Un essai sur ce qu’est en train de vivre la quatrième génération de Juifs après Auschwitz, en rupture avec les attitudes de déni ou d’obsession des précédentes vis-à-vis de la Shoah. Aujourd’hui, tandis que certains bravent l’interdit de la fiction, d’autres clament qu’il est temps de passer à autre chose. Tout en évaluant le risque de cette mise à distance, l’auteure la présente comme nécessaire.
Auteur de La Shoah de monsieur Durand
Toute la difficulté et l’ambiguïté actuelles des relations médecin-patient s’articulent…
Éric Derkenne a fait du visage le théâtre de ses précises opérations.Jour après jour cerné de lignes ombrageuses, le siège du combat se disloque en de sombres cavités. Les yeux, les oreilles, les narines, la bouche sont autant de gouffres que l'artiste sonde inlassablement et qui emportent celui qui les scrute dans des tourbillons vertigineux. Les têtes prennent corps et dans ce bataillon de figures totémiques, chaque soldat se distingue grâce à une infinité de détails graphiques.Parti d'un bigbang de formes colorées et isolées dans l'espace, Éric Derkenne a mis en place au fil des ans une méthode précise et immuable, un réseau de circonvolutions de cercles et de serpentins qui envahit la feuille blanche, donnant naissance à d'énigmatiques portraits. Tel une « dentellière du stylo à bille », il s'est abîmé avec application dans ce lent ouvrage de tissage, d'entrelacement de lignes, ceignant sa propre image, par maints assauts répétés. À l'identité qui défaille, Éric Derkenne a répondu…