Romans

Qu’il soit policier, historique, qu’il appartienne au genre réaliste, fantastique ou encore à l’auto-fiction, à la dystopie ou au réalisme magique, le roman en Belgique francophone peut prendre des formes diverses et variées. Publiés en Belgique ou en France, les romans d’auteurs belges sont souvent caractérisés leur « côté surréaliste » … Encore faut-il savoir ce qu’on entend exactement par là ! Amis lecteurs, sur cette page, nous vous invitons à partir à la découverte du roman belge et à l’explorer dans toute sa diversité.

Les suggestions présentées sur cette page sont des suggestions générées automatiquement, à partir des données encodées sur notre portail. Il se pourrait donc qu’occasionnellement, le même livre apparaisse plusieurs fois ci-dessus. Nous vous encourageons à rafraichir la page pour faire défiler les suggestions.

La Dame de Suzhou

Médecin acupuncteur formé en Chine, maîtrisant le mandarin, Gilles est un fervent admirateur…

Le valet de cœur

Alice vient de souffler ses dix-sept bougies lors d’une fête surprise…

Je me souviens de l’imperméable rouge que je portais l’été de mes vingt ans

Je me souviens d’un précédent livre de Lydia Flem,  Comment j’ai vidé la maison de mes parents. Je me souviens que je l’avais beaucoup aimé, moi qui ne sais me séparer de rien.J’ai souri en lisant les premiers souvenirs évoqués dans ce Je me souviens de l’imperméable rouge que je portais l’été de mes vingt ans qui ouvre la boîte de Pandore. J’ai été interloquée quand j’ai feuilleté le bouquin.J’ai continué en me disant que ça ne pouvait pas me faire de tort.Assez vite, j’ai commencé à jouer au petit jeu du « Tiens, moi aussi » ou du « Ah, moi pas ».Au 62, je me suis dit « Heureusement, il y  a prescription ».Au 89, le bonheur de retrouver la bonne vieille combinaison (toute une époque !).J’ai bien aimé passer du « Je n’ai rien à me mettre » à « Un rien l’habille » pour bien sûr arriver au fameux Chanel n° 5.Au 162, c’est une maison bleue qui, au passage, invite Paul Eluard.Au 179, je me suis dit qu’il y avait effectivement matière à réflexion.Au 234, j’ai revu Pietro Pizzutti en inoubliable Poverello dans la pièce de Michel De Ghelderode donnée à Villers-la-Ville en 1998.Au 249, l’inévitable évocation du 11 septembre 2001 – et en même temps, comment oublier cette « inauguration » ?Au 292, je me souviens de L’élégance du hérisson .Au 296, je me lance sur les traces d’ « espoliné » – qui n’est jamais que le participe passé d’un verbe trop peu connu –  et d’ « arlequiné » ; ce dernier terme continue à me donner du fil à retordre !!Au 473, je me souviens avoir appris à coudre des smocks à l’école.Et à la page 199, je me surprends à dire « Oh ! pourquoi c’est déjà fini ? ».Faut-il en dire davantage ? Le livre ne comporte ni avant-propos ni postface et je me mets à son unisson.Mais si ceci vous paraît trop sibyllin, sachez qu’en 479 rubriques d’une phrase ou deux, Lydia Flem ressuscite toute une époque, en réussissant à passer de la légèreté à l’essentiel, de l’anecdote à ses racines familiales et de la futilité de la mode aux profondeurs de l’âme.Un index alphabétique des mots-clés permet au lecteur de revenir à ses moments favoris. Marguerite ROMAN ♦ Lire un extrait du livre…

Le passager d’Amercoeur

Le passager d’Amercœur, le lecteur fait bien vite sa connaissance, dans le souvenir de l’instance…

Dans les yeux de l’Afrique

Le récit s’ouvre sur la signature d’un premier contrat de travail…

Bruits du dehors

Bruits du dehors , le nouveau livre de Nicole Malinconi s’inscrit à plus d’un titre…

