Romans | Objectif plumes

Romans

Qu’il soit policier, historique, qu’il appartienne au genre réaliste, fantastique ou encore à l’auto-fiction, à la dystopie ou au réalisme magique, le roman en Belgique francophone peut prendre des formes diverses et variées. Publiés en Belgique ou en France, les romans d’auteurs belges sont souvent caractérisés leur « côté surréaliste » … Encore faut-il savoir ce qu’on entend exactement par là ! Amis lecteurs, sur cette page, nous vous invitons à partir à la découverte du roman belge et à l’explorer dans toute sa diversité.

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Pas simple de s’appeler Violette avec un profil de baobab

Il y a des romans où la réponse à cette question se construit dans l’ombre des hommes effacés par la terrible gomme de l’Histoire, drame, tragédie, méditations. D’autres choisissent les voies plus aériennes du bonheur ou de ce qui tente de lui ressembler à force de répétitions et d’application. Les hommes sont si malhabiles dans le bonheur et si magnifiques dans la joie de sa reconstruction… Martine Gengoux publie, avec Pas simple de s’appeler Violette avec un profil de baobab , un premier roman au titre farfelu et à l’énergie soutenue. Sous ces apparentes fantaisies, l’auteur renoue avec cette sorte de musique que l’on prête eux chansons qui rassemblent une époque.Violette marche sur un pied, elle vient de perdre son travail dans la blanchisserie qui l’employait, vit avec un cochon d’Inde, collectionne des puzzles infernaux et semble être particulièrement peu outillée pour vivre de grandes passions.Mais un jour, sa sœur l’invite, pour lui présenter son nouveau fiancé (quelle idée !). À l’Hôtel de la plage que possède la famille de ce nouveau beau-frère, elle commence une vie où le tourbillon remplace la disparition névrotique qui allait être la sienne. Elle fait rebondir le monde, les rencontres accélèrent le roman, les personnages sonnent juste, la vie est une comédie dont nous ne connaissons pas la mise en scène alors que nous jouons.Le roman emporte ce temps qui passe dans des rites d’apaisement et l’espièglerie l’emporte sur la dilution des âmes. Dans un style souple, attentif aux fibrillations du temps, sensuel, l’auteur réussit ici une sorte de joyeux roman d’apprentissage dans le son des rocks des années soixante. Les personnages sont subtilement campés, leurs rencontres dépliées dans le récit avec le recul d’un humour narratif bienvenu et le charme opère. La chanson ne nous quitte pas…Les manigances de l’amour, ses tortueuses impasses, les pétards mouillés, les cœurs flambés, tout entre d’un coup dans la vie de Violette qui semble bien représenter une des figures de la femme de notre temps.Martin Gengoux écrit  par ailleurs des articles, des nouvelles, anime des ateliers d’écriture et semble avoir trouvé sa voie dans ce roman aux échos mélancoliques qu’elle ne confond pas avec cette molle tendresse des romans sans poison. Daniel…

Terreur sur Liège

Nous sommes à Liège, fin des années 1980.  Jacques…

L’armée des loups

2035. À la faveur de ce léger bond dans le temps, les guerres sur terre ont poursuivi leurs…

Jeanne en personne

Taillé dans l’énigme de la vie, le roman de Jacques Richard déplace la narration vers…

Chadi est perdu

«  La bande qui déambule autour de la piscine par groupes de deux ou trois ne ressemble pas à des touristes ordinaires.…

La recette du pigeon à l'italienne

En 1949, le détective bruxellois Michel Van Loo…

Brouillard

Le narrateur, aux prises avec les métastases et la chimiothérapie, évoque son passé.…

Le cri du yéti

N'avez-vous jamais eu cette sensation de vous perdre dans une relation, un travail, une vie…

Vade Retro, Felicien!

Francis Groff, dès les premières pages de son deuxième roman, confirme un art certain pour…

Les grains noirs de l'ivraie

Mais qui l'avait muté dans ce département, antichambre de la retraite où s'entremêlait…

Le passager d’Amercoeur

Le passager d’Amercœur, le lecteur fait bien vite sa connaissance, dans le souvenir de l’instance…

La ligne de vie

Dans la rudesse de la campagne flamande, à la fin du XIXe siècle, c’est tout un village qui lutte chaque…

