Il y a des romans où la réponse à cette question se construit dans l’ombre des hommes effacés par la terrible gomme de l’Histoire, drame, tragédie, méditations. D’autres choisissent les voies plus aériennes du bonheur ou de ce qui tente de lui ressembler à force de répétitions et d’application. Les hommes sont si malhabiles dans le bonheur et si magnifiques dans la joie de sa reconstruction…Martine Gengoux publie, avec Pas simple de s’appeler Violette avec un profil de baobab, un premier roman au titre farfelu et à l’énergie soutenue. Sous ces apparentes fantaisies, l’auteur renoue avec cette sorte de musique que l’on prête eux chansons qui rassemblent une époque.Violette marche sur un pied, elle vient de perdre son travail dans la blanchisserie qui l’employait,…
Dans une cité ouvrière située dans une ville basse en bord de Meuse, vivent plusieurs cabossés de la vie dans des petites maisons adjacentes à une ancienne fabrique à papier désaffectée. La particularité : ici, il n’y a pas de bail ou de contrat. On reste le temps nécessaire : un peu, beaucoup, toute la vie.La fabrique ne représentait plus aucune valeur marchande, et le site s’était considérablement dégradé. Ce qui avait fourni à Marcellin l’occasion de se proposer à l’entretien des bâtiments. Il rafistolait, un toit par-ci, un mur par-là. Ceux qui y séjournaient payaient le gîte à coups de pelle et de marteau. On débarquait à La Courette le temps de retrouver sa boussole, de rassembler ses billes, de construire des projets ou de poser son sac entre deux gares.…