Née le 6 octobre 1951 à Wodecq.
La poésie demeure ma terre natale. Avec elle, je tente de dire la même petite chose, neuve, essentielle, qui a toute ma ferveur.
Tout part d’Annette Masquilier. Artiste plasticienne et animatrice d’un atelier de théâtre et de marionnettes pour personnes handicapées mentales, elle interroge dans son travail l’humain et la société, avec un accent particulier mis sur les femmes : « Ma création parle des femmes, mais questionne également… Qu’en est-il des codes, des non-dits, des images qui nous sont imposées par la société et que l’on s’impose… C’est une recherche de liberté d’être, de parole, de vérité, de retrouver son essentiel, propre à chacun, à chacune… » Son credo ? « Créer sa liberté » ! Alors, elle a dessiné. Une femme, épouse, mère, d’âge moyen. Une femme au visage vidé de ses traits (même si, parfois, des larmes coulent). Une femme d’intérieur, tablier…
Le nouveau recueil de F. Lison-Leroy comporte sept parties d’importance inégale. Les deux premières, ainsi que la cinquième, consistent en un seul poème versifié de deux pages. Par contre, les sections III, IV et VI groupent respectivement cinq, onze et sept poèmes en prose. Enfin, cinq poèmes en vers composent la dernière partie. L’impression prévaut que l’ensemble fut construit avec grand soin, sans qu’on discerne aussitôt la fonction de cette architecture. Or, il en va de même en ce qui concerne l’écriture, visiblement soutenue par une grande fermeté intérieure, mais jouant à l’envi du discontinu et de l’imprévisible, au risque de désarçonner. Peu ou prou de clichés lyriques, de formules convenues, d’états d’âme romanesques…
Après la dispersion des cendres d’un corps, les vivants reviennent sur le lieu exact y poser des fleurs. Le vent les a pris, poussières et plantes, pourtant les pas y retournent. Prégnante est la mort : de souvenirs, de rassemblements, d’émotions ; en somme de vie. C’est ce que poétise Françoise Lison-Leroy à propos d’une petite fille décédée beaucoup trop tôt.
Je connais ton secret. Tu es l’enfant d’une fièvre et d’un rosier grimpant.
Le livre édité par Esperluète semble entre les mains un nuage blanc, tout léger. Cette couleur envahit les pages et encadre largement des textes courts. On dirait des épitaphes gravées sur des stèles claires. La couleur blanche baigne également d’un lavis lumineux les délicats collages de Diane Delafontaine. L’ouvrage…
Il aurait pu être un petit prince à qui l’on donne « l’azur, cent peluches ou la mer, s’il en avait voulu », mais c’est un sauvageon ! Tout nu, « tout né », il atterrit, comme par mégarde, « sur une sphère bancale, hostile », toupie folle qu’il gouvernera, « entre sol et ciel », à sa façon, « avec un bruit de menu moteur ». Spontanément perplexe face au monde qui l’accueille, il hurlera d’instinct, pour crier sa présence, pour dire sa conscience.Bon pour le service, la vie cousue main sur une planète fauve. On va bien voir si le jour se lève, si les vibrisses des alentours happent l’attention du nouveau venu. Il est sur ses gardes, dans son fief, au cœur d’un atelier géant. Le nouveau recueil de Françoise Lison-Leroy, lauréate de nombreux…
Un grand carnet souple, Tous mes cailloux, un petit livret coloré, De la terre dans mes poches, et nous voilà plongés dans les sons et les odeurs des mots de Françoise Lison-Leroy accompagnés des dessins de Matild Gros et de Raphaël Decoster. Des univers graphiques entourant les poèmes de Françoise Lison-Leroy que l’on rencontre dans le catalogue de la maison d’édition Cotcotcot. La matière, terre, pierre et cailloux, est le sujet principal de ce premier livret et ce premier carnet entamant de nouvelles collections.Dans De la terre plein mes poches, collection « Matière vivante », Matild Gros dessine les mots de Jean Jardinier, poème ricochant dans les souvenirs des adultes. Fourrer les mains dans la terre et s’en mettre plein les ongles, en ramener dans la maison. Avoir…
Un grand carnet souple, Tous mes cailloux, un petit livret coloré, De la terre dans mes poches, et nous voilà plongés dans les sons et les odeurs des mots de Françoise Lison-Leroy accompagnés des dessins de Matild Gros et de Raphaël Decoster. Des univers graphiques entourant les poèmes de Françoise Lison-Leroy que l’on rencontre dans le catalogue de la maison d’édition Cotcotcot. La matière, terre, pierre et cailloux, est le sujet principal de ce premier livret et ce premier carnet entamant de nouvelles collections.
Dans De la terre plein mes poches, collection « Matière vivante », Matild Gros dessine les mots de Jean Jardinier, poème ricochant dans les souvenirs des adultes. Fourrer les mains dans la terre et s’en mettre plein les ongles, en ramener…
Madeleine a dix ans, d’abord bientôt, ensuite depuis peu. Ses pieds s’agitent nus ou bottés de rouge, dans la nature qui l’éclabousse et les flaques qui la réjouissent. Ses yeux se plissent de contentement quand ils ne se perdent pas dans l’observation. Ses paumes, elles, s’ouvrent grand, tellement grand vers le ciel, mais se referment aussi pour ne pas qu’un ballon s’échappe. Son corps, agile, se niche sur la branche d’un pommier, s’accroche à un trapèze, se fige devant un cours d’eau. Et ses cheveux, noirs, s’affolent aux quatre vents, au gré de ses cabrioles, puis se reposent sur ses épaules, lors de moments suspendus. Madeleine paraît joyeuse et curieuse, entièrement dans l’instant. Autour d’elle, des feuilles colorées, des jouets abandonnés, des oiseaux…
Tout part d’Annette Masquilier. Artiste plasticienne et animatrice d’un atelier de théâtre et de marionnettes pour personnes handicapées mentales, elle interroge dans son travail l’humain et la société, avec un accent particulier mis sur les femmes : « Ma création parle des femmes, mais questionne également… Qu’en est-il des codes, des non-dits, des images qui nous sont imposées par la société et que l’on s’impose… C’est une recherche de liberté d’être, de parole, de vérité, de retrouver son essentiel, propre à chacun, à chacune… » Son credo ? « Créer sa liberté » ! Alors, elle a dessiné. Une femme, épouse, mère, d’âge moyen. Une femme au visage vidé de ses traits (même si, parfois, des larmes coulent). Une femme d’intérieur, tablier…
Il vient à deux amies l’idée de titiller leur talent d’écrivain bien connu au fil d’une balade en train. Ensemble ou séparément, peu importe. Elles s’appellent Colette Nys-Mazure et Françoise Lison-Leroy. On n’essaiera pas d’identifier l’une ou l’autre à travers ces textes alors qu’elles ont décidé de les partager de façon anonyme. Échange de sang en quelque sorte… Si l’on doutait de la mobilité du projet, les photos d’Iris Van Dorpe, troisième Hennuyère de ce « complot », l’attestent avec des photos dont les cadrages et les flous artistiques évoquent tant le regard échappé par les étranges lucarnes du train que la fuite des paysages et l’allure du convoi. Ce qui en fait des compositions presque abstraites en même temps qu’un heureux…