« comme si le vide suivait ses propres courbes, le poème la poussière à l’arrière du passage / ornière énorme et pourquoi pas / ta voix s’y cache c’est mystère / tu renonces enfin à son expression franche dans les espaces publics / tu te dénoues ça tremble et ton corps se disloque / une histoire de querelle entre l’éclair et la nuit ; perte de temps pour sûr qui dirait le contraire / débauche d’inouï pour fange à même la peau / c’est invendable / tant mieux / à la loi du marché opposer ta grammaire insolite »
Auteur de Grammaire du vide
Orné de photographies de Victorine Alisse, le recueil Grammaire du vide est l’édition définitive de trois séries de poèmes (« Terre Silence » – « À pierre fendre » – « Solstices ») « écrits entre 2018 et 2022, puis retravaillés durant une résidence d’écriture à la Maison de la Poésie », peut-on lire dans les notes techniques de l’ouvrage. Des exergues de Yannick Haenel, d’Anise Koltz et Henri Michaux évoquent chacun à leur manière la nécessité, la présence et la rupture du silence.Ce préambule a guidé la lecture que cette recension propose d’une série de textes dont les deux signes paradoxaux pourraient être l’aboutissement et la recherche. Omniprésente, explicitement…
"Un beau livre, sobre, vif, qui rend tangibles les saisons et les heures. Les illustrations d’Anne Leloup devancent ou suivent le poème avec la force sereine des empreintes." Critique de Françoise Lison dans Le courrier de l’Escaut paru en octobre 1999. Extrait : "A force de se chercher de se trouver de se perdre de rouvrir le sentier des rencontres de déplorer les malentendus les impasses de célébrer les retrouvailles ils déboucheront dans la clarté sans fin" [Source : Le site des éditions…