« À mi-hauteur dans l’escalier du Palais Contarini, je croise Carlo assis sur une marche ; il dessine l’enroulement merveilleux de briques roses et de pierres blanches, l’ombre d’un plein cintre que le soleil partout présent, sauf où le dessinateur se tient, pose à l’horizontale avec précision. Cette précision que Carlo recherche en tout temps et partout. Il n’est au monde qu’un autre escalier pour être aussi mystérieux que le colimaçon du Palais Contarini, del Bovolo si bien nommé. Cet autre escalier est à Chambord et on l’attribue à Léonardo da Vinci. L’escalier de Venise a pour lui l’étroitesse de la corte où on le trouve caché du passant qui ne le sait pas là et traverse le Campo Manin sans le voir… »
Auteur de Venise n’expose qu’elle-même
Venise encore n’exposait qu’elle-même, ces siècles écoulés, la clepsydre de ses jours que griffait la pluie après le long soleil d’août qui avait si bien séché les enduits roses où des glycines s’agrippent mal. Yves-William Delzenne nous offre, avec Venise n’expose qu’elle-même, un nouveau roman sous forme de promenade dans des lieux de mémoire et de mythologie littéraire, artistique, cinématographique, picturale… dans cette Venise, tellement surexposée qu’elle apparait souvent comme une sublime anamorphose… Car Venise, si elle existe depuis des siècles depuis sa magistrale fondation, s’est démultipliée dans le temps des œuvres et des admirations et on ne…
Frédéric ROUSSEL , Amormina B , Hélice Hélas, coll. « Mycélium Mi-raisin », 2025, 336 p.,…
Paris, 1663. Au cours d'une soirée, Armand, marquis de Canilhac, reconnaît, au cou d'une jeune Iroquoise, un saphir qui appartenait à son frère adoptif, Loup, qu'il a trahi et condamné aux galères vingt…