« comme si le vide suivait ses propres courbes, le poème la poussière à l’arrière du passage / ornière énorme et pourquoi pas / ta voix s’y cache c’est mystère / tu renonces enfin à son expression franche dans les espaces publics / tu te dénoues ça tremble et ton corps se disloque / une histoire de querelle entre l’éclair et la nuit ; perte de temps pour sûr qui dirait le contraire / débauche d’inouï pour fange à même la peau / c’est invendable / tant mieux / à la loi du marché opposer ta grammaire insolite »
Auteur de Grammaire du vide
Orné de photographies de Victorine Alisse, le recueil Grammaire du vide est l’édition définitive de trois séries de poèmes (« Terre Silence » – « À pierre fendre » – « Solstices ») « écrits entre 2018 et 2022, puis retravaillés durant une résidence d’écriture à la Maison de la Poésie », peut-on lire dans les notes techniques de l’ouvrage. Des exergues de Yannick Haenel, d’Anise Koltz et Henri Michaux évoquent chacun à leur manière la nécessité, la présence et la rupture du silence.Ce préambule a guidé la lecture que cette recension propose d’une série de textes dont les deux signes paradoxaux pourraient être l’aboutissement et la recherche. Omniprésente, explicitement…
Dites trente-trois, c'est un poème
Un poème, ça s'attrape un peu partout et on ne dit pas à quoi ça sert. Comme l'air, l'eau, le temps qui passe, les étoiles. Et qu’est-ce que la poésie ? Et le poème ? Et où est-il ? et où commence-t-il ? Finit-il ? Quand ? Et toutes ces sortes de choses à propos de poésie, comme on les lit dans le Monde des Livres, comme on les entend sur France Culture ou parfois à l’école quand le prof se met à parler pour les murs et que le Cancre s’envole par la fenêtre… Un petit livre comme un art poétique… comme un essai sur la poésie et le poème… qui tournerait autour tout en se mouillant aux embruns du poème… De petits poèmes, discrètement accompagnés d’ocres, juste pour…
Ce recueil de poèmes, est une trace de vie, une vie simple, imprégnée d'amour et de partage.