Chroniques des Hémisphères 2 : La Reine de la Pluie

Au Sud, la pluie est enfin tombée, mais la quête de Sagana n’est pas terminée pour autant : elle doit retrouver sa mère disparue, et partir à la recherche du Bâton de pluie. Mais comment gagner la confiance des chefs alors qu’on est si jeune, et femme de surcroît ? Au Nord, Cham, alias Caracal, toujours magiquement lié à Mangwa, le fidèle compagnon de Sagana, part vers l’Urbe avec ses amis Patou et Phacoch’ ; il veut retrouver son amie Shikra – mais il sait au plus profond de lui qu’un jour, il devra unir ses forces à celles de…

L’arbre blanc dans la forêt noire

Un jeune médecin belge débarque à Vonzo, petite agglomération…

Paysage avec la chute d’Icare

Paysage avec la chute d'Icare regroupe L'Inde ou l'Amérique (Ecrire,…

La Nuit du pigeon

Des idées noires, le cœur en berne. Pas de boulot. Le bureau…

Un homme si simple

Qu’est-ce qu’une confession ? Comment, sacré par Rousseau, le genre littéraire de la confession…

Baptiste et le sanglier

Vie quotidienne d'une famille dans une ferme ardennaise pendant la 2e guerre mondiale. Baptiste, le cadet, un enfant solitaire,…

La Nouvelle Carthage

La Nouvelle Carthage, c’est Anvers à la fin du xixe siècle. Dans ce milieu d’opulence et de haine du pauvre, le jeune Laurent Paridael grandit au sein d’une bourgeoisie qui ne répond ni à ses goûts ni à son sens de la justice. Il se tourne alors vers le peuple et se rapproche des ouvriers, des marginaux et des parias. Seule sa cousine Gina, à la beauté et à la grâce séduisantes, pourrait adoucir son tempérament rebelle, mais elle lui préfère la fortune d’un gros industriel, le sinistre Béjart, auquel l’auteur prête tous les vices d’un capitalisme féroce et sans scrupules.La Nouvelle Carthage, c’est Anvers à la fin du xixe siècle. Dans ce milieu d’opulence et de haine du pauvre, le jeune Laurent Paridael grandit au sein d’une bourgeoisie qui ne répond ni à ses goûts ni à son sens de la justice. Il se tourne alors vers le peuple et se rapproche des ouvriers, des marginaux et des parias. Seule sa cousine Gina, à la beauté et à la grâce séduisantes, pourrait adoucir son tempérament rebelle, mais elle lui préfère la fortune d’un gros industriel, le sinistre Béjart, auquel l’auteur prête tous les vices d’un capitalisme féroce…

