Marc Meganck est né à Bruxelles en 1975. Licencié en Histoire et diplômé en Gestion culturelle de l’Université libre de Bruxelles, une rencontre avec l’éditeur Bernard Gilson au cours de ses études réveille en lui son désir d’écriture. C’est ainsi qu’en 2007, il publie son premier roman : Génération Raider chez Bernard Gilson Éditeur. Il collabore égalemet par la suite avec d’autres éditeurs (Aparté, 180° éditions…). Ses thèmes de prédilection sont déjà en place. Les petits riens de cette vie quotidienne qui nous colle à la peau. Les bistrots de quartier, la déambulation urbaine, la musique, l’amour, la mort de l’amour, l’amitié, la référence au père…
Les romans et les nouvelles se suivent : le voyage et les rock-stars décédées à 27 ans (Deux fois par an, 2009), un road movie sur les bords du Saint-Laurent au Québec (Port-au-Persil, 2010), ou encore un recueil de seize nouvelles liées entre-elles à la manière d’un faux roman (Camionnette rouge, 2010). En 2012, dans Les Dessous de la Cambre, il crée le personnage de Van Kroetsch, un chômeur longue durée jouant au détective privé, menant des enquêtes déjantées à Bruxelles et ailleurs. Avec Une Vie belge (2013), il nous offre un autre road-movie inter-générationnel dans lequel il espère trouver – en vain – un sens à ce pays de dimensions réduites dans lequel il vit. En 2014, Van Kroetsch est de retour dans Le Pendu de l’Îlot Sacré, pour une virée surréaliste à la découverte d’un Bruxelles face B.
« J’ai eu peur. Pas pour moi. Simplement peur de ne pas te revoir, de ne plus jamais humer ta part intime, ton île secrète – mourir en insulaire est un projet qui me correspond. » De sa petite capitale désenchantée – entendez Bruxelles –, le narrateur s’adresse à sa belle qui vit dans la ville de toutes les lumières – Paris bien sûr. La jonction est douloureuse entre les deux grandes villes : les attentats qui les ont marquées fin 2015 et début 2016, battant le tambour en marge de leur passion. Au lendemain des drames, le Bruxellois arpente les places et les rues. Il remet les pieds dans le métro et les cafés, il scrute ses semblables, palpe la tension urbaine, prête l’oreille aux conversations, analyse les discours officiels et les cérémonies d’hommage.…
L’histoire de Bruxelles déroulée en chapitres courts, depuis 4000 avant notre ère, sous la forme d’un site néolithique en forêt de Soignes, jusqu’à nos jours.Un voyage au long cours, signé Marc Meganck, qui, tour à tour nous ouvrant des horizons, nous révélant des pans cachés, ravivant des souvenirs, nous fait habiter la ville plus intensément.Une traversée des âges, jalonnée de dates. « Des dates, écrit l’auteur en préambule, qui se sont offertes à moi au fil d’années de recherches et de lectures, en tant qu’historien et écrivain, en tant qu’observateur du patrimoine culturel, en tant qu’habitant de cette ville. »Parmi les plus anciennes, 1121, première citation du château du Coudenberg ; 1226, où commence la construction de la collégiale Sainte-Gudule,…
Imaginez un immeuble d’une dizaine d’étages dans lequel sont consignées des personnes mises au ban de la société pour des délits variables. Une formule intermédiaire entre la prison telle que nous la connaissons et une forme d’assignation à résidence, avec des contrôles de présence le matin et le soir, des possibilités de sorties nécessitant des démarches compliquées. C’est dans ce monde portant le doux nom de Cimetière des éléphants que nous entraîne ce roman placé sous le regard de Van Kroetsch, un détective lui-même résident, qui mène l’enquête suite au décès du veilleur de nuit et dont ce n’est pas la première apparition sous la plume de l’auteur.Partant du principe que le meurtrier est au nombre de ses congénères, il s’arrange pour avoir un…
Avec un mois d’écart, Marc Meganck publie deux titres qui partagent des thèmes devenus propres, ayant développé pour lui-même toutes les qualités d’un anti-héros : un beau quadra inquiet du temps qui passe dans une société qui le dépasse à grande vitesse. Or cet état lui permet de parfaire son art subtil de la dépression tranquille, animée d’une passive lucidité souffrant, oui, souffrant, de sympathie et d’empathie pour le monde qui l’entoure directement.Connu pour aimer marcher en ville et écrire dans la vitrine des cafés ou près de la porte des troquets, bistrots, pubs, zincs, rades, estaminets et autres caboulots, ceci lui a été refusé par les confinements sanitaires, par la fermeture de ses nombreux offices et tables de travail. Dès lors, chacun comprend…
