Résultats de recherche pour “Soro” 661 à 690 (903)

Crimes en rouche et blanc

Michel Hody, auteur de Crimes en rouche et blanc, est liégeois et s’est mis à la littérature après une carrière professionnelle pendant laquelle il avait publié…

La grâce des jours uniques. Éloge de la célébration

Le besoin de rituel est inscrit au cœur de l’humain, fût-ce sous la forme du café du…

La porte des lions

Heureux qui comme Schliemann, fit de – très – nombreux voyages et surtout de multiples découvertes qui révolutionnèrent l’archéologie. Voici, grossièrement résumé, le…

Un pied dans le paradis

Madeleine et Jeanne, deux sœurs sans le sou, vivent dans l’ancien cinéma familial qui n’est plus qu’une ruine. La belle époque de l’Eldorado est bien…

La quincaille des jours

Les jours passent comme un bouquet de sensations hétéroclites, une mosaïque d’instants. Francesco Pittau tente de capturer ces surgissements, ces révélations…

Dos au public

Léo Beeckman était bien connu des auteurs et des professionnels du livre en Communauté française . Durant des années, il a œuvré au rayonnement de nos Lettres, et il s’est fait apprécier…

La femme sans cœur

Sortie d’un mariage qui a duré neuf ans, Carol savoure sa solitude dans sa maison bruxelloise avec son chat Diego et sa chienne Gala. Bien dans son corps, dans sa vie…

Le Bruxelles des révolutionnaires de 1830 à nos jours

Il est des ouvrages dont on attendait l’émergence, dont on espérait l’advenue, des livres-événements…

Anonyme

Dans Anonyme , le narrateur est comptable. Vit sa vie confortablement, avec une sorte de tiédeur sans excès, dans un appartement qui lui appartient. Aime visionner Manhattan de Woody Allen ou tenter de lire Soljenitsyne.…

Passeports pour ailleurs. Poésie mémorielle Wu-sun

Dans la galaxie actuelle des livres, au plus loin de la littérature conçue comme une start-up…

Solitudes

Solitudes . Un recueil de nouvelles brèves, saisissant des instants qui marquent notre vie, et que nous gardons secrets, cachés dans les plis du quotidien.Ici, un homme assis depuis des heures sur…

Il est croyant

Fin 2017, Jérôme Poloczek publie cinq opuscules, cinq « jeux » pour ces lecteurs et lectrices. Mi-2018, je lis et je relis ces opuscules et je pense : Tu désires écrire ?…

Géographie de l’enfer

Franck, JC et Leslie vivent dans un trou perdu. Aucun voisin, aucune maison aux alentours. Que la nature à perte de vue, ses forêts, les bruits qui craquent, des hululements,…

Henri Michaux. Dans la ferveur d’une complicité

Octobre 1984 : le corps d’Henri Michaux est mis en bière en présence d’une vingtaine de personnes, désignées…

L’affaire Ruspoli

Serge QUOIDBACH , L’affaire Ruspoli ¸ Murmure des soirs, 2019, 247 pages, 18 €, ISBN : 978-2-930657-56-1Un roman à propos des épisodes de la collaboration, de la résistance…

Ainsi parlait ma mère

Ainsi parlait ma mère, de Rachid Benzine : un court roman qui a tout d’un grand livre. Une déclaration d’amour à une mère par son fils cadet. Et un hommage à toutes…

Les fantômes de Théodore

Martine ROUHART , Les fantômes de Théodore , Murmure des soirs, 2020, 116 p., 16 €, ISBN : 978-2-930657-60-8Comme tous les dimanches, Charlie rend visite…

Bruxelles. De Waterloo à l’Europe

Après les deux premiers tomes Bruxelles. Des Celtes aux ducs de Bourgogne, Bruxelles. De Charles Quint à la Révolution brabançonne , le tome 3 Bruxelles. De Waterloo à l’Europe couronne le roman graphique consacré à l’histoire de la ville. Comment raconter une ville, son évolution, ses hauts faits historiques, politiques, sociaux, culturels, son essor ou son déclin ? Comment en faire le personnage d’un récit ? Quels événements privilégier ? Sous quel prisme les présenter et comment les articuler les uns aux autres ? Sur un scénario, des dialogues d’Hugues Payen, une documentation et des textes historiques d’Arnaud de la Croix, l’ouvrage choisit de retracer l’histoire de la ville (de la défaite de Napoléon à Waterloo en 1815 à Bruxelles, capitale de l’Europe) en accentuant des scènes parfois minorées afin de produire une lecture autre d’une séquence historique. En lieu et place d’un fil rouge reliant des macro-événements, le récit rouvre le passé en exhumant des acteurs de l’ombre, des faits négligés ou secondarisés, par exemple la figure d’Edith Cavell qui sera fusillée par les Allemands lors de la Première Guerre mondiale, l’anarchiste Gennaro Rubino qui, voulant venger les morts lors d’une manifestation pour le suffrage universel à Louvain et déclencher une insurrection populaire par un régicide, tenta en 1902 de tuer le roi Léopold II (ce dernier fut indemne) ou encore l’incendie de l’Innovation en 1967. Non seulement aux faits « incontournables » de l’histoire (soulèvement contre la tutelle des Pays-Bas, contre le joug de Guillaume d’Orange, mouvement en faveur de l’indépendance de la Belgique, cristallisation des émeutes en révolution, Première et Deuxième Guerre mondiale, Bruxelles siège de la Commission européenne…) viennent s’ajouter des faits habituellement négligés, mais les macro-faits sont eux-mêmes déchiffrés selon des angles novateurs. La puissante évocation des acteurs de la révolution belge (Louis de Potter, Filippo Buonarotti…), les émeutes qui éclatent à la fin de La Muette de Portici à la Monnaie, la proclamation de l’indépendance de la Belgique en 1830 laissent ouverte la question : s’est-il agi d’une révolution bourgeoise ou prolétarienne ?Nouvel exemple d’un pas de côté dans l’écriture de l’Histoire : on sait qu’après 1830, Bruxelles fut la terre d’accueil des exilés politiques, des proscrits. Au lieu de se focaliser sur les figures engagées de Victor Hugo, Marx, Engels ou Bakounine qui trouvèrent refuge à Bruxelles, les auteurs ont préféré jeter leur dévolu sur la ballade de «  l’époux infernal et de la Vierge folle  », sur Verlaine qui tira sur Rimbaud et fut incarcéré à Mons.Si l’indépendance du Congo, la grève générale de l’hiver 1960-1961 contre le programme d’austérité ne font l’objet que d’une simple mention, l’affaire du faux Soir imprimé sous l’occupation allemande le 9 novembre  1943, l’Expo de 1958, les tensions régionales, séparatistes donnent lieu à d’amples développements.On louera la méthodologie adoptée qui, d’une part, révèle des pans moins connus de la scène historico-politique…

Ordinaire(s)

Emmanuel RÉGNIEZ , Cédric FRIGGERI , Ordinaire(s) , Marges en pages, 2019, 176 p., 35 €, ISBN : 978-2-9540904-3-6Emmanuel Régniez tient ses…

Dans nos mains silencieuses

Pierre TREFOIS (Textes), Valentine DE CORDIER , S’élever aux signes…

Dico-tomies

Jean-Marc DEFAYS , Dico-tomies , Murmure des soirs, 2020, 242 p., 18 €, ISBN : 978-2-930657-59-2Il est des livres dont on aimerait à l’instant tutoyer l’auteur… Il apparaît si proche…

Saison six

Pascal LECLERCQ , Saison six , Angle mort, 2019, 24 p., 16 €, ISBN : 978-2-9602174-4-5Voici une suite à Journal apocryphe : cinquième saison qui paraissait chez Maelström en 2018 dans le…

Paroles données, paroles perdues ?

SYLLOGE , Paroles données, paroles perdues ? , MaelstrÖm, 2020, 276 p., 14 €, ISBN : 978-2-87505-362-6«  […] Enfin, commençons. […] Bonjour,…

Les secrets du bastidon bleu

C’est un bien beau livre que je viens de découvrir, Les secrets du bastidon bleu de Paul De Ré…Revenons d’abord sur le trajet littéraire de l’auteur……

Petite philosophie des arguments fallacieux

Pour son dix-huitième ouvrage, l’exceptionnel vulgarisateur Luc de Brabandere s’en prend aux « idées toxiques ».…

Soustractions

C’est décidément tout l’art du romancier que de nourrir ses créations de sa propre expérience et, par la voie de l’écriture, de la métamorphoser en fiction pour lui donner corps et sens aux…

Poèmes du chagrin

Poète de la simplicité, Philippe Leuckx est l’auteur de plus de cinquante recueils. Cependant, celui-ci sort du lot car il n’est pas le fruit de l’inspiration du quotidien,…

Lecture pour tous. Une histoire des initiatives de la Province de Liège en matière de lecture publique

Jean-Jacques MESSIAEN , Lecture pour tous. Une histoire des initiatives de la Province de Liège en matière de lecture publique , Préface de Jean-François Füeg, Éditions de la Province de Liège, 2021, 194 p., 20 €, ISBN : 9782390101604 Promulguée le 17 octobre 1921, la loi Destrée sur les bibliothèques publiques marquait un moment fort de la politique culturelle dans notre pays. Plus que la reconnaissance d’un lieu symbolique, c’était un service destiné au plus grand nombre que cette disposition légale instituait : offrir à toutes et tous l’accès à la lecture, afin de favoriser le développement intellectuel de toutes les catégories sociales. Aiguillonné sur sa droite quant au choix des ouvrages à mettre dans les mains du peuple, Destrée eut cette réplique fulgurante : «  Pour l’État, il n’y a pas de mauvais livres  ». Le tenant du Parti ouvrier belge refusait d’orienter les choix des usagers selon une doxa, une idéologie, fût-ce celle de son propre parti. Au contraire, il faisait confiance aux individus dont il était persuadé que, confrontés au plus grand nombre possible de sources divergentes, ils sauraient exercer leur esprit critique. En cela, il créait le profil, peut-être idéalisé, en tout cas fondamentalement vertueux et positif, du Lecteur, au dévoué service duquel il mettait les bibliothécaires… En retraçant la succession des initiatives de la lecture publique en Province de Liège, Jean-Jacques Messiaen ne s’est guère contenté d’établir la « micro-histoire » d’une institution. Il rend plutôt compte, en en resituant le contexte socio-historique, du dynamisme mis en œuvre pour le développement d’une pratique aux enjeux fondamentaux. Jean-François Füeg l’explique en préface : quand en 1937 est créée à Liège la Bibliothèque des Croisiers, les entités provinciales se sont déjà emparées depuis quelque temps d’un «  domaine où l’État était jugé défaillant  ». La bibliothèque n’est plus seulement un lieu d’archivage poussiéreux. Elle est pensée comme un tout, des briques qui la constituent jusqu’à la gestion qui l’anime en passant par les techniques qu’elle mobilise ; elle devient «  un outil de développement de la démocratie  ».Le volumineux ouvrage de Jean-Jacques Messiaen s’ouvre sur un avertissement : «  La présente étude ne vise pas à l’exhaustivité, bien des aspects mériteraient d’être approfondis ou complétés  ». Preuve que la modestie de l’auteur n’a d’égale que son perfectionnisme. Son récit s’ouvre bien avant Destrée, en 1725, durant cette période des Lumières qui voit la création dans la Principauté d’une première bibliothèque – dont on ignore si elle était accessible à des usagers … Son gérant, l’imprimeur Everard Kints, se doutait-il qu’il entamait là une page cruciale de la culture en Cité ardente ? Toujours est-il qu’à partir de cet événement fondateur, l’histoire de la lecture publique à Liège va se confondre avec celle des territoires belgiques, passer à travers la Révolution et la Chute de l’Empire, épouser dès 1818 les destinées de l’Université (fondée à Liège en 1817), s’enrichir au fil du temps d’un véritable trésor, s’ouvrir aussi aux classes ouvrières en 1861, sous l’impulsion de l’échevin de l’Instruction publique et des Beaux-Arts Victor Hénaux. À l’époque, la «  bibliothèque populaire communale  » prend ses quartiers… dans les combles de la Halle aux viandes ! Il faudra attendre un demi-siècle pour que s’amorce la délocalisation des ouvrages vers les écoles et des bibliothèques de quartier et finalement vers une nouvelle adresse située dans une rue qui deviendra métonymique pour les bibliovores liégeois : les Chiroux. Le nom restera, même si le bâtiment de style classique sera remplacé au début des années 1960 par une structure bétonnée plus moderne, ancrée dans le paysage urbain avec sa passerelle et sa rotonde, à une encablure du Pont Kennedy…Le récit de Jean-Jacques Messiaen, somptueusement illustré de nombreuses photos, gravures, affiches et couvertures de publication, ne ravira pas que les professionnels du livre. Il interpellera quiconque s’intéresse à l’histoire, en Belgique francophone, de la Culture. Un mot qui mérite bien sa majuscule quand on comprend ce qu’il recouvre de valeur patrimoniale, de combat en faveur de l’Éducation permanente, de résistance pour la défense des libertés individuelles et collectives, de générosité et de partage. De provision de plaisir et de bonheur, aussi.À deux ans de l’inauguration d’un nouveau centre de ressources – situé cette fois en Outre-Meuse, là où se dressait jadis l’hôpital de Bavière –, cette somme tire le bilan d’une expérience livresque et citoyenne considérable, avant d’en tracer les perspectives et les espoirs. Jean-Jacques Messiaen l’a compris : le ou la bibliothécaire, aujourd’hui, ne se tient plus au centre d’un dédale de compactus ou dans quelque obscur bureau, à faire de la catalographie, mais sur le seuil même du Savoir. Une position idéale qui lui permet de vous accueillir et, avant d’entrer, de vous faire admirer…