Histoire exécrable d’un héros brabançon

Cette curieuse histoire identitaire prend sa source dans…

Bruges-la-Morte

Le 28 juin 1892, Stéphane Mallarmé s’empare de sa plume la plus leste pour ciseler un compliment à Georges Rodenbach  : Votre histoire humaine si savante par instants s’évapore ; et la cité en tant que le fantôme élargi continue, ou reprend conscience aux personnages, cela avec une certitude subtile qui instaure un très pur effet. Si délicieusement absconses que demeurent ces lignes, l’on y aura sans peine identifié les allusions à Bruges-la-Morte . C’est que le poète aura su ramasser les traits les plus saillants de cet incontournable de nos Lettres : l’évanescence de l’atmosphère qui règne à chaque chapitre, la contagieuse spectralité de son décor médiéval immuable, enfin les résonances qu’il ne manque pas d’éveiller dans la sensibilité des lecteurs qui le redécouvrent ou, ô extase, de ceux qui l’ouvrent pour la première fois. Proposer comme le fait aujourd’hui la collection patrimoniale Espace Nord une édition définitive de ce livre culte, « méconnu parce que trop connu » selon l’expression de Paul Gorceix, est une entreprise d’utilité publique. Car, si son auteur était presque devenu parisien d’adoption à force de fréquenter les Mirbeau, Goncourt et autres Villiers de l’Isle-Adam, Bruges-la-Morte n’est pas seulement le plus français de romans belges fin de siècle ; c’est surtout un chef-d’œuvre de la littérature mondiale, où style et fantasme se fécondent mutuellement. En fait, investir l’univers brumeux et appesanti de ce roman constitue moins une expérience littéraire que matérielle. La langue déployée par Rodenbach n’est ni baroquisante ni sauvagement charnelle, mais par la richesse poétique et l’art consommé des correspondances qui y sont en jeu, elle s’éprouve davantage comme une étoffe rare, un parfum capiteux, un cru millésimé, une musique empreinte de mystère – que comme un texte se maintenant à ras de page.Un critique qui « spoilerait » Bruges-la-Morte est juste bon à faire rafraîchir dans le premier canal flamand venu. Il importe de laisser intacts aux profanes l’abord de la destinée tourmentée d’Hugues Viane, ténébreux, veuf, inconsolé ; ses errances dans les rues d’une Venise du Nord où le temps s’est comme figé ; le délire qui le possède et les superpositions troubles qu’opère son esprit entre le visage de la Morte et celui de la Vivante ; le crescendo de sa tragédie qui ne débouche sur aucun dénouement, que du contraire…Mais les connaisseurs, qui en possèdent sans doute quelque exemplaire écorné datant de leurs Romanes, ne manqueront pas d’acquérir aussi cette édition augmentée d’une anthologie de textes évoquant Bruges et, surtout, d’une postface tirée au cordeau. Le spécialiste à solliciter était tout trouvé en la personne de Christian Berg. En trente-cinq pages, voici Bruges-la-Morte et son auteur situés dans leur contexte, les thèmes binaires (la vivante/la morte, l’homme/la ville, la copie/le modèle, etc.) éclairés en leurs réciprocités comme en leurs divergences, et le style enfin, ce style d’orfèvre, soupesé avec délicatesse et posé sous la loupe d’un critique qui préfère regarder les gemmes en joaillier, pas en minéralogiste.L’étude de Berg constitue un maître-étalon en matière d’approche d’un texte aussi singulier, qui reste néanmoins symptomatique de son époque. Plutôt que de s’attarder sur l’épineuse question du genre auquel appartient l’œuvre (et qu’il résout avec justesse en la situant « entre le roman psychologique, la nouvelle fantastique et le poème en prose »), l’exégète préfère se concentrer sur le pivot rhétorique qui en assure la cohésion, à savoir l’analogie. La brillante analyse qu’il livre de l’omniprésente dialectique entre ressemblance et nouveauté s’articule à celle de la chronologie itérative à laquelle obéit l’histoire ainsi qu’à la topographie littéraire où s’ancre le récit. Tout en affiliant Rodenbach aux crépusculaires que furent Barrès, D’Annunzio, Rilke, Zweig ou Mauclair, Berg rappelle en effet à quel point « les villes mortes ou mourantes menacées par l’eau noire, les palais abandonnés environnés de plans d’eau stagnante, les petites cités de province prostrées dans le silence ou l’oubli, les villes tombeau et les “Thulés des Brumes” constituent la géographie privilégiée de l’imaginaire fin de siècle ».Au final, Bruges-la-Morte se révèle un prisme visuel, sonore, olfactif, tactile, sensible – bref la réalisation romanesque des principes synesthésiques chers à Baudelaire – nous permettant de mener une expérience littéraire unique que l’on se plaît à recommencer sans fin… parce qu’on sait qu’elle est irreproductible.Parmi les canaux blêmes de l’ancien port figé dans des eaux sépulcrales, le roman se joue entre des reflets : celui d’une femme que Hugues Viane a passionnément aimée, celui d’une morte dont il croit retrouver l’image chez une vivante. Récit fétichiste, où toute la sémiologie de la ville participe aux cérémonies du deuil. Livre culte pour les spleens d’aujourd’hui.Hugues Viane a choisi d'habiter Bruges, qui s'accordait à la mélancolie de son deuil. Dès lors cette ville au charme délétère s'impose comme la véritable héroïne de ce roman, l'un des chefs-d'oeuvre du symbolisme.Parmi les canaux blêmes de l’ancien port figé dans des eaux sépulcrales, le roman se joue entre des reflets : celui d’une femme que Hugues Viane a passionnément aimée, celui d’une morte dont il croit retrouver l’image chez une vivante. Récit fétichiste, où toute la sémiologie de la ville participe aux cérémonies du deuil. Livre culte pour…