Petite philosophie des arguments fallacieux | Objectif plumes

Petite philosophie des arguments fallacieux

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Le Carnet et les Instants

Pour son dix-huitième ouvrage, l’exceptionnel vulgarisateur Luc de Brabandere s’en prend aux « idées toxiques ». Auteur d’un plan interactif intitulé Les Philosophes dans le métro, à partir duquel il est possible d’entrer en philosophie sans aucune chance d’en sortir (c’est le but), il n’en est pas à son coup d’essai ni à sa première invention au service de la pensée. Celle-ci se décortique dans tous ses écrits et l’auteur reste grand apôtre de la bonne parole critique, augmentant ici d’un nouveau titre, Petite philosophie des arguments fallacieux, sa participation aux éditions Eyrolles, bien connues pour leur centration pédagogique.D’une écriture sobre et accessible, le texte est davantage le…


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Entre les rives

Diane MEUR , Entre les rives. Traduire, écrire dans le pluriel des langues , Contre allée, 2019, 183 p., 18 €, ISBN :…

De nouvelles formes d’engagement littéraire dans la littérature francophone contemporaine de Belgique : Thomas Gunzig, Charly Delwart et Kenan Görgün

Dans son magistral travail consacré à la question des nouvelles formes d’engagement littéraire dans la génération d’écrivains belges francophones nés dans les années 1970, la chercheuse Marie Giraud-Claude-Lafontaine repense à nouveaux frais les questions complexes d’engagement en littérature, de fiction critique, de pouvoir de la littérature dans le champ politico-social. Remarquable à plus d’un titre, consacré aux œuvres de Thomas Gunzig, Charly Delwart et Kenan Görgun, l’essai circonscrit préalablement le champ de son étude en émancipant la notion (éminemment plurielle, multiple) d’engagement de sa capture sartrienne, en problématisant la politique de la littérature dans sa spécificité belge. Rendant hommage aux travaux de Marc Quaghebeur, Jean-Marie Klinkenberg, Paul Aron, Benoît Denis…, se penchant sur la singularité du paysage belge et son contexte social, Marie Giraud-Claude-Lafontaine affronte la question de la pertinence de la notion d’engagement en littérature en renvoyant dos à dos deux positions prévalentes : d’une part, celle qui affirme qu’a priori, en soi, par le fait de son exercice et de sa production, toute œuvre littéraire est ipso facto engagée, d’autre part, celle qui soutient qu’aucune œuvre n’est engagée, que sa saisie par les effets réels qu’elle exerce sur le monde rate l’autonomie d’un champ littéraire affranchi d’une réduction à son contexte.À l’ère postmoderne de la fin des métarécits (Lyotard), des grands récits d’émancipation, comment les trois écrivains choisis traduisent-ils une vision du monde, convoquent-ils les problèmes de l’époque, se positionnent-ils face aux urgences sociétales, se branchent-ils sur le collectif ? Les représentations conscientes et inconscientes de ce que signifie la littérature, qui sous-tendent les corpus de Thomas Gunzig, Charly Delwart et Kenan Görgun font l’objet d’un discours métacritique porté par des outils conceptuels qui ne cessent de se réélaborer, de se dynamiser. L’épineuse question de l’intentionnalité littéraire (à la fois celle de l’auteur et celle de son texte) se heurte à une possible objection : l’intentionnalité et plus encore la stratégie littéraire ne sont-elles pas construites du dehors, a posteriori, par le discours critique qui impute au dispositif « auteur/ses textes » un positionnement éclairé, une politique de la forme et du contenu qui, sans être absents de leur imaginaire, de leurs visées, se voient débordés par la pulsion scripturale ?Comment, au travers notamment d’ Anatolia Rhapsody , du Second Disciple, d’ Oublie que je t’ai tuée dans le chef de Kenan Görgun, de Mort d’un parfait bilingue, Manuel de survie à l’usage des incapables, de Rocky, dernier rivage en ce qui concerne Thomas Gunzig, de Chut, Databiographie, Que ferais-je à ma place ? de Charly Delwart, ces trois auteurs habitent-ils le monde, agissent-ils sur lui au travers de leurs écrits ? De la dénonciation de la société actuelle, de l’affirmation de l’individualité face au chaos, des personnages en quête d’émancipation chez Thomas Gunzig, de la pensée de la résistance, de la contestation des mécanismes de la domination, des personnages vecteurs de changements internes et externes chez Kenan Görgun à «  l’éthique de l’oblique  », à la question de la communauté, au tracer de chemins de traverse à l’ère néolibérale chez Charly Delwart, l’essai s’avance avec finesse dans les manières dont s’articulent la fiction et l’état de choses.      Véronique Bergen Enrichissant les principes d’analyse textuelle établis…

Voyage en pays d’écriture

Il existe entre un livre et son auteur un espace d’exploration littéraire que Michel Joiret appelle en collaboration avec Noëlle Lans, «  Voyage en pays d’écriture  ». Le principe en est cristallin : partir sur les traces des écrivains, là où ils ont commis leur œuvre et y découvrir ce que les sens de la présence sur place peuvent offrir. C’est-à-dire les non-dits des auteurs et l’esprit des lieux d’écriture. Depuis 1995, la revue Le Non-Dit , entreprise compagnonique , guide ses lecteurs-voyageurs dans l’environnement des écrivains et fait «  parler les pierres qui leur ont servi de refuge  ». Il en est ainsi du premier colloque à Epineuil-Le-Fleuriel où est située l’école d’Alain-Fournier, auteur du Grand-Meaulnes. Plusieurs convives s’y sont réunis pour mesurer le livre aux lieux mais aussi aux grammairiens belges.De même en 1999 au Grand-Hôtel de Cabourg, «  en front de mer, avec piano-bar et musique d’époque !  » pour diverses lectures de l’œuvre-cathédrale de Marcel Proust. À lire toutes les interventions d’alors, le verbe se lève et souffle tant que la plume se montre absolue : on se demande si l’écriture de Proust émane de lui ou bien si c’est Proust qui émane de l’écriture ?En 2000 aux refuges de Pierre de Ronsard et de Pierre Loti, il est question d’un fil rouge reliant les roses sur les lieux des cimes amoureuses du premier à «  la lourde et odorante végétation de Nagasaki  » du second. Soit à l’instar de tout l’ouvrage, un fil de textes courts et autonomes ; érudits sans assommer.Quelle somme justement ! de témoignages, de recherches, de lectures, d’extraits, de citations et d’anecdotes pour fonder ce livre de voyages qui se fondent en une déclaration de passion pour la littérature. Nous glissons la tête derrière des rideaux vers les coulisses de temps perdus, dont seuls l’air et la lettre peuvent encore témoigner.Voyager en pays d’écriture donne faim et soif de tout lire des auteurs visités, tant les frontières entre les livres deviennent aussi précaires voire absurdes qu’entre les pays, une fois que l’on est sur place. Un genre cependant ressort de l’ouvrage, celui du romantisme, destination en 2002 via Chateaubriand et George Sand.Michel Joiret y fait l’aveu de son propre romantisme : «  Drôle de question pour une curieuse époque, la nôtre, où beaucoup se sait, où peu se sent, où tant d’émotions sont en jachères et où le non-dit des échanges gagne le terrain perdu des années… Déçus par les philosophes (anciens et nouveaux), beaucoup se tournent vers des cultures et des religions « éprouvées » et sûres.  »«  En 2003, Le Non-Dit propose une rencontre avec quelques écrivains belges établis dans la capitale française, un projet qui séduit une quarantaine de personnes, principalement des enseignants.  » En effet, le projet en association avec l’Enseignement du Hainaut ne veut pas seulement interroger des frontières géographiques, mais aussi celles des élèves avec la lecture, à l’aide de leurs professeurs. Historique, culturel, romantique, pédagogique, tel est-ce de voyager en pays d’écriture.Et ainsi de suite jusqu’en 2017 avec Aragon et Cocteau entre Milly-la-Forêt et Saint-Arnoult-en-Yvelines. L’index du livre compte 228 auteurs interpellés par une écriture soignée. Michel Joiret est manifestement un grand amoureux, compulsif et pas jaloux, qui aime comme un fou et invite avec ses collaborateurs et intervenants à admirer, adorer la littérature. Tito Dupret Les écrivains du passé n’ont jamais cessé de nous parler. Il nous appartient de les écouter, même si l’écoulement du temps a pu érailler leurs voix, même si les relais de lecture intergénérationnels sont aujourd’hui moins assidus, même si la primauté de l’image a pu dérouter les chemins d’écriture. L’œuvre des Illustres est l’ADN de chacun de nous. Quand l’oreille intérieure et l’œil se font moins vifs et sortent du champ de lecture, il nous reste le trésor des pierres, des lieux signifiants – comme les aubépines de Marcel au Pré Catelan –, l’intimité d’une table, d’une plume et d’un encrier – comme l’écritoire de Jean-Jacques à Montmorency. Comme l’écrit Pierre Mertens dans son avant-dire : « Allons ! Comment se lasserait-on de ces retours aux sources sur les lieux du crime – ce crime fameusement “impuni” : la lecture ? » Ou la relecture ?… Au fil de ses voyages, ses rencontres et ses chemins d’écriture, la revue « Le Non-Dit » nous emmène sur les traces d’Alain-Fournier, Marcel Proust, Pierre de Ronsard, Pierre Loti, François-René de Chateaubriand, George Sand, Maurice Leblanc, Madame de Sévigné, Alexandre Dumas, François Rabelais, Michel de Montaigne, Erasme, Colette, Blaise Cendrars, Pierre Mac Orlan, Francis Carco, Georges Brassens, Jean-Jacques Rousseau, Maurice Maeterlinck, Marguerite Duras, Jean Cocteau,…