Petite Elle passe sa dernière année en primaire. En septembre, elle devra quitter son village pour le pensionnat. Elle devra abandonner le lieu où se sont déroulées toutes ses expériences enfantines.
Petite Elle profite du moment présent : jeter des cailloux dans l’eau, par exemple. Elle n’est pas toujours comprise par ses parents ou par sa tante qui habite chez elle mais il faut dire qu’elle ne comprend pas toujours le monde des adultes non plus. Elle ne comprend pas pourquoi sa maman pleure et ne sait comment la consoler.
On dit d’elle que c’est un garçon manqué, sa tante l’appelle « diablesse », sa mère « mon petit ange ». On lui cache des choses mais elle aussi a ses secrets.
Françoise Lison-Leroy (que je n’avais pas encore lue) plonge dans le monde de l’enfance qu’elle décrit avec justesse.
Douze histoires à lire d’une traite avec le plaisir de suivre Petite Elle dans sa découverte de la vie.
Autrice de Histoire de Petite Elle
Née le 6 octobre 1951 à Wodecq.
La poésie demeure ma terre natale. Avec elle, je tente de dire la même petite chose, neuve, essentielle, qui a toute ma ferveur.
Monsieur Satie : L'homme qui avait un petit piano dans la tête
Pour découvrir l'oeuvre d'Erik Satie à travers une histoire et des extraits des plus célèbres pièces du compositeur. Mélancolique et triste à souhait, cet album-CD n’en est pas moins magnifique. Parler d’Erik Satie - le solitaire, le marginal, l’excentrique souvent incompris -impliquait un ton décalé, gentiment moqueur et grinçant, que rend très bien la voix du récitant François Morel (qui doit sa célébrité, rappelons-le, à l’émission télévisée des Deschiens sur Canal +). Ce n’est pas une araignée au plafond mais juste un petit piano que Monsieur Satie a dans la tête. Les notes de musique y trottent, y vagabondent sans relâche. Il est audacieux, anticonformiste, se moque du wagnérisme et des vaniteux. De son cœur s’échappent des mélodies simples pour rêveurs et poètes, un public qui lui ressemble. « Monsieur Satie parle parfois à la lune. » Et parfois aussi, « Monsieur Satie met son smoking pour écrire une partition. » Il compose, explore, mélange les genres au risque d’être méprisé. Certains l’admirent cependant, comme Cocteau ou Picasso. L’illustratrice Elodie Nouhen évoque bien l’esprit des surréalistes et la solitude du petit monsieur perdu dans le tourbillon des notes. Touches de piano, métronome, partitions…sont surdimensionnés par rapport au musicien qui ne semble pas plus haut que trois chapeaux. Ce que Raymond Lulle appelait « la tristesse par surabondance de pensée » s’applique…