Une singularité

RÉSUMÉ

Abel Fleck apprend que la toute première photo d’un trou noir (baptisé M87*) a été prise le jour-même où il était victime d’un accident cérébral grave. Quelque chose en lui se fige et se met à vibrer. Entre exaltation, panique et paranoïa, il garde pour lui ses black-out, tait aux médecins ses migraines, acouphènes et pertes de mémoire, et tente d’appréhender ce qui, à l’évidence, le lie directement à M87*.
Une quête d’identité comme une chute libre. Sur le bruit des autres, le silence des astres et sur la liberté d’aimer, un premier roman vif, cosmique, désespéré et festif.

NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Qu’est-ce que le sens ? D’une vie ? D’un livre ? D’une fiction ? Décidément, les masters de création littéraire en écoles d’art se révèlent de belles pépinières d’autrices et d’auteurs publiés. Celui de La Cambre, initié par Gilles Collard, a servi de tremplin ou de coup de pouce à Bastien Hauser, un Suisse, jeune, établi à Bruxelles. Une singularité, livre aux accents curieusement lynchéens, est son premier roman. De Bruxelles à Tucson, on y suit l’effondrement physique et mental d’Abel Fleck, un homme jeune, victime, à pas d’âge, d’un AVC, le jour même où est révélée la première photographie jamais prise d’un trou noir, singularité cosmique dont rien n’émane, ni lumière, ni matière, ni information. De Bruxelles…


AVIS D'UTILISATEURS

FIRST:sens - "Une singularité"
stdClass Object ( [audiences] => [domains] => Array ( [0] => 9548 ) )

Ceci pourrait également vous intéresser...

Chut

Ce n’est un secret pour personne – ce serait même enfoncer des portes grandes ouvertes : nos mondes sont en mutation. Nous…

Un endroit d’où partir (tome 2) : Une vierge et une cuillère en bois

Un vélo et un puma , premier tome de la trilogie Un endroit d’où partir , racontait les premières années de la vie de Juan Esperanza Mercedes de Santa Maria de los Siete Dolores, recueilli bébé dans un couvent qu’il quitte involontairement, pour arriver dans une hacienda qu’il abandonne aussi pour suivre un cirque. Et il finit par trouver refuge… dans un couvent. Une vierge et une cuillère en bois , le deuxième tome, le montre sculptant une statue de la Vierge avec laquelle il repart sur les traces de son passé, hanté par la question de son origine. Il retrouve certains éléments de son histoire, et une sorte de retour est d’ailleurs accompli. Mais il est amené à repartir (ou fuir !) encore. Il ne s’agit cependant pas d’une simple répétition ; le temps a passé, Juan est devenu un homme, les raisons de son départ se posent en des termes nouveaux. C’est la recherche par un adulte de son identité, au cœur de laquelle se pose la question du genre. Même si ses actions ne suivent pas toujours, Juan prend peu à peu conscience des petites violences qu’il impose aux femmes qu’il rencontre et des injustices commises de bonne foi, aussi bien à l’égard de sa mère adoptive que des femmes avec lesquelles il entretient une liaison amoureuse plus ou moins aboutie. La relation avec Monserrate le fait basculer de l’adolescence à l’âge adulte ; à une des questions de sa compagne, il avance soudainement, « arrivée d’ailleurs et le surprenant lui-même », une réponse lourde de sens (que nous ne dévoilerons pas ici). De départs en séparations, l’interrogation sur ses origines s’approfondit. Il s’agit toujours d’un roman de formation, non plus d’un enfant et d’un adolescent, mais d’un adulte qui pose de façon plus poussée que les autres personnages la question du sens de la vie. Et celle du poids du « destin forcé », des hasards qui décident et orientent. Ou encore de la liberté que l’on peut prendre par rapport à son passé.Aurelia Jane Lee reste dans le ton du premier volume. Les péripéties ont un aspect volontairement rocambolesque. Pourtant la constellation des personnages est subtilement construite ; et les caractéristiques des protagonistes et des situations se répondent, en miroir ou en contraste, surimposant ainsi une structure à l’aspect rocambolesque. L’agencement des chapitres est de ce point de vue significatif.Le ton témoigne d’une ironie caustique à l’égard des personnages, d’autant plus efficace que le style est élégant et joue d’une certaine emphase, instaurant une distance teintée d’humour face aux protagonistes et aux péripéties. Les interventions « moralisantes » du narrateur dans son récit, par des maximes ou des sentences, accentuent cette distanciation. Et comme pour le premier tome, l’auteure témoigne d’un sens aigu de la litote.Le troisième et dernier tome, Une lettre et un cheval , est attendu…

Le rendez-vous de l’horloge

Au bord d’un «  canal tordu étroit…