Résultats de recherche pour “Baloo” 151 à 180 (214)

Léonard : Génie du bal (tome 11)

Léonard est un génie, dans la grande tradition des alchimistes médiévaux. Avec son disciple, il accumule les inventions farfelues et inutiles.…

Le livre de la jungle

L’histoire du « livre de la jungle » n’est plus à présenter. Ce ne sont pas les versions et adaptations qui manquent. Adopté par une famille de loups, Mowgli, un…

Papier Machine - n° 14 - juin 2024 - Papier Machine 14, Bloc

Sommaire • Coupable de haute traduction par Clara Nizzoli • Préface • Vide poche • Typozoologie par…

Belgique. L’histoire sans fin

Au premier regard, compte tenu du format (à peine 90 petites pages) et de l’illustration de l’emballage (des cornets…

Le Domino gris. Poèmes en prose

François JACQMIN Illustré par

Enfant, nous jouions aux dominos, tout en nous travestissant sous un masque de tissu. Adolescent, nous tentions d’en saisir les combinaisons…

Emile Gilliard, hommage

En ce mois de mars 2023, l’annonce du décès d’Émile Gilliard nous a tous particulièrement surpris. Oh, bien entendu, nous étions tous conscients qu’il…

Décès d'Émile Gillard

Nous apprenons le décès de l’écrivain d’expression wallonne Émile Gilliard . Ce grand auteur moustiérois s’est éteint à Liège le jeudi 23 mars 2023 ; il avait 94 ans. Une influence…

Nouvelles du Congo

Les éditions Magellan et Cie déclinent à l’envi une collection forte déjà de près de quarante volumes qui rassemblent des auteurs de nouvelles d’un…

La cuisine de nos écrivains : à table avec Charles Baudelaire, J.-K. Huysmans, Marcel Thiry, Thomas Owen, Jean Haust, Claire Lejeune, etc.