Bruges-la-Morte

Le 28 juin 1892, Stéphane Mallarmé s’empare de sa plume la plus leste pour ciseler un compliment à Georges Rodenbach  : Votre histoire humaine si savante par instants s’évapore ; et la cité en tant que le fantôme élargi continue, ou reprend conscience aux personnages, cela avec une certitude subtile qui instaure un très pur effet. Si délicieusement absconses que demeurent ces lignes, l’on y aura sans peine identifié les allusions à Bruges-la-Morte . C’est que le poète aura su ramasser les traits les plus saillants de cet incontournable de nos Lettres : l’évanescence de l’atmosphère qui règne à chaque chapitre, la contagieuse spectralité de son décor médiéval immuable, enfin les résonances qu’il ne manque pas d’éveiller dans la sensibilité des lecteurs qui le redécouvrent ou, ô extase, de ceux qui l’ouvrent pour la première fois. Proposer comme le fait aujourd’hui la collection patrimoniale Espace Nord une édition définitive de ce livre culte, « méconnu parce que trop connu » selon l’expression de Paul Gorceix, est une entreprise d’utilité publique. Car, si son auteur était presque devenu parisien d’adoption à force de fréquenter les Mirbeau, Goncourt et autres Villiers de l’Isle-Adam, Bruges-la-Morte n’est pas seulement le plus français de romans belges fin de siècle ; c’est surtout un chef-d’œuvre de la littérature mondiale, où style et fantasme se fécondent mutuellement. En fait, investir l’univers brumeux et appesanti de ce roman constitue moins une expérience littéraire que matérielle. La langue déployée par Rodenbach n’est ni baroquisante ni sauvagement charnelle, mais par la richesse poétique et l’art consommé des correspondances qui y sont en jeu, elle s’éprouve davantage comme une étoffe rare, un parfum capiteux, un cru millésimé, une musique empreinte de mystère – que comme un texte se maintenant à ras de page.Un critique qui « spoilerait » Bruges-la-Morte est juste bon à faire rafraîchir dans le premier canal flamand venu. Il importe de laisser intacts aux profanes l’abord de la destinée tourmentée d’Hugues Viane, ténébreux, veuf, inconsolé ; ses errances dans les rues d’une Venise du Nord où le temps s’est comme figé ; le délire qui le possède et les superpositions troubles qu’opère son esprit entre le visage de la Morte et celui de la Vivante ; le crescendo de sa tragédie qui ne débouche sur aucun dénouement, que du contraire…Mais les connaisseurs, qui en possèdent sans doute quelque exemplaire écorné datant de leurs Romanes, ne manqueront pas d’acquérir aussi cette édition augmentée d’une anthologie de textes évoquant Bruges et, surtout, d’une postface tirée au cordeau. Le spécialiste à solliciter était tout trouvé en la personne de Christian Berg. En trente-cinq pages, voici Bruges-la-Morte et son auteur situés dans leur contexte, les thèmes binaires (la vivante/la morte, l’homme/la ville, la copie/le modèle, etc.) éclairés en leurs réciprocités comme en leurs divergences, et le style enfin, ce style d’orfèvre, soupesé avec délicatesse et posé sous la loupe d’un critique qui préfère regarder les gemmes en joaillier, pas en minéralogiste.L’étude de Berg constitue un maître-étalon en matière d’approche d’un texte aussi singulier, qui reste néanmoins symptomatique de son époque. Plutôt que de s’attarder sur l’épineuse question du genre auquel appartient l’œuvre (et qu’il résout avec justesse en la situant « entre le roman psychologique, la nouvelle fantastique et le poème en prose »), l’exégète préfère se concentrer sur le pivot rhétorique qui en assure la cohésion, à savoir l’analogie. La brillante analyse qu’il livre de l’omniprésente dialectique entre ressemblance et nouveauté s’articule à celle de la chronologie itérative à laquelle obéit l’histoire ainsi qu’à la topographie littéraire où s’ancre le récit. Tout en affiliant Rodenbach aux crépusculaires que furent Barrès, D’Annunzio, Rilke, Zweig ou Mauclair, Berg rappelle en effet à quel point « les villes mortes ou mourantes menacées par l’eau noire, les palais abandonnés environnés de plans d’eau stagnante, les petites cités de province prostrées dans le silence ou l’oubli, les villes tombeau et les “Thulés des Brumes” constituent la géographie privilégiée de l’imaginaire fin de siècle ».Au final, Bruges-la-Morte se révèle un prisme visuel, sonore, olfactif, tactile, sensible – bref la réalisation romanesque des principes synesthésiques chers à Baudelaire – nous permettant de mener une expérience littéraire unique que l’on se plaît à recommencer sans fin… parce qu’on sait qu’elle est irreproductible.Parmi les canaux blêmes de l’ancien port figé dans des eaux sépulcrales, le roman se joue entre des reflets : celui d’une femme que Hugues Viane a passionnément aimée, celui d’une morte dont il croit retrouver l’image chez une vivante. Récit fétichiste, où toute la sémiologie de la ville participe aux cérémonies du deuil. Livre culte pour les spleens d’aujourd’hui.Hugues Viane a choisi d'habiter Bruges, qui s'accordait à la mélancolie de son deuil. Dès lors cette ville au charme délétère s'impose comme la véritable héroïne de ce roman, l'un des chefs-d'oeuvre du symbolisme.Parmi les canaux blêmes de l’ancien port figé dans des eaux sépulcrales, le roman se joue entre des reflets : celui d’une femme que Hugues Viane a passionnément aimée, celui d’une morte dont il croit retrouver l’image chez une vivante. Récit fétichiste, où toute la sémiologie de la ville participe aux cérémonies du deuil. Livre culte pour…

Les vacances d’un enfant

Le matin sent l’huile, et le soleil est rouge, malgré la chaleur…