Depuis longtemps, on connait la qualité des ouvrages des éditions « 180° », principalement axées sur le beau-livre et le tourisme. Des ouvrages à la fois intéressants et de belle facture. Ces dernières années, l’éditeur a décidé d’ouvrir son catalogue à d’autres collections, dont le roman policier ou la prose. C’est dans cette optique que vient de paraître Au sud des jours ordinaires, de Marc Meganck (texte) et Aurélie Russanowska (illustrations). Un livre qui a des accents de « première fois » puisqu’il s’agit là de leur première réalisation commune, mais qui témoigne déjà, dans sa réalisation, d’une profonde maitrise artistique.Quel est le propos de cet ouvrage, au titre résolument poétique ? le quotidien, dira-t-on, rapidement. Les auteurs,…
« Les histoires d’amour passent et avec elles s’en va notre candeur. » C’est par cette triste affirmation, dont l’éternelle ingénue que je suis validera la première moitié sans pour autant acquiescer à la seconde, que s’amorce le neuvième projet de Marc Meganck.Le roman est divisé en trois temps. Le premier, au titre éponyme, retrace, à la première personne, la lente déchéance d’un amour enclenché pourtant par une affirmation immédiate : « si tu m’attends je vais changer ta vie ! » Du tutoiement le protagoniste passe, dans les derniers échanges avec sa compagne, au vouvoiement polaire, mutation subtile d’une ligne à l’autre évoquant sans mal ce qu’il reste parfois d’un binôme lorsque l’amour s’en est allé : des étrangers.…
Marc Meganck pratique une littérature à différentes vitesses (histoire, découvertes, policier, roman, …) et vient de nous offrir un objet étrange et merveilleux, triste et joyeux, mélancolique et d’une rare énergie, La lunette, micro-roman. Nous ne vous dévoilerons pas ici de quelle lunette il s’agit…
Dans la littérature et l’édition, les genres se mêlent facilement, sont plus « fluides » que dans le discours social : micro-roman et pourquoi pas nouvelle (comme les Anglo-Saxons, l’auraient probablement nommée en short-story) ? Mais, n’y eut-il pas récemment des « romans à nouvelles », des ciné-romans, des ciné ou vidéo-poèmes, des autofictions qui ne sont pas des romans autobiographiques… ? Les genres se mêlent, comme dans tous les…
Fidèle désormais aux éditions fDeville puisque ce Vert atlantique constitue le troisième livre qu’il publie chez l’éditeur bruxellois, Marc Meganck, une nouvelle fois, nous surprend par sa capacité à nous entraîner, dès les premières pages, dans son sillage. L’aisance dans l’écriture, la structuration fluide du récit, la manière qu’il a de croquer en quelques coups de plume, un personnage, une situation et l’époque font de ce roman, qui se déroule dans un futur proche, un livre que l’on ne quitte pas. Indécrottable citadin, passionné par l’urbanisme et l’architecture, historien de formation, l’auteur nous emmène sur les traces d’Alex Larsen. Petit fonctionnaire d’un sombre département du ministère, il est notamment en charge du dépouillement…
Observations, désolations et colères qui confinent à la rage dans Le jour où mon père n’a plus eu le dernier mot, un roman aux furieuses allures d’autobiographie. Détacher le réel de l’imaginaire devient une gageure et rend le récit de Marc Meganck d’autant plus troublant qu’on aimerait qu’il se prononce à ce sujet. Sur Publikart.net, Bénédicte de Loriol écrit même après lecture du roman : « On espère juste qu’il ne soit pas autobiographique… Mais on est en droit d’en douter tellement il est sincèrement bouleversant ».
Pendant des années, j’ai vécu avec des gens. On appelle ça une famille. La mienne avait peur, elle avait une odeur de tambouille entretenu dans une petite maison où il faisait sombre, où rien ni personne ne respirait. Pendant…
Marc Meganck n’a pas encore cinquante ans mais sa fiche Wikipédia donne le tournis. Des dizaines de titres publiés, du roman à la nouvelle ou à l’essai, du polar à Bruxelles en passant par l’archéologie. Un graphomane ?J’irai tirer sur vos tongs, un micro-roman paru chez le même éditeur, F deville (sans point ni majuscule, une maison qui monte), était un pur plaisir de lecture ; une curiosité vive a précédé l’entame de Mystificateur !, dopée dès la quatrième de couverture : l’auteur s’inspire de faits réels et va tenter de reconstituer le parcours aventureux et « rocambolesque » d’un redoutable faussaire, qui a réussi à berner les autorités belges et françaises, chassé l’Atlantide…Le début du récit est émouvant et plutôt Feel Good. Lequeux,…