Depuis la fin du xxe siècle, on a pu observer une mise en crise systématique du texte théâtral, voire de l’idée du répertoire tout court. Le texte a non seulement perdu sa position centrale en tant que yin et yang de la pratique culturelle qu’on appelle en occident le « théâtre », mais, de plus en plus, les metteurs en scène et les auteurs semblent également ressentir la nécessité de (faire) réécrire les textes, qu’il s’agisse de romans, d’autres textes de théâtre ou, plus rarement, de poésie. Le théâtre postmoderne a introduit la mise en crise de l’idée même du récit tout en continuant à insister sur sa propre spécificité médiale. La pratique de la « réécriture » s’inscrit dans ce développement où l’adaptation ne se limite plus à la simple transposition d’une structure narrative d’un médium (le texte) à un autre (la scène), mais où elle se veut un véritable travail de « re-création ».
Ce volume de la revue Textyles entend explorer les pratiques de réécriture et stimuler la réflexion autour du statut du « répertoire » théâtral, en Belgique francophone en particulier. Ce dossier thématique combine une double approche : la réécriture y est abordée à la fois dans une acception serrée, comme un processus lors duquel le texte-source est véritablement réécrit, et dans une acception plus large, renvoyant aux procédés d’adaptation et d’appropriation scéniques de textes théâtraux, d’œuvres littéraires ou de productions cinématographiques. Au moyen d’une étude de techniques dramaturgiques variées, les six textes qui composent ce dossier cristallisent l’enjeu qui semble réunir tous ces spectacles : ils soulignent en effet tout particulièrement combien ces gestes de réécriture, totale ou partielle, fidèle ou en filigranes, interrogent l’acte d’écrire pour le théâtre aujourd’hui. La réécriture se pare donc d’une fonction métathéâtrale indéniable que ce numéro tente de mettre au jour.
Première édition
Éditeur : Samsa
Date :
Format : revue
Éditeur : Ker
Date :
Format : revue
Éditeur : Ker
Date :
Format : revue
Éditeur : Ker
Date : 2024
Format : revue
Éditeur :
Date : 1990
Format : revue
Éditeur :
Date : 1989
Format : revue
Éditeur :
Date : 1988
Format : revue
Éditeur : Ker
Date :
Format : revue
Éditeur : Ker
Date :
Format : revue
Éditeur : Ker
Date :
Format : revue
Éditeur : Ker
Date :
Format : revue
Éditeur : Ker
Date :
Format : revue
Éditeur : Ker
Date :
Format : revue
Éditeur : Ker
Date :
Format : revue
Éditeur : Samsa
Date :
Format : revue
Éditeur : Samsa
Date :
Format : revue
Éditeur : Samsa
Date :
Format : revue
Éditeur : Samsa
Date :
Format : revue
Éditeur : Samsa
Date :
Format : revue
Éditeur : Samsa
Date :
Format : revue
Éditeur : Samsa
Date :
Format : revue
Éditeur : Samsa
Date :
Format : revue
Éditeur : Samsa
Date :
Format : revue
Éditeur : Samsa
Date :
Format : revue
Genre : Roman Postface d’Adolfo Barberá del Rosal et Bart Vonck Format : 14 X 19,5 cm Nombre de pages : 165 p. Date…
Traverser le monde avec un sac de plumes
Le sac à dos qu’on porte en voyage, ou celui que nous portons depuis notre enfance, devient de plus en plus lourd avec les jours qui passent, les blessures, les combats, les amours déchirées et les désillusions. À moins qu’au contraire, il ne devienne de plus en plus léger avec la sagesse qui grandit et nous fait mûrir ? La réponse est dans le voyage : la sagesse n’est pas dans le sac, mais au fond de nos yeux qui le regardent. Par la fenêtre du Transsibérien, sur les chemins escarpés des montagnes andines, dans le dernier McDonald’s planté sur le cercle polaire, au milieu du bush australien ou dans les bras d’une femme en Wallonie, il y a une vie à prendre, un œur à dessiner. Le métier de comédien des rues a entraîné durant quinze ans Timotéo Sergoï autour du monde. En voici une photo, un croquis, quelques phrases. Puissiez-vous y retrouver le visage de quelqu’un que vous connaissez ou que vous avez perdu là. Pendant dix ans j’ai voyagé, traversé quarante pays, écrit des centaines de feuillets. Des textes courts retraçant au jour le jour mon parcours. C’était au début des années 2000. Je tenais un « blog ». Cela ne s’appelait pas encore comme ça. En route, rien n’était alors techno-simple comme aujourd’hui. C’était un carnet de voyage, un journal de bord en lignes par milliers. Je me suis parfois demandé que faire de tous ces textes intimes et exotiques. Faudrait-il les retravailler pour publier ? Sur la passerelle, un clochard sans prénom me parle de ma barbe. Timotéo Sergoï m’apporte enfin la réponse, dix années ont encore passé, nos mentons en fouillis et c’est non ; sans doute ni regret. Un non de soulagement. J’ai trouvé mon maître. En matière d’impressions de voyage, de géopoésie, de sentiments lointains embagagés, d’aventures à pied, de pensées kilométriques, il est tellement plus fin et fluide car moins littéraire. Je reconnais entre ses lignes l’accueil de la T/terre, sa profonde, phénoménale, infinie bonté ; son inconditionnelle, indifférente générosité, ingéniosité. C’est le quartier-tapin. Putain de beau métier ! Me voici dans la Suisse sale, vivante et éruptive, rue de Berne, rue des Pâquis, rue des bordels et des métèques, quartier de nuit et d’impatience, dernier quartier avant l’aurore (…) Lire aussi : un extrait de Traverser le monde avec un sac de plumes Le sous-titre du livre, Voyager comme pour jouer , dit le degré d’aisance et d’ingénuïté avec lesquels l’auteur et polyartiste se déplace partout au monde. Et l’amour y est toujours, comme du soleil qu’il suivrait toute l’année, de pays en pays, d’un solstice à l’autre, sautant l’équateur à l’envi, s’assurant ainsi un éternel été. Et couché sur le dos de la planète, Timotéo Sergoï respire pleinement les étoiles, ferme les yeux ; où fusionnent l’étincelle de l’entière galaxie et celle de la vie via Argentine… Australie… Brésil… Finlande… Laponie… La Réunion… Russie… C’est carnaval de l’aube. J’aurai marché quatre heures. Je m’en vais déjeuner. Récemment, l’hebdomadaire Le Vif reprenait ces propos élogieux de Pascal Durand lors d’une interview consacrée à l’histoire de l’édition en Belgique : « Certaines maisons actuelles créent des catalogues remarquables. Je pense par exemple à une petite maison sur les hauteurs d’Esneux, Murmure des soirs ». Qui publie le présent ouvrage. Remarquable en effet. Plus que cela. Page 51, Liège (Belgique), jour de retour , est un court et brillant dialogue où court l’errance heureuse, libre et interrogative de tout voyageur au long cours : Que sais-tu des départs ? (…) des voyages ? (…) des retours ? Que sais-tu de l’attente ?Je la connais trop bien. Et je sais de sa voix que le souffle des jours fait son érosion lente. Tito Dupret…
Dans la restauration, les mots sont plus essentiels que ce qu’il pourrait sembler…