Au fil des siècles, la nature et les hommes ont modelé la Côte. Le résultat est celui-ci et pas un autre : un littoral rectiligne de 66 kilomètres dénué d’obstacles naturels – ni rochers, ni falaises. Une quinzaine de stations balnéaires. À l’est le Zwin, à l’ouest le Westhoek, deux grandes réserves naturelles pour contenir un paysage aujourd’hui largement bétonné. Car le vingtième siècle a été implacable. Les destructions occasionnées par les deux guerres mondiales, le développement du tourisme et une incroyable anarchie architecturale ont bouleversé le paysage côtier de manière irréversible.
Loin d’être exhaustif, ce livre propose quelques coups d’oeil dans le rétroviseur. L’accent est mis sur le littoral et non l’arrière-pays. Soixante-six sites ou thématiques : les vacances en famille, le parc d’attractions Meli, les voitures de bain, les casinos, les cachalots échoués sur les plages en 1994, les gares déversant les premiers touristes, la malle Ostende-Douvres, les villas balnéaires, les palaces et les grands hôtels, le cordon dunaire sacrifié, la mer gelée durant l’hiver 1962-1963, le monde des pêcheurs, le séjour de Marvin Gaye à Ostende en 1981-1982.
Sans oublier le regard posé par quelques écrivains sur la Côte belge (Gerbosch, Mac Orlan, Muno, Verhaeren, Zweig.) ou sur la mer universelle (Michelet, Loti, Augé, Giraudeau.).
Bien qu’enlaidie, la Côte belge est toujours belle dans nos coeurs. On y revient sans cesse, au rythme du ressac, pour goûter l’échappée et une part de nos rêves d’hier.
Soixante-six clés pour redécouvrir un littoral. de 66 kilomètres.
Auteur de Retour au littoral
Marc Meganck est né à Bruxelles en 1975. Licencié en Histoire et diplômé en Gestion culturelle de l’Université libre de Bruxelles, une rencontre avec l’éditeur Bernard Gilson au cours de ses études réveille en lui son désir d’écriture. C’est ainsi qu’en 2007, il publie son premier roman : Génération Raider chez Bernard Gilson Éditeur. Il collabore égalemet par la suite avec d’autres éditeurs (Aparté, 180° éditions…). Ses thèmes de prédilection sont déjà en place. Les petits riens de cette vie quotidienne qui nous colle à la peau. Les bistrots de quartier, la déambulation urbaine, la musique, l’amour, la mort de l’amour, l’amitié, la référence au père…
Les romans et les nouvelles se suivent : le voyage et les rock-stars décédées à 27 ans (Deux fois par an, 2009), un road movie sur les bords du Saint-Laurent au Québec (Port-au-Persil, 2010), ou encore un recueil de seize nouvelles liées entre-elles à la manière d’un faux roman (Camionnette rouge, 2010). En 2012, dans Les Dessous de la Cambre, il crée le personnage de Van Kroetsch, un chômeur longue durée jouant au détective privé, menant des enquêtes déjantées à Bruxelles et ailleurs. Avec Une Vie belge (2013), il nous offre un autre road-movie inter-générationnel dans lequel il espère trouver – en vain – un sens à ce pays de dimensions réduites dans lequel il vit. En 2014, Van Kroetsch est de retour dans Le Pendu de l’Îlot Sacré, pour une virée surréaliste à la découverte d’un Bruxelles face B.
Une revue catholique au tournant du siècle : Durendal 1894-1919
À propos du livre (texte de l'Introduction) Lorsqu'on parcourt une histoire de la littérature belge de langue française, le chapitre consacré à cette époque particulièrement florissante, qui va de 1880 à la première guerre mondiale, frappe par l'éclosion soudaine de revues littéraires qui suivirent l'exemple de la Jeune Belgique. Dans la liste de ces revues plus ou moins éphémères, l'attention est attirée par la longévité surprenante de l'une d'elles, Durendal, revue catholique d'art et de littérature . Ce mensuel catholique parut pendant vingt ans, de 1894 à 1914, alors que la Jeune Belgique ne sortit de presse que durant seize années et que la Wallonie disparut au bout de sept ans. Quelle recette a donc permis à Durendal de garder si long-temps ses lecteurs? Et une seconde question vient à l'esprit : à quoi pouvait bien s'intéresser une revue littéraire catholique à un moment où la littérature catholique semble inexistante? Qui a fondé Durendal ? Quels étaient ses objectifs? Autant de questions sur lesquelles bien peu de critiques ou d'historiens littéraires se sont penchés. En faut-il davantage pour désirer examiner avec un peu d'attention cette revue et la sortir de l'oubli, comme ce fut fait autrefois pour la Jeune Belgique et la Wallonie ? C'est ce que nous allons essayer de faire : rechercher les origines de la revue, découvrir son but, analyser la manière dont elle l'atteignit et les raisons qui la maintinrent en vie au-delà de la durée moyenne d'existence des revues littéraires belges. Ce travail ne se veut pas exhaustif: beaucoup d'aspects devront malheureusement rester ignorés, principalement certains problèmes plus particulièrement artistiques qui sortent de nos compétences par leur caractère trop technique. Nous ne proposerons pas non plus, dans chaque chapitre, un relevé détaillé de tous les articles parus dans Durendal et traitant du sujet mais seulement les extraits les plus significatifs. La présentation typographique de la revue, son illustration de plus en plus abondante et le sommaire de chaque numéro ne nous paraissent pas mériter de longs développements. Il suffit de savoir qu'en 1894 chaque numéro comptait vingt pages, tandis que ce nombre…