Nouvelles du Congo

À PROPOS DES AUTRICES
Joëlle Sambi

Autrice de Nouvelles du Congo

Joëlle Sambi est née à Bruxelles et y passe ses premières années. Elle grandit à Kinshasa et ne revient en Belgique qu'en 2001 pour y poursuivre des études de journalisme à L'Université Libre de Bruxelles. Elle est l’auteure de plusieurs nouvelles dont Je ne Sais pas Rêver en 2003 ; Religion Ya Kitendi publié chez Gallimard (Mercure de France) et Prix du Jeune Écrivain 2005. Elle reçoit le Prix du jury "Gros Sel" en 2008 pour son roman Le Monde est Gueule de Chèvre, publié chez Biliki (Belgique 2007). Bien qu'elle dissocie sa provenance et son travail d’écriture, le Congo, son histoire et la Belgique contemporaine sont néanmoins présents en filigrane dans ses récits ainsi que dans ses projets. Auteure et activiste féministe LGBT, Joëlle Sambi écrit et soulève des interrogations sur l'identité, la norme, l’appartenance, elle est prise entre plusieurs langues et ses écrits en portent les traces. Elle habite la frontière et les étrangetés de sa langue mènent son écriture jusqu'à la poésie, au slam, elle en publie régulièrement sur son blog : « Solola Bien » Elle se produit en ce moment dans le spectacle "Congo Eza" dont elle a co-écrit les textes (Lezarts Urbains).  
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Les éditions Magellan et Cie déclinent à l’envi une collection forte déjà de près de quarante volumes qui rassemblent des auteurs de nouvelles d’un pays, d’une région ou d’une ville, avec une prédilection pour des destinations littéraires souvent oubliées. Ici, c’est du Congo qu’il est question, autour de six auteurs dont le destin est lié à ce pays, par la naissance, l’origine ou le séjour long.Joëlle Sambi, qui vit à Bruxelles, ouvre le recueil en fanfare avec Religion Ya Kitendi. Elle y dresse le portrait incroyable de Cyprien Matondo, alias N’Kwame, le grand prêtre Cavelli Di Gucci. Cet homme rêve de rejoindre Paris, qu’il considère comme la capitale mondiale du beau vêtement qu’il vénère en…


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Éloge de la pince à linge

La pince à linge dont il est question dans les aquarelles de Roger Dewint n’est pas d’un plastique coloré ni d’un métal inoxydable ; elle est d’un bois plutôt brun clair (dans une gamme de couleurs se déployant du beige jaunâtre au gris terne), tendrement enserré et mordu par un ressort conférant à la fois unité et mobilité à ses deux bâtonnets façonnés. C’est celle qui est abandonnée sur un fil ou qui se repose au fond d’un seau après avoir rempli sa fonction de fixation ; celle qui obture les narines d’un personnage de bande dessinée face à une odeur intolérable ; celle qui se colle dos à dos avec ses copines et termine en sous-plat de « fête des pères » ou en bricolage plus élaboré à la façon François Pignon. C’est celle-là que l’on retrouve dans chacune des illustrations de Dewint ainsi que dans la première des deux nouvelles d’Ève Caligaert.  Elle aurait pu être disséquée et sur-qualifiée dans un poème pongien, elle se fit muse des Quatre Barbus qui retracèrent (sur l’air de la Cinquième beethovénienne) son invention, et elle inspire ici « Les Origines de la Pince ». Car son apparition est aussi multiple que mystérieuse : Chine, Égypte, Nouvelle-Zemble, Angleterre, Europe centrale, Japon, Colombie britannique, Carpates ? De tous temps et sous toutes les latitudes, ce petit objet (sacré ou quotidien ?) a traversé et symbolisé les civilisations. Et son potentiel est encore loin de se tarir : «  […] les chercheurs d’aujourd’hui, à l’affût d’innovations et de découvertes pour maintenir l’équilibre de la planète, se sont penchés sur les possibilités inexplorées qu’offre la pince à linge […] Mais il est trop tôt pour en parler, les brevets n’ayant pas encore été déposés. Par respect pour ces savants, nous nous voyons tenus au secret.  »«  J’ai de la chance, beaucoup de chance. Je vis dans une maison où l’on aime les chats. Je peux dormir seize heures par jour et m’éclipse la nuit sans qu’on y trouve à redire.  » Assurément, c’est une heureuse existence que mène le protagoniste du second texte du recueil : le félin de Elle et Lui. Elle est la femme de Lui, qui se verra attribuer un Nom (connu dans son pays comme à l’international) après des années de «  travail de bœuf, de vraies charrettes  », dans la solitude de son bureau rempli de crayons, de papiers, de doutes et de rêves. Ce succès, «  notion abstraite qui ne vous laisse plus paix  », bouleversera le bonheur tranquille de la fermette et détraquera par ailleurs «  la foutue pendule qui avait un mécanisme remarquable  ». La ronron-thérapie fera-t-elle des miracles ? «  Je n’ai pas le courage de vous l’expliquer  » dirait notre félin en fermant les yeux… À vous donc…

Dans quel monde on vit

Ralph VENDÔME , Dans quel monde on vit , M.E.O., 2024, 130 p., 16 € / ePub : 9,49…