De livre en livre, Nathalie Skowronek revient sur l’histoire de sa famille plongée dans l’horreur de la Shoah. Un monde sur mesure n’évoque plus directement l’extermination des Juifs. L’auteure y raconte l’histoire professionnelle de ses deux lignées grand-parentales en la situant dans l’évolution économique et sociale de nos sociétés aux XXème et XXIème siècles.Au départ, se dessine la figure du tailleur juif dont « on savait qu’elle nous avait précédés, quelque part, plus haut dans la lignée ». Car les ancêtres travaillent dans le secteur de la confection. Mais lignée paternelle et maternelle vont diverger.L’aïeule paternelle a fui la Pologne et s’est établie à Charleroi dans les années 20. La famille ne tenait pas moins de trois magasins de vêtements…
Nathalie SKOWRONEK, La carte des regrets, Grasset, 2020, 144 p., 16 € / ePub : 10.99 €, ISBN : 978-2-246-82151-9 Dans ses romans précédents, Nathalie Skowronek explorait l’histoire de sa famille, à la recherche de ce qui pourrait expliquer ces destins singuliers.Lire aussi : Nathalie Skowronek, une identité à travers les conflits (C.I. 199)La carte des regrets représente un tournant et une nouvelle voie. Ici, point d’histoire personnelle mais la création d’une fiction où l’on retrouve cependant l’idée qui traversait les autres livres et singulièrement Max, en apparence : quelle est la part de mystère de quelqu’un que l’on croit connaître ?Véronique Verbruggen est trouvée morte sur un sentier des Cévennes. Mais qui est-elle vraiment ? Elle est…
« Les Saules, centre de jour pour adultes en difficulté psychiatrique, est à la recherche d’un(e) écrivain(e) pour animer deux heures par semaine un atelier d’écriture […] Il ne s’agit pas d’animer un atelier au sens de faire écrire, avec autant de talent que ce soit, mais plutôt d’incarner sa propre place d’artiste, et de transmettre la question de la création et de ses enjeux. » Tel est le message qui est adressé à la narratrice-autrice Nathalie Skowronek via une respectable librairie bruxelloise. Cette requête la fait doucement sourire : une institution littéraire qui a toujours tu ses parutions lui transmet un courriel concernant une activité qu’elle ignore, n’ayant jamais ni suivi ni animé d’atelier d’écriture. Pourtant, sans trop savoir pourquoi,…
Photographe naturaliste ukrainien, Maksim a changé de sujet de travail quand la guerre s’est invitée dans son pays. Les champs de bataille, les zones sinistrées, les gens qui prennent la route en laissant leur maison derrière eux ont remplacé les paysages, les arbres et les animaux devant son objectif. Les animaux sauvages en tout cas. Car les animaux de compagnie, eux, suivent leurs maîtres dans l’exil, subissent à leurs côtés les horreurs du conflit, victimes eux aussi de la folie des Hommes.Alors qu’il veut rendre compte de la situation à l’est du pays, Maksim découvre Yuka, une chienne qui veille le corps sans vie de sa maîtresse, Maria, bibliothécaire. Leurs noms, leurs histoires, il en prend connaissance dans un carnet retrouvé au même endroit, dans lequel Maria…