William Braecke, 42 ans, est dévasté par sa rupture avec la jeune Anaïs. Il se met en tête d’emmener son père en voyage en suivant l’ancienne route maritime des pêcheurs d’Islande, trajet inspiré par un roman de Pierre Loti, l’un des rares livres de chevet que Kasper Braecke n’ait jamais eu. Un voyage peu commun, mais l’unique façon de le convaincre de partir.
Se rapprocher, créer un lien est urgent, et même vital, car le temps est compté. Kasper, ce père austère, raciste et distant qui l’a vu naître, qui l’a éduqué, cache encore un dernier mystère qui ronge William depuis sa plus tendre enfance.
Cette quête de vérité — de paternité — les emmènera loin, au-delà de l’horizon, dans le froid de l’Atlantique Nord. Un voyage pour percer un secret de famille, pour nourrir un homme au milieu de son existence, envahi par les peurs léguées par ses parents et blessé par l’absence de tendresse.
Auteur de Le jour où mon père n'a plus eu le dernier mot
Marc Meganck est né à Bruxelles en 1975. Licencié en Histoire et diplômé en Gestion culturelle de l’Université libre de Bruxelles, une rencontre avec l’éditeur Bernard Gilson au cours de ses études réveille en lui son désir d’écriture. C’est ainsi qu’en 2007, il publie son premier roman : Génération Raider chez Bernard Gilson Éditeur. Il collabore égalemet par la suite avec d’autres éditeurs (Aparté, 180° éditions…). Ses thèmes de prédilection sont déjà en place. Les petits riens de cette vie quotidienne qui nous colle à la peau. Les bistrots de quartier, la déambulation urbaine, la musique, l’amour, la mort de l’amour, l’amitié, la référence au père…
Les romans et les nouvelles se suivent : le voyage et les rock-stars décédées à 27 ans (Deux fois par an, 2009), un road movie sur les bords du Saint-Laurent au Québec (Port-au-Persil, 2010), ou encore un recueil de seize nouvelles liées entre-elles à la manière d’un faux roman (Camionnette rouge, 2010). En 2012, dans Les Dessous de la Cambre, il crée le personnage de Van Kroetsch, un chômeur longue durée jouant au détective privé, menant des enquêtes déjantées à Bruxelles et ailleurs. Avec Une Vie belge (2013), il nous offre un autre road-movie inter-générationnel dans lequel il espère trouver – en vain – un sens à ce pays de dimensions réduites dans lequel il vit. En 2014, Van Kroetsch est de retour dans Le Pendu de l’Îlot Sacré, pour une virée surréaliste à la découverte d’un Bruxelles face B.
Observations, désolations et colères qui confinent à la rage dans Le jour où mon père n’a plus eu le dernier mot, un roman aux furieuses allures d’autobiographie. Détacher le réel de l’imaginaire devient une gageure et rend le récit de Marc Meganck d’autant plus troublant qu’on aimerait qu’il se prononce à ce sujet. Sur Publikart.net, Bénédicte de Loriol écrit même après lecture du roman : « On espère juste qu’il ne soit pas autobiographique… Mais on est en droit d’en douter tellement il est sincèrement bouleversant ».
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