Qui a-t-il de commun entre un Parisien d’âge moyen travaillant dans une agence d’images et des apprentis djihadistes au Yémen ? Une photo. Celle d’un groupe. Elle ressemble à une photo de classe. Et puis arrive une blague, parce que Nicolas, le Parisien, se dit que ça serait drôle de flouter un des visages barbus. Que ça aurait des conséquences pour le « flouté » en question. En effet, les répercussions dues à cette petite modification anodine, faite sur un coup de tête, dépasseront celles que Nicolas aurait pu imaginer.Parallèlement à cette histoire avec laquelle il emmène ses lecteurs au Yémen, Xavier Deutsch narre celle de la jeune Anaïs, la fille du retoucheur de photographies explosives. Violemment agressée un soir, elle s’effondre,…
Xavier Deutsch fait appel ici à toute l’humanité qu’il est possible de mettre dans un livre. Il nous présente d’une part la terrible réalité que vivent les milliers de réfugiés sur la route de l’exil. Et, d’autre part, la montée de l’intolérance, de l’ignorance et leurs conséquences en Europe.Ils sont des milliers de réfugiés et Brahim, l’un d’entre eux, portera voix pour ces femmes, ces hommes. Lorsqu’ils fuient la guerre, ils espèrent que tout aille mieux. Que leurs familles au pays puissent vivre mieux. Qu’eux-mêmes puissent ici manger, dormir et envoyer de l’argent aux leurs. Ils espèrent oublier, le temps d’une respiration, la douleur du chemin parcouru. Ils viennent de Syrie, d’Érythrée, d’Irak ou d’ailleurs… Brahim, lui, vient du Soudan.
Dans ce récit d’anticipation, Xavier Deutsch nous projette en décembre 2087 dans les Asturies. Émile Poil, un vieil homme de 86 ans, dont le métier consiste à conduire des personnes, communiquer des messages et allumer des feux, est chargé cette fois-ci d’emmener un jeune garçon de 12 ans, Antonin, auprès de Cisco, à 40 kilomètres dans les montagnes. Des raisons de ce voyage, nous ne savons rien et un brin de mystère planera tout au long du récit.Nous découvrons le monde après qu’il a connu une crise climatique, alimentaire et sanitaire. Tel qu’il nous est présenté, il est tout le contraire de celui d’une dystopie : les êtres humains vivent désormais dans la paix, la simplicité et la lenteur. Internet et la publicité n’existent…
Le Carnet et les Instants