Un beau recueil, tournoyant, scintillant, contrasté, où l’auteur, pudique, témoigne une fois de plus d’une sensibilité riche de ses épreuves, à mots comptés au feutre des métaphores.
Gardez-vous du poème. Le verbe sait où il vous mène.
partage
d’hésitations
quand
l’ombre
est
folle
parfois
à
lisser
d’un trait noir
la lunaire lueur
du lac
Auteur de Le trou de ver
Illustrateur de Le trou de ver
La disposition typographique de la page participe-t-elle à la poésie ? Depuis Apollinaire, la question a trouvé réponse. Le trou de ver, dernier recueil de Patrick Devaux, se décline dans l’alignement vertical de vers courts (un mot, une préposition de deux lettres parfois). Il entraîne la lecture dans une verticalité vertigineuse. On ne peut éviter de s’interroger à nouveau ici, au gré des pages dont plusieurs s’ouvrent sur ce qu’on sait des choses.Les rituels poétiques de Devaux, mêlent le banal d’un voyage en voiture à travers la nuit (la buée sur les vitres (…) les deux phares de la voiture (…) un rétroviseur) au surgissement de l’étrange (soudain / une louve / aux yeux jaunes).…
Thibaut Creppe n’est pas un inconnu au sein du petit monde de la littérature belge. Né en…