Résultats de recherche pour “Georges Rodenbach” 1 à 30 (48)

Georges Rodenbach : 100 articles

Dans son avant-propos, Joël Goffin décape les poncifs véhiculés par l’histoire de la littérature qui…

Œuvre poétique Vol 1

Anthologie poétique de cet auteur symboliste belge du XIXe siècle. Ses poèmes caractérisent l'esthétique symboliste par leur dimension mystérieuse, leur recours…

Bruges-la-Morte

Le 28 juin 1892, Stéphane Mallarmé s’empare de sa plume la plus leste pour ciseler un compliment à Georges Rodenbach  : Votre histoire humaine si savante par instants s’évapore ;…

Les essais critiques d'un journaliste

Figure essentielle de la jeune Belgique, Georges Rodenbach révèle un regard lucide et visionnaire sur l'art de son époque,…

Le carillonneur

Borluut, architecte à tendance conservatrice et restauratrice est désigné carillonneur de la ville de Bruges à l’issue d’un concours public. Dès qu’il reçoit les clés…

Œuvre politique Vol 2

Anthologie poétique évocant la Flandre mystérieuse et les petits bourgs endormis du Nord.

L'esthétique de Georges Rodenbach

À propos du livre Dans cette étude sur l'esthétique de Georges Rodenbach, nous avons essayé de synthétiser, en relation avec…

Destrée le multiple

Préface de Jean Tordeur Textes de Jacques Detemmerman, Georges-Henri Dumont , Philippe Jones , Raymond Troussson À propos du livre (4e de couverture) Quelque soixante ans après sa mort (1936), la personnalité…

Les sœurs noires

Polygraphe, Philippe Remy-Wilkin l’est assurément. Depuis que sa vie se fond avec l’écriture, il publie en alternance romans, contes illustrés, nouvelles (dans…