« Il n’y a que les imbéciles qui ne soient pas gourmands. On est gourmand comme on est artiste, comme on est poète ». Incitant le lecteur au péché de gourmandise, Yves Namur cite Guy de Maupassant dans son introduction aux actes du colloque consacré à La cuisine de nos écrivains qui s’est tenu en octobre 2021, à l’occasion du centenaire de l’Académie royale de langue et littérature françaises de Belgique. La gourmandise est en effet de mise pour évoquer un sujet d’une telle ampleur. C’est que les écrivains ne manquent pas, qui ont fait de la nourriture un sujet à part entière  ou la métaphore de leur art, et du repas, le subtil décor de leur roman ou le symbole de l’appartenance sociale de leurs personnages. Et que l’on ne s’y trompe pas, les auteurs et autrices dont il est question ici, «  nos écrivains  », sont belges ou français. Ce sont les écrivains de notre patrimoine littéraire, ceux qui ont façonné (et façonnent encore) notre imaginaire. La gourmandise, comme la littérature, n’a pas de frontière. Ainsi, Jean Claude Bologne parle de Flaubert, Zola et Proust dans un chapitre consacré à «  l’architecture pâtissière  » quand Jean-Baptiste Baronian se penche sur Baudelaire et ses découvertes culinaires belges, notamment.Les liens entre les écrivains et la nourriture, c’est aussi l’appétit d’écrire de Claire Lejeune qui a dû quitter l’école à seize ans, à la mort de sa mère, pour nourrir ses frères et a eu la révélation de l’écriture comme «  autogenèse  » en cuisinant pour son propre foyer des années plus tard.«  La relation à la cuisine n’est évidemment pas la même pour un homme ou pour une femme  », remarque Danielle Bajomée qui rappelle les réflexions d’Annie Ernaux et Mona Chollet sur le sujet. « [ T ] ête  » mais aussi «  bouche gourmande  », Claire Lejeune écrit pourtant peu sur les nourritures terrestres. Comme Marguerite Duras, elle rédige un livre de recettes, mais elle le destine à sa sphère intime. Les recettes, glanées çà et là, sont familiales surtout, et se transmettent comme la mémoire des anciens.La présence de la nourriture en littérature se mue également en «  hantise du repas  » chez Huysmans. Comme le rappelle André Guyaux , de Des Esseintes ( À Rebours ) qui refuse de s’alimenter à Folantin ( À vau-l’au ) pour qui se nourrir est une obsession, la cuisine est capitale dans l’œuvre huysmansienne.Omniprésente dans la littérature, belge ou française, contemporaine ou patrimoniale, la nourriture l’est aussi dans la langue. Daniel Droixhe évoque les écrivains et philologues membres de l’Académie qui se sont attardés sur l’alimentation dans les dialectes de Wallonie. Il cite, par exemple, Pierre Ruelle et son ouvrage intitulé Dites-moi d’où viennent ces mots borains ?, dans lequel il est question de «  l’âte levée  » et de «  grogne  », mais aussi la poésie de Willy Bal et sa savoureuse description des fruits de saison, comme les «  frambôjes  » et les «  pètches  ». Après avoir distingué proverbe, dicton et phrase situationnelle, Jean Klein décortique la récurrence des aliments dans ce type d’énoncés.Enfin, évoquant, entre autres, Giono, Mallarmé et Maurice des Ombiaux, en guise de mise en bouche, Yves Namur s’attarde ensuite sur Thomas Owen et Marcel Thiry. L’œuvre de Thomas Owen, Les sept péchés capitaux, retient son intérêt pour son interrogation sur la figure du gourmand, bon gros paisible, accueillant, engourdi par la digestion ou […] être primitif et sanguinaire, trouvant son plaisir à mordre, à jouer de la dent ? mais surtout pour son portrait élogieux du personnage d’Igor bien bel homme […] qui ne vivait que pour manger. Chez Marcel Thiry, c’est le personnage d’Octave et son repas au Béfour (référence au restaurant parisien, Le Grand Véfour), décrit dans Comme si , qui fait l’objet de l’attention de l’Académicien.Et c’est avec une incitation à la gourmandise qu’Yves Namur clôture les actes d’un colloque qui ouvriront incontestablement l’appétit aux découvertes littéraires, sociologiques et linguistiques. Laura Delaye Plus d’information Le présent livre rassemble les actes d’un colloque organisé sur le thème de la cuisine de nos écrivains. Y ont contribué avec brio plusieurs membres de l’Académie qui ont tour à tour évoqué l’œuvre de quelques-uns de leurs prédécesseurs – Willy Bal , Maurice Delbouille , Jean Haust, Claire Lejeune , Thomas Owen , Maurice Piron , Pierre Ruelle , Marcel Thiry … – ainsi que les écrits de Joris-Karl Huysmans ou Charles Baudelaire. Quelques proverbes savoureux et l’«architecture pâtissière», envisagée…

Kyrielle Blues

Après La Route des Coquelicots , le couple d’écriture Véronique Biefnot-Francis Dannemark poursuit à deux plumes  et avec vaillance sa marche décidée à travers le bonheur…

Verlaine en Belgique. Cellule 252. Turbulences poétiques

Lit-on les catalogues d’exposition ? À la rigueur on les achète, dans un geste…

« La Belgique même s’en est mêlée, justes cieux ! » Léon Bloy et la Belgique, I, Édition des écrits sur Léon Bloy publiés de son vivant par des Belges ou en Belgique

Premier d’une série d’ouvrages d’Émile Van Balberghe  sur Léon Bloy, celui-ci, « La Belgique même s’en est mêlée, justes cieux ! » Léon Bloy et la Belgique, I , est dévolu à l’édition des écrits sur Léon Bloy, publiés de son vivant, par des Belges ou en Belgique. La matière est considérable, constituée par un corpus documentaire établi avec précision et rigueur, en recourant toujours aux documents originaux, par cet érudit de l’extrême qu’est Émile Van Balberghe. Pourquoi Léon Bloy a-t-il intéressé autant ses contemporains belges, écrivains et critiques ? On peut se poser la question, sachant que cet imprécateur professionnel n’a pas manqué d’assassiner aussi la Belgique de ses propos : Si vous êtes un poète et un chrétien, fuyez la Belgique. Ce pays est incontestablement le chef-lieu de l’Hypocrisie, de l’Avarice, de l’Imbécillité catholiques. […] La bassesse belge est unique  ; et n’a d’égale que la sottise… S’il ne vint jamais en Belgique, ce fut la Belgique qui vint à lui, comme le souligne Pierre Glaudes dans sa préface. C’est bien le pays avec lequel il eut le plus de contacts, d’échanges et aussi de démêlés parfois comiques.L’intérêt de cette réunion de textes est multiple. Outre le fait que l’activité critique belge à l’égard de Bloy a fait le pendant à la fameuse « Conspiration du silence » en France, qu’elle compensait, d’une certaine manière, c’est un pan entier de l’histoire littéraire de la fin du XIXe siècle qu’elle met au jour et elle nous permet de renouer avec l’effervescence des revues d’avant-garde en Belgique. L’approche de cette copieuse documentation est aisée tant son organisation est minutieusement réglée. Elle est d’ailleurs annoncée très explicitement, après la préface de P. Glaudes et une introduction stimulante de l’auteur, dans un chapitre très clair décrivant l’économie de l’ouvrage.Qu’en est-il de ces écrits divers, lettres, articles, communications, échanges avec Léon Bloy ou à propos de ses publications, « en Belgique ou par des Belges » ? Lors de cette période, qu’on désignait jusqu’il y a peu sous la dénomination « Fin de siècle », moins nette aujourd’hui, la vie littéraire était très vivante en Belgique : efflorescence de revues, grandes et plus petites, et donc de critiques, attentifs à ce qu’il se passait, tant en Belgique qu’en France. Ce fut une période faste pour la littérature belge ; pour le naturalisme et surtout pour le symbolisme, dont les productions imprimèrent un essor majeur à nos lettres. En ce qui concerne précisément Léon Bloy, qui n’appartient proprement à aucune de ces deux mouvances, pas plus en France qu’ailleurs, bon nombre de littérateurs ou de critiques s’intéressent très tôt à ses écrits, la frontière n’étant guère difficile à franchir pour les publications françaises, de quelque qualité qu’elles soient. Sans entrer dans le détail de cette période assez longue de la réception des publications de Bloy recensées dans le présent volume (1883-1916), ni nécessairement suivre l’ordre chronologique des parutions tel qu’il est rigoureusement respecté ici, il faut en retenir les contributions les plus éminentes et probablement les plus influentes, alors ou aujourd’hui. Il est en effet remarquable que, face à cette « conspiration du silence », dont Bloy fera très tôt et pour longtemps son fonds de commerce, les écrivains et critiques belges se prononcent d’abondance, et généralement de façon très positive voire enthousiaste.Le plus remarquable de ces avis est sans aucun doute celui de Verhaeren. Avec d’entrée une exclamation aussi retentissante que « Voici quelqu’un ! », le commentaire ne peut être que vibrant autant qu’attentif. Des Propos d’un entrepreneur de démolitions , un livre que « tout le monde ferait bien de lire », il évoque « une témérité hirsute, une impudeur sacrée, une rage pie » ; une « rage arborée », inique parfois, mais toujours « belle, rude, sincère ». Selon  Verhaeren toujours, qui nous donne à lire dans ses critiques lucides la même démesure inventive que dans sa poésie, Le Désespéré « s’impose avec toute la force de ses qualités dominantes : la sincérité, l’originalité, la force », mais aussi la « douceur insigne ». Edmond Picard lui aussi réagit très explicitement à l’irruption bloyenne et offre l’hospitalité de L’Art moderne à « ce grand artiste à plume poignardante » : « un des plus étonnants phénomènes littéraires de ce temps ».Il va sans dire que Bloy est très attentif à ces articles laudatifs et qu’il s’ensuit toute une correspondance, qui n’ira pas sans heurts, le temps passant et les humeurs se dégradant.Ainsi en ira-t-il, par exemple, de ses relations avec Edmond Picard, avec lequel il se querellera. Mais ce dernier, à l’occasion d’un compte rendu de Exégèse des lieux communs , dans Le Peuple , cette fois, tentera par des éloges un peu épais d’effacer cet épisode.Camille Lemonnier qui parrainera Bloy et le fera entrer au Gil Blas , pour un temps assez bref au demeurant, n’est pas avare de louanges et, dans L’Estime littéraire , trace un portrait élogieux de « l’hyperbolique et grandiose Léon Bloy, le génie le plus classiquement latin dans la littérature française depuis trois siècles ». Il y revient dans ses Souvenirs littéraires .Autre grande voix, celle de Max Elskamp, que Bloy n’identifiera pas sous le pseudonyme d’Em. Haëe, qui publie dans Le Spectateur catholique un article où il le qualifie de « Père des lettres françaises » mais où il exprime aussi une infinie compassion pour la pauvreté, le dénuement, le désespoir pitoyables de ce « Prince de la souffrance ». Quelle est, pour l’auteur du Désespéré , l’observation la plus gratifiante ? Il ne manque en tout cas pas d’y voir une « consolation ».Maeterlinck, dans une lettre à Louis Vauxcelles qui avait publié une interview de Bloy, évoque à propos de La Femme pauvre le génie, lorsqu’il ose une comparaison avec Le Roi Lear. Jules Destrée s’exprimera plusieurs fois et longuement sur Léon Bloy. Dans Notes et silhouettes , il analyse les écrits de plusieurs pamphlétaires et notamment compare Vallès et Bloy qui a nettement sa préférence et est pour lui est au moins des deux le « plus littéraire des pamphlétaires». Opinion sur laquelle il reviendra, reconnaissant tout de même à Vallès d’incontestables qualités d’écrivain déployées dans la trilogie des romans tandis qu’il définira ainsi Sueur de sang  de Bloy : « ignoble et sublime ».Hubert Krains dira son admiration plus précisément à propos de Christophe Colomb devant les taureaux  : Bloy est « un tireur merveilleux, qui n’égare jamais une balle », avec les « raffinements d’un artiste moderne » et la « sauvage grandeur d’un écrivain biblique ».Certains nuancent leur avis. Jean d’Ardenne, qui s’étonne du silence français alors que tant d’auteurs médiocres jouissent des faveurs de la critique, regrette le cynisme, l’excès, le paroxysme du Désespéré , dont il loue tout de même « l’inouïsme ». Maurice Dullaert dans Le Magasin littéraire est plus dubitatif. Ce qui donne lieu à un échange de correspondance prolongé : Bloy qui ne supporte pas la moindre remarque restrictive le traite de dilettante .Quant à Georges Rency qui y va franchement (« Il faut oublier sa personnalité antipathique pour ne considérer que ses beaux livres »), il donne à l’auteur de La Femme pauvre une leçon d’humilité en le comparant avec le Zola de La Faute de l’abbé Mouret , mais il reconnaît que la langue de ce « grossier personnage » est « une merveille ».Bloy le traite d’imbécile !On…

Le Domino gris. Poèmes en prose

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Ils admiraient Hitler. Portraits de 12 disciples du dictateur

Douze : le chiffre n’a certainement pas été innocemment arrêté…

Treize complots qui ont fait l’histoire

Après La Religion d’Hitler , Treize livres maudits , Degrelle (Racine), dans le sillage des Illuminati (Racine),…

Les meilleurs morceaux du mammouth

Jamais explicitement nommée, mais bien identifiable dès les premières lignes, la Ville de Liège est au centre de ce roman noir de Charles…

Petit frère

L’on sait François Emmanuel fin observateur des relations humaines ; qu’il s’agisse d’un couple ou d’une famille complète, il sonde les âmes et nous en rend compte avec…

In Memoriam Danielle Trempont-Bury

En cette fin d’octobre 2020, nous avons appris le décès de Danielle Trempont, née Bury. Avec son départ, la région carolorégienne…

In Memoriam Roger Moreaux

C’est une figure emblématique du Pays Gaumais qui a tiré sa révérence en ce 24 décembre 2017. Il était né à Sainte-Marie-sur-Semois le 10 août 1924…

Cahiers wallons-Rèlîs Namurwès - 4 - 2016 ( 79e année ) - Juillet - août 2016

Sommaire • Èl vî ome atôche sès mwins par Willy Bal •…

Les Anglais sont là!

Dans les rues de Charleroi , on rencontrait des soldats français, des Russes, des Italiens, des Anglais, anciens prisonniers lâchés par les Allemands. J’ai ramené…

INTRODUCTION: La vie et ses limites

Le 13 novembre 2020 , on enregistrait 1 338 100 morts du COVID. Si nous n’avions lancé notre appel dès 2019, l’actualité nous aurait…

Littératures fantastiques. Belgique, terre de l’étrange : tome 1 (1830-1887)

On a souvent évoqué l'existence d'une « tradition » fantastique…

Atlas sonore de la quarantaine

Le confinement ne se prête guère à la linguistique de terrain. Pour des langues minorisées comme le wallon, dont les locuteurs sont le plus souvent pensionnés, seules quelques enquêtes…

Contribuer à un monde meilleur. De jeunes créateurs à l’avant-garde du développement durable et de l’économie circulaire

La création durable et circulaire va beaucoup plus loin que le recyclage et la réduction des dégâts environnementaux. Nous devons opérer une transition vers une économie circulaire. Avec une manière de produire et de consommer qui n’épuise pas les ressources rares de la terre, basée sur l’énergie renouvelable et mettant en œuvre des cycles fermés, sans déchets. Les designers jouent un rôle important en la matière. Par l’invention de nouveaux produits et services, et le choix des matériaux. Et en faisant en sorte que les produits durent plus longtemps, soient plus facilement réparables et recyclables. La nouvelle génération se consacre corps et âme à cette mission. Les Pays-Bas se situent à l’avant-garde, mais le courant est également perceptible en Belgique et en France. * Emma van der Leest (° 1991) fait produire des matières présentant des similitudes avec les textiles et le cuir par des bactéries, et en trouve d’autres dans le port de Rotterdam pour colorer ces substances de manière naturelle. En collaboration avec un biologiste et avec des chercheurs d’un centre médical universitaire, elle étudie la possibilité de faire produire un revêtement imperméable naturel par certaines moisissures. Au cours de sa formation de conceptrice de produits à la Willem de Kooning-academie de Rotterdam, Van der Leest s’est spécialisée en biodesign: l’utilisation de micro-organismes comme source d’inspiration, comme élément constructif ou comme base d’un produit complet. Elle travaille aujourd’hui en free-lance, enseigne à la Design Academy Eindhoven et effectue des recherches dans le cadre du Biobased Art & Design lectoraat, une coopération entre la Willem de Kooning-academie, TU Delft (université de technologie) et l’Avans Hogeschool de Breda. Elle a également fondé le BlueCity Lab à Rotterdam, un lieu de travail où scientifiques, designers, artistes, étudiants et entrepreneurs peuvent à leur gré expérimenter de nouveaux matériaux et produits conçus à partir de micro-organismes. Jalila Essaïdi (° 1980), artiste formée à l’université de Leyde, avec une spécialisation en bio-art, a fait parler d’elle dans le monde entier avec une peau capable d’amortir, voire même d’arrêter des balles. Une combinaison de tissu humain et de soie d’araignée, produite par des micro-organismes génétiquement modifiés. Plus tard, elle a capté à nouveau l’attention des médias avec un textile fabriqué à partir de bouse de vache. Il y a un an et demi, elle a ouvert à Eindhoven le BioArt Lab, où l’on s’emploie à résoudre des problèmes sociétaux en combinant nature et technologie. Pratique et pragmatique Van Leest et Essaïdi sont exemplaires des développements dans le domaine du design durable et circulaire aux Pays-Bas. Les concepteurs de la nouvelle génération font s’estomper complètement les frontières entre science, technologie, design et art. Ils collaborent de préférence avec des gens de toutes provenances, dans des réseaux ouverts, de manière à réunir autant de connaissances et de compétences que possible. Et ils ont une mission : contribuer à un monde meilleur, si possible avec un effet concret. Ils veulent offrir des solutions aux défis auxquels nous sommes confrontés, que ce soit dans le domaine de l’écologie, de l’économie ou de la vie en société. Ils ne puisent pas leur inspiration dans de grands idéaux ou des perspectives politiques, mais sont pratiques et pragmatiques. Pleins d’ardeur, les créateurs de la nouvelle génération s’attaquent aux problèmes et, tout en expérimentant, ils se lancent avec enthousiasme à la recherche d’un produit, d’un procédé ou d’un matériau innovants. Dans cette quête, la nature offre de l’inspiration en abondance, nulle part ailleurs on ne trouve plus beaux exemples de bouclage de cycles écologiques. Les vieux métiers et les techniques et méthodes traditionnelles de travail suscitent un regain considérable d’intérêt, car la nature y est souvent habilement utilisée. Cette tendance est internationale et observable en de nombreux endroits. «On ne conçoit plus sans penser à la durabilité. Ce ne sont plus des matières diverses mais des idées et des solutions (durables) qui ont pris le dessus», a écrit Tracy Metz, journaliste et auteur américano-néerlandaise en avril 2018 en introduction à un article sur le Salone del Mobile de Milan, le plus important événement au monde - par la taille et l’influence - dans le domaine du design. Avec un clin d’œil Les Pays-Bas peuvent certainement revendiquer une place de premier plan dans ce domaine. Ce fut Piet Hein Eek qui, diplômé de la Design Academy Eindhoven, lança en 1990 une armoire en morceaux de planches de bois de récupération. Un manifeste pour l’artisanat et la conscience environnementale comme contrepoids au design bien trop léché, à ses yeux sans âme, qui donnait le ton à cette époque. Des contemporains comme Richard Hutten, Hella Jongerius et Marcel Wanders l’accompagnèrent dans cette voie, et ainsi se développa lentement le mouvement qu’on appela Dutch Design et qu’on qualifia de minimaliste, expérimental, innovateur, peu conventionnel et doté du sens de l’humour.   En suivant l’enseignement de design industriel, davantage tourné vers l’entreprise, de l’Université de technologie de la TU Delft, l’étudiante Conny Bakker fut, au début des années 1990, étroitement impliquée dans la mise en place du réseau d’écodesign O2, devenu mondial depuis. Par la suite, elle soutint une thèse sur les informations environnementales pour les concepteurs. «Au début du processus de conception, les créateurs tâtonnent trop. Il leur manque l’outillage pour s’attaquer correctement au sujet. Il faut disposer d’un point d’appui pour développer une combinaison produit/marché pour le long terme. Imaginez : avec toutes ces discussions sur l’émission de dioxyde de carbone, on peut parier que la législation se fera attendre cinq ou dix ans. Si dès maintenant on anticipe là-dessus, on peut prendre un formidable avantage concurrentiel», a-t-elle déclaré en 1995 (!) dans une interview relative à sa soutenance de thèse. En 2017, Conny Bakker a été nommée professeur ordinaire de méthodologie de conception pour la durabilité et l’économie circulaire à la TU Delft. Matelas recyclable Après une première vague d’intérêt pour l’environnement et le développement durable dans les années 1990, incluant assurément le secteur manufacturier, une deuxième vague se dessine maintenant. De même que les lycéens descendent en nombre croissant dans la rue et en des lieux multiples pour faire entendre leur voix sur les problèmes climatiques, de jeunes concepteurs imaginatifs de plus en plus nombreux se manifestent avec des idées et des concepts parfois radicaux, qui peuvent contribuer à l’économie durable et circulaire. Tracy Metz l’a constaté à Milan, mais cette tendance est visible aussi lors de la Dutch Design Week à Eindhoven, qui accueille chaque année 350 000 visiteurs. Un échantillon de l’édition d’octobre 2019. Ontwerpbureau Niaga (again lu à l’envers) a développé, en collaboration avec DSM, un tapis composé d’une seule matière - du polyester - et par conséquent complètement recyclable. Et avec Auping, un premier matelas recyclable. Pour l’entreprise de traitement des déchets Renewi, qui transforme déjà près des deux tiers des ordures collectées en nouvelles matières premières, les étudiants de la Design Academy Eindhoven se penchent sur les résidus qui, à l’heure actuelle, vont directement à l’incinérateur. Pourquoi ne fait-on pas de baskets à partir de vieux pneus, lança l’un de ces pionniers. Et même des cendres des incinérateurs, on peut encore tirer des minéraux et des matériaux utiles, d’autres l’ont montré. Le musée d’art moderne Van Abbe à Eindhoven a participé lui aussi et offert une estrade à des concepteurs…

Que sont les mastouches?

Dans La Wallonie, le pays et les hommes , section Lettres – Arts – Culture, t. II, Marcel Thiry a rédigé plusieurs articles très intéressants sur divers…

Wallonnes - 4 - 2016 - 4e trimestre 2016

Sommaire • Quelques textes de Henri Karthaus (Dison 1906 - Verviers 1974) par Guy Belleflamme • Fête aux langues régionales - édition 2016 Bernard Louis…

Écrire en marchant. Premiers pas

Deux événements minuscules se produisent à ce moment-là. Une mouche, soudain piégée au cordon de glu qui pend du lustre au-dessus de…