Ils sont onze. Onze écrivains à avoir participé à ce projet : un recueil de nouvelles pour adolescents. Onze plumes pour aider les jeunes à penser le populisme, l’obscurantisme, le racisme déguisé en bon sens, l’abandon de l’humanisme au profit d’idées simplistes tenues par des politiciens tantôt marionnettistes, tantôt marionnettes, ou par de simples citoyens passés du côté obscur de la démocratie. Le livre s’ouvre sur un texte de Jang Jin-Sung, poète et ancien haut fonctionnaire nord-coréen. Il raconte sa progressive désillusion face à la propagande de Kim Jong-Il. L’espace séparant la façade montrée par le régime dictatorial et la réalité brutale (à peine) cachée derrière celle-ci est tel que l’effroi pousse l’auteur…
L’histoire se passe en quatre jours, du jeudi 17 au dimanche 20 mars 2005. Quatre jours qui scandent les quatre parties du nouveau roman d’Armel Job, En son absence. L’absente, c’est Bénédicte, une adolescente qui vit en Ardenne, à Montange, et qui se volatilise mystérieusement le 17 mars au matin. Enlèvement ? Fugue ? Meurtre ? Les hypothèses fusent ; les policiers enquêtent ; la famille s’interroge et accuse. Plusieurs villageois sont soupçonnés ; on leur trouve soudain un air de coupables plausibles, un mobile ; on découvre qu’ils dissimulent une partie de la vérité, qu’ils auraient peut-être croisé la route de Bénédicte ce matin-là.Pendant ce temps, les parents divorcés de la jeune disparue se déchirent un peu…
Armel Job emmène le lecteur dans le monde de son nouveau roman. Cette histoire de famille, terrible, dans une tension qui augmente jusqu’à la toute fin du livre avec la chiquenaude finale, vous tiendra assurément en haleine.L’auteur continue d’ausculter l’âme humaine – avec une préférence pour les zones d’ombre et les nuances de gris, d’explorer les eaux profondes sous la surface des convenances et des bons sentiments, de sonder le microcosme des familles et des petites villes.« Encore » soupireront ceux qui peuvent trouver que « c’est toujours la même chose ». « Encore, encore ! » se réjouiront ceux qui suivent l’œuvre d’Armel Job et attendent le dernier roman avec impatience ! …
Ces citoyens-là ne sont pas « né[s] à Leidenstadt sur les ruines d’un champ de bataille », mais vivent à Liège, sous occupation nazie. Lorsqu’il leur sera enjoint, en cette période trouble, d’agir en braves ou en veules, leur hésitation tracera sans ménagement une frontière floue.
Il y a d’abord sœur Michelle qui, pressée par le clergé, doit accueillir dans son pensionnat Hanna / Annette, une fillette juive, et qui n’accepte qu’à moitié, avant de se rendre compte que cette enfant angélique peut atténuer son creux affectif. Il y a ensuite les Desnoyer – un notaire et son épouse dactylographe – qui cachent Fannia / Nicole, la mère de la petite : Monsieur se découvre troublé par le charme de la jeune femme, Madame a des accès de rejet avant de se…
Plus encore que dans ses nombreux romans précédents, Armel Job a apporté des accents simenoniens à son dernier livre, La disparue de l’île Monsin. La preuve par le titre bien évidemment qui évoque Liège, la ville natale du père de Maigret, mais également une intrigue policière pur jus et surtout cette propension des deux écrivains à mettre en scène des petites gens.D’emblée, Armel Job campe un loueur et accordeur de piano, Norwak Jordan, présenté en deux lignes qui en disent déjà long sur son profil : « … un homme en qui on pouvait avoir une entière confiance, facteur de piano réputé, membre du Rotary, père de famille exemplaire, époux d’une violoniste… ». Ce personnage…