qui devint le 7ème roi du Kongo en 1509 et qui se convertit au catholicisme sous l’influence de la cour portugaise et dans le cadre d’un accord qui livra son peuple à l’esclavagisme. Il sombra dans un renoncement pieux qui fit l’infortune des siens et ne récolta que l’incompréhension que le texte restitue avec brio.Avec Poussière tu retourneras, Freddy Kabeya rapporte l’infortune de cet homme qui rêvait de posséder un lopin de terre sur lequel cultiver. Ayant payé son dû à un chef coutumier pour un improbable titre de propriété, il entreprend de travailler son coin de terre au flanc de la colline mais il se fait surprendre par une pluie torrentielle qui le livre aux flots de boue qui dévalent et emportent tout. De quoi méditer sur la vanité du droit à la terre et la furie des éléments qui ne font qu’une bouchée des rêves. Arrêt obligatoire, celui du souvenir , de Bibish Mumbu , c’est l’histoire de Faïda Nabintu qui, le temps d’attendre son bus, refait le tour de sa vie depuis qu’elle a tourné le dos à sa famille pourtant nantie pour affirmer ses propres choix et vivre sa vie. Avec elle, nous avons droit à des portraits aux traits acérés, à la dénonciation du faux et surtout à la recherche du vrai, au plaisir doux de l’affranchissement et de la liberté.Mombaya, de Richard Ali , clôt le volume avec une histoire forte entre deux jeunes adolescents. Sans qu’il soit vraiment question d’amour, un garçon et une fille sont unis par une complicité fraternelle qui a encore la part de pureté des amitiés d’enfance. Et lorsqu’une dispute éclate, c’est le monde qui s’écroule, révélant la passion qui couvait et ses ténèbres inconnues. Une fable sensible et terrible qui frôle l’indicible et célèbre la fragilité avec grâce.On l’aura compris, ces six textes n’ont à première vue en commun que le pays qui les rassemble tant leurs univers sont distincts et empreints d’une forte personnalité. Mais ils ont aussi en commun la puissance des fables qui sonnent juste et ils témoignent de la grande vivacité d’un espace littéraire qui se singularise par la liberté de son ton, son indéniable sens de l’humour et son potentiel créateur, tous ingrédients qui devraient nous réserver d’autres belles surprises. Thierry…

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