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Parcours d'Henry Bauchau

Le parcours littéraire d'Henry Bauchau est un cheminement de cinquante années dans l'espace intérieur d'un imaginaire qui se découvre et se…

Bauchau avant Bauchau. En amont de l’œuvre littéraire

Henry Bauchau a quarante-cinq ans lorsque paraît, en 1958, son premier…

L’atelier du scénariste : Vingt secrets de fabrication

Nouvelles , essais , poésie …, l’écrivain Luc Dellisse a publié ces derniers mois plusieurs…

Philippe Geluck : Amusé et Musée et demi (L'Article n°36)

Chers lecteurs, C’est avec une profonde admiration et une joie immense que je…

Dotremont et le cinéma

Du surréalisme jusqu'aux activités expérimentales du groupe Cobra, l'œuvre du poète belge Christian Dotremont n'a cessé de placer le cinéma au cœur…

Un bibliographe au pays des fous

Le terme de « bibliographie » entre dans le Dictionnaire de l’Académie française aux environs de 1760, mais on considère généralement…

Adeline Dieudonné : La vie après la vraie vie (L'article n° 33)

Dans notre collection littéraire, il y a souvent des auteurs dont je…

Histoire de l’édition en Belgique : (XVe-XXIe siècle)

Depuis l’Histoire du livre et de l’imprimerie en Belgique publiée dans l’entre-deux-guerres…

Jacques Cels : Un architecte du sens

Jacques Cels apparaît comme un audacieux architecte du sens, dont les proses, le théâtre, les essais et les romans sont…

Jacques Crickillon : La vision et le souffle

Cette première monographie de la collection  L’œuvre en lumière  est consacré au poète Jacques…

Jacqueline Harpman : Dieu, Freud et moi : Les plaisirs de l'écriture

Professeur, critique et conférencière, attachée à la littérature…

Jacques Crickillon ou la littérature en instance d’oubli. Suivi de La poésie est une guerre indienne par Jacques Crickillon

Il fallait un poète pour rencontrer l’œuvre de Jacques Crickillon, pour donner lieu à une danse de planètes mue par la question du geste poétique.   Après la très belle étude de Christophe Van Rossom, Éric Brogniet livre en poète une traversée des créations de l’Apache Crickillon, des cycles d’écriture qui, de  La Défendue  à  L’Indien de la Gare du Nord , de  Colonie de la mémoire  à  Ténébrées , du  Tueur birman  à  Sphère, À Kénalon I et II , portent le verbe au bord du gouffre, sur les cimes de la sécession, loin des bonnes mœurs littéraires. Taillés dans le vif-argent d’une langue réinventant ses pouvoirs comme ses impuissances, la poésie, les nouvelles, les romans de Crickillon se tiennent sur la corde du funambule qui vit la parole comme une expérience de la dépossession, comme une initiation à la diffraction du moi et à la contrée du vide. Si la littérature dans ce qu’elle a de sismique, de réfractaire à l’ordre social naît avec Homère, l’aède aveugle, elle semble parachever son cycle de nos jours, la cécité doublée de la surdité se logeant désormais dans le cirque d’une scène littéraire acquise à l’embourgeoisement, aux grelots du divertissement et du conformisme. La question du devenir, de l’incidence du poème dans un monde qui lui tourne le dos et le piétine — question que pose Jacques Crickillon dans « La poésie est une guerre indienne », son texte en postface — porte en elle le souffle des insurgés, lesquels ne sont les apôtres d’aucune vérité. Le poète comme «  inquiéteur  » (Crickillon), comme horloge qui refuse de marquer l’heure est l’artisan d’une expérience existentielle qui côtoie les gouffres et l’inconfort. On mesurera toute la démesure de l’œuvre «  explosante-fixe  » de Crickillon et de l’analyse qu’en produit Brogniet à sa prégnance relativement clandestine comme si l’époque tenait loin d’elle ce qui la subvertit, ce qu’elle ne peut recycler dans la littérature  trendy , minimalisme creux ou verbiage boursouflé de graisse. Un Indien des lettres ensauvage la grammaire, la sémantique, la Terre, les nerfs, le sang, propage la rigueur de l’anarchie dans une poétique du «  contre  », sœur de celle de Michaux (contre l’état de choses et ses séides). Éric Brogniet plonge à mains nues dans les grands cycles formant des «  cosmographies  », des mondes mythologiques vertébrés par l’amour, le questionnement de la mémoire, la fusion du polar et du chamanique, de l’ivresse et de l’extase. Déchiffreur des convulsions intérieures et extérieures, à rebours de l’assassinat programmé de la poésie auquel on assiste, l’auteur de  Vide et Voyageur , de  Talisman  révèle la nécessité, l’urgence d’un verbe poétique transfigurateur. La ténacité du paria, de l’«  horrible travailleur  » (Rimbaud) enraiera l’extermination des poètes, des Indiens du «  Cinquième Monde  ». Au cœur de sa geste poétique, de son œuvre-spirale comme l’énonce Éric Brogniet, un feu central, le feu de l’amante, de la muse qui a impulsé la poésie de l’amour dont Crickillon est l’un des grands chantres, Ferry C., auteure de nombreux collages qui accompagnent les recueils  Région interdite, Nuit la Neige. Poète, muletier sans provende, qu’on chasse d’une cabane à l’autre, et qui s’en va dormir dans les chapelles abandonnées. Poète : fantôme du muletier sur sa montagne fantôme Élégies d’Evolène.    Véronique Bergen Jacques Crickillon, né à Bruxelles en 1940, nous a donné, depuis  La Défendue,  son premier livre publié en 1968 par André De Rache, jusqu’à Litanies, publié par Le Taillis Pré en 2016, un matériau poétique singulier et brûlant. Et pour tout dire fascinant. Il faut mettre en perspective cette musique lancinante, tour à tour tendre ou violente, qui court tout au long des pages de cette œuvre et la perspective d’écriture qui tend à son propre effacement. Basé sur une respiration interne, qui lui permet, sous la dictée des puissances obscures du lyrisme, d’épouser toutes les formes stylistiques imaginables et de puiser à un vaste répertoire à la fois prosodique et métaphorique, le texte poétique explore, avec une constance remarquable, de vastes territoires imaginaires, fantasmés ou réels, des contrées étranges, une flore et un bestiaire singuliers, souvent, mais pas toujours, exotiques. Le style sensuel, fait de rythmes variés, d’un  double registre verbal, poétique et prosaïque, le recours au procédé de la science-fiction, souvent américaine, à celui des sagesses orientales, du polar, des grands romans d’aventure et de la création d’une mythologie personnelle, définissent la couleur…

Pierre Louÿs : Entre sexe et silence (L'Article n°30)

Éditorial Comme tant d’autres, l’oeuvre de Pierre Louÿs comporte une rupture. Toutefois, cette…

Sur les pas des écrivains de l'Escaut

De la source de l'Escaut à son embouchure, de Cambrai à Anvers en passant par les lieux magiques de Tournai, de Saint-Arnand…

Histoire, forme et sens en littérature. La Belgique francophone (tome 3) : L'évitement (1945 - 1970)

Ce troisième tome de la recherche de Marc Quaghebeur s’attache au quart de siècle qui fait suite à la libération de la Belgique du joug nazi, période considérée comme celle des « trente Glorieuses ». Le redémarrage économico-social sous parapluie américain y va de pair culturellement avec une perspective humaniste soucieuse de dépasser ou d’occulter les contradictions historiques et de célébrer l’évidence universelle de la…

Georges Simenon : Les pendules de Saint-Pholien (L'Article n°28)

Préface de Guy Delhasse : Quand il évoquait ses lectures de jeunesse,…