Dépasser la mort : L’agir de la littérature

RÉSUMÉ

C’est grâce aux mots que l’on cesse d’être seul face à la mort.

Mais d’abord, ils manquent : quand la mort s’abat, elle abasourdit, elle frappe de mutité. C’est alors que les écrivains peuvent venir en aide et répondre au besoin de faire sens pour que quelque chose soit sauvé du gouffre.

Face à la tombe, la littérature donne aux endeuillés une voix et le sentiment d’une communauté. Elle est ainsi au cœur de ce qui constitue le propre de l’homme, seul être vivant à honorer ses morts.

PRIX
  •   Espiègle de l’essai en langue française, 2023
À PROPOS DE L'AUTRICE
Myriam Watthee-Delmotte

Autrice de Dépasser la mort : L’agir de la littérature

Myriam Watthee-Delmotte, née en 1954, est une universitaire et analyste littéraire belge. Elle est Directrice de recherches du Fonds national de la recherche scientifique belge et professeur émérite de littérature française à l'Université catholique de Louvain, où elle a créé le Centre de Recherche sur l'Imaginaire et le Fonds Henry Bauchau, un écrivain dont elle gère les droits moraux. Elle a dirigé les Cahiers électroniques de l’imaginaire (2003-2007) et la Revue internationale Henry Bauchau (2008-2019). Elle est Docteur honoris causa de l'Université de Lorraine (Metz). Elle est Membre titulaire de l'Académie royale de Belgique, dans la Classe des Lettres, sciences morales et politiques (dont elle a assumé la direction en 2021 et 2022). Elle a présidé de 2014 à 2017 l'Association Charles Plisnier. Elle est la Présidente des Amis de la Wittockiana, le Musée des arts du livre et de la reliure (Bruxelles).
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

« Je suis juste quelqu’un qui, comme nous tous, a vu s’effondrer la falaise juste à côté de soi, qui a tremblé au bord du gouffre, et qui a échappé au vertige parce qu’un, puis deux, puis un grand nombre d’écrivains lui ont pris la main pour le tirer en arrière. Venez, je vous précède et je les suis. »En ouverture de son dernier livre, Myriam Watthee-Delmotte nous fait la confidence du suicide d’un ami, André, dont la mort à quarante ans a provoqué le séisme intime dans lequel nous plonge la disparition des êtres chers. Ce bouleversement laisse sans voix et sans mots ceux qui, au contraire de Myriam Watthee-Delmotte, n’ont pas exploré les voies de résilience que la littérature nous ouvre et dont l’auteure de Dépasser la mort nous propose…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:mort livre littérature - "Dépasser la mort : L’agir de la littérature"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9174 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

À voix haute. Poésie et lecture publique

Ses lecteurs fidèles savent que Jan Baetens ne s’empare…

Traité de la mort sublime. L’art de mourir de Socrate à David Bowie

«  La mort viendra / et elle aura tes yeux  », écrivait le poète Cesare Pavese qui, comme bien d’autres exténués de l’existence, décida d’en finir, par défenestration, avec le métier de vivre… Ces mots vous reviendront sans doute à l’esprit dès que vous croiserez, en couverture du dernier opus de l’essayiste et philosophe Daniel Salvatore Schiffer, le regard vairon reconnaissable entre mille de David Bowie, qui vous fixe en manière de bravade. Bowie. Une trajectoire qui a zébré la fin d’un siècle et le début du suivant d’un éclair rouge et bleu. Un météore devenu mythe, et dont l’esthète Schiffer s’empare comme ultime exempla de l’attitude en tout point noble, à adopter face à la tombée de la plus Grande Nuit. Ce traité est autant une galerie de portraits instantanés, la plupart saisis au moment de vérité, qu’un arsenal de citations et d’extraits dont le lecteur se servira, selon son tempérament, comme de placebos ou d’armes… De Socrate à Bashung, des stoïciens à James Ellroy, de Villon à Malaparte, la fine (et sombre) fleur de la littérature et de la pensée est ici rassemblée et tressée en flamboyante gerbe, sans rien de compassé ni de geignard. Un bouquet, cela peut aussi servir à gifler la Camarde, non ?Bowie est donc le fil conducteur de cette libre défense de «  la mort dandy  ». Il est vrai qu’un an après sa disparition et la sortie concomitante de son testament musical, l’artiste né d’une poussière d’étoile incarne à la perfection l’idéal que prône Schiffer. Il n’y a ni opinion ni thèse dans ce livre de plus de trois cents pages, le spécialiste en Beaux-Arts préférant éviter ce genre de trivialités ; par contre, une force de conviction qui manifeste d’office l’affirmation d’une grandeur, d’une souveraineté : oui, il est possible de terrasser la mort, en la dévisageant, en l’affrontant avec courage et dignité. Le crépuscule est cette heure où toutes les audaces autopoïétiques sont permises aux créateurs, qu’ils aient écrit China Girl , L’être et le néant ou À une charogne . Chacun à sa façon, ils s’engagent sur ces chemins qui, d’après Heidegger, ne mènent nulle part, et n’ont pourtant qu’une seule destination, la «  sublime transcendance  ». Que, pour y atteindre, ils s’enivrent de guerre ou de substances hallucinogènes, optent pour le revolver braqué sur le cœur ou l’ingestion d’un tube de barbituriques, endurent sans faillir les affres de la maladie, qu’importe, puisque tous savent qu’au bout se trouve la résolution de leurs paradoxes intérieurs et la réconciliation des parts les plus morcelées de ce qui fut leur être.Daniel Salvatore Schiffer, en érudit lucide, nous soumet à nouveau à une salubre leçon de ténèbres, scandée par le tempo métronomique du «  memento mori  », tandis que…

Destrée le multiple

Préface de Jean Tordeur Textes de Jacques Detemmerman, Georges-Henri Dumont , Philippe Jones , Raymond Troussson À propos du livre (4e de couverture) Quelque soixante ans après sa mort (1936), la personnalité…