Résultats de recherche pour “Jean Jauniaux” 31 à 60 (91)

L’apparition

Nouveau venu dans le catalogue de la prestigieuse enseigne Le Taillis Pré, le poète liégeois Pierre Dancot y publie L’apparition , un livre de rupture amoureuse, vécue comme un deuil…

Dépasser la mort : L’agir de la littérature

« Je suis juste quelqu’un qui, comme nous tous, a vu s’effondrer la falaise…

La Dame au balancier de neige : bréviaire d’amour ; suivi de Heaume de l’Être

Il est des titres qui font l’envie tant on aurait aimé qu’ils soient encore disponibles pour, à partir d’eux, inventer des contes, des fables, des poèmes. Il en est ainsi de La dame au balancier de neige , déposé sur la couverture du dernier recueil de Sébastien Lise (pseudonyme de Joël Goffin), illustrée du tableau de Vermeer van Delft, La dame à la balance. Un « Avertissement » décrit au lecteur la genèse de ce volume composé de deux ensembles : «  un long poème linéaire et cohérent jailli d’un trait  », La dame au balancier de neige, prolongé du Heaume de l’Être, «  un titre sous forme de jeu de mots révélateur d’une période expérimentale  ». Chroniqueur littéraire, poète et spécialiste de littérature symboliste, Sébastien Lise s’est fait connaître sous son vrai nom, Joël Goffin, par de nombreux livres et publications sur la vie littéraire, se spécialisant notamment sur la vie et l’œuvre de Fernand Khnoppf et Georges Rodenbach. À ce dernier il consacre un site de référence . Le sous-titre du recueil nous invite lui aussi à éclairer notre lecture d’une lumière spécifique : Bréviaire d’amour semble indiquer qu’une liturgie rythmera notre cheminement dans le livre dont le premier poème, « La justice », évoque cette lumière diaphane, ce décor d’antan, ce regard voilé de La dame à la balance .L’« Avertissement » nous invitait à lire l’ « Œuvre »   dans l’ordre proposé , comme si de l’enchaînement des textes naîtrait un sens qui échappe à chacune des pages, lues séparément.  Pourtant, chaque poème se déploie comme autant d’explorations d’une souffrance, d’une déchirure, d’une inconsolation. Les titres en disent long : « Geôle » , « L’âme hors » , « La démantelée » , « Déluge » … Et le poète nous serre à la gorge en évoquant ce mobile ossuaire qu’est l’échiquier du monde. À chaque poème, on imagine des séquences qu’aurait filmées un Ingmar Bergman, des pièces de théâtre qu’aurait mises en scène un Ghelderode. Sébastien Lise partage avec ceux-là l’exploration et l’exaltation des imaginaires que débrident la liberté du style et l’inspiration trépidante. Il n’est pas une image, pas un phrasé, pas un jeu sur les mots qui ne nous transporte dans une imagerie onirique tempétueuse.On retrouve cette ferveur ténébreuse dans Heaume de l’Être. Ces textes, sélectionnés parmi les « poèmes anciens  1981 – 1988 » s’inscrivent dans ce sillage tellurique auquel nous entraînait la première partie du livre. La Flandre y est présente à travers les tableaux évoqués ( La chute d’Icare ), mais aussi dans les lieux que la plume acerbe du poète explore et semble vouloir déchirer comme ce « Mer du mort-Moortzee » dont l’ironie du titre tente – en vain – de voiler le chagrin qu’inspire la mort d’un père. Promenade dans Bruxelles aussi (dont on reconnaîtra les lieux qui inspirent l’écrivain), Heaume de l’Être s’achève par ces « Derniers vers » qui sonnent comme un glas poignant : J’entre dans le désert de mon dernier hiver Dans l’eau je veux dormir la mer suffira-t-elle Je me sens dériver je n’ai plus besoin d’ailes Les morts seraient heureux s’ils savaient qu’ils sont morts… Le livre se referme sur un des Holy Sonnets de John Donne (1573-1631) qui débute par cette injonction Mort, cache ton orgueil… Traduction libre par Sébastien Lise du sonnet : Death, be not proud. Jean Jauniaux La voici  qui  s’avance Par la nuit sans étoile Son regard dans le vide Et ma voix qui chancelle Et mon chant qui se voile Retournons sur nos pas Ne jouons pas leur jeu Rien n’excède un…

Identités plurielles

La belle enseigne des éditions Bleu d’encre ne cesse d’enrichir son catalogue. Avec Identités plurielles de Suzy Cohen , le public peut découvrir le deuxième recueil de cette…

Incandescence

Ma dernière cendre sera plus chaude que leurs vie… Ce premier exergue ouvre le recueil Incandescence de Tatiana Gerkens , que publie Bleu d’encre,  la belle maison d’édition de…

Le chantoir du diable

Créatrice  et directrice de la maison d’édition Murmure des soirs – dont on célébra il y a peu la première décennie –, Françoise Salmon publie le dernier roman en…

Orange sanguine

Avec six romans à l’enseigne du « Noir corbeau », la collection éponyme des éditions Weyrich prend son envol dans le paysage de la littérature  policière. La Belgique francophone…

La misère se porte bien

Dès le titre,  le dernier roman en date de Francis Dannemark joue de la polysémie : « misère » s’inscrit dans le domaine de la botanique et non de…

Trouble

La poésie demande à être apprivoisée par le lecteur. Parfois, elle exige plusieurs lectures successives afin d’en retirer, comme aux passages des couleurs sur une pierre lithographique, des émotions,…

Le fugueur précoce

La lettre volée publie simultanément deux livres d’ Alfredo Diaz Perez , un court roman et un recueil de six nouvelles, réunissant sept récits attachants autant…

Prendre mot

Le dernier recueil du poète hennuyer Philippe Leuckx paraît chez Dancot-Pinchart, une nouvelle enseigne, créée par Pierre Dancot et Nicolas Pinchart. Leur maison est, nous dit la quatrième…

Ne le dites à personne

Poète prolifique, Patrick Devaux publie ses recueils avec une régularité de métronome. Sa bibliographie (partielle !) donne le vertige et pourrait donner à craindre…

Le jardinier poète

Par nature, l’écriture poétique se nourrit de contraintes formelles. Loin de devenir des entraves, celles-ci stimulent à la fois l’inspiration et la formulation.  Dans…

J’habite les mots

Paul ROLAND , J’habite les mots, illustrations de Christiane Deviaene, Déjeuners sur l’herbe, 2024, 59 p., 20 €, ISBN : 978-29304433899 En 2015, dans le cadre d’une exposition…

Journal d’une année de mer ultime

Michel JOIRET , Journal d’une année de mer ultime, préface de Renaud Denuit, Samsa, 2024, 132 p., 20 €, ISBN : 978-2-87593-540-3 Pour…

Poèmes sans ombre pour voir la vie du bon côté

Béatrice LIBERT et Claudine GOUX ( illustrations), Poèmes sans ombre pour voir la vie du bon côté,…

La jubilation de l’ange

Françoise HOUDART , La jubilation de l’ange, Préface de Michel Joiret , Bleu d’encre, 2024, 84 p., 15 €, ISBN : 978-2-930725-79-6 Une lumineuse…

Entre deux nuages

Il laboure la feuille, enfouit ses mots… serfouit à mains nues. Le poète éclaircit ses lignes, épure sa pensée. La traque est finie. Il ne s’est plus méfié de ses…

Quatre saisons de la vigne : L’été

Voici un livre dont on ne peut dissocier les trois éléments qui le constituent tant ils sont solidaires du texte de la poète :…

Guetter les embellies

Depuis peu présidente de l’Association des écrivains de Belgique (AEB), membre active de l’Association des écrivains et artistes de Wallonie (AREAW), Martine Rouhart…

Des lilas des orages

Aujourd’hui, chez SAMSA, Pascale Toussaint nous fait la surprise d’un recueil de poèmes paru sous le titre Des lilas et des orages , titre qui est aussi un vers…

Mon corps d'avant

Michaël LAMBERT , Mon corps d’avant, Arbre à paroles, coll. « iF », 2024, 80 p., 15 € , ISBN : 978-2-87406-747-1Poète, romancier, nouvelliste, auteur de théâtre,…

Outrebleu

«  Parcourir Outrebleu , c’est être en présence des corps, le poète écrit avec le feu, les étoiles, mais à partir du corps et les cinq sens en éveil », écrit S.-W. Mounguengui dans la…

Le trou de ver

La disposition typographique de la page participe-t-elle à la poésie ? Depuis Apollinaire, la question a trouvé réponse. Le trou de ver , dernier recueil de Patrick Devaux , se décline…

Grammaire du vide

Orné de photographies de Victorine Alisse, le recueil Grammaire du vide est l’édition définitive de trois séries de poèmes (« Terre Silence » – « À pierre fendre »…

Une rampe de lumière

Avec Philippe Leuckx , de recueil en recueil, le poème grave sur la page du sensible des mots clés qui inspirent le cheminement d’encre souvent mélancolique et désabusé,…

Viens, je t’emmène : Un voyage poétique en 26 lettres

Iocasta Huppen , autrice de haïkus (huit recueils à ce jour), aime à s’imposer la…

Matière des soirs

Poète prolifique (dans la notice le concernant, à la fin de ce volume, il faut pas moins de quatre pages pour faire l’inventaire partiel de ses publications) Philippe Leuckx…

Petit éloge de la Belgique

Grégoire Polet consacre à la Belgique deux ouvrages parus simultanément : le premier à l’enseigne de Gallimard, le second dans la collection « Belgiquese.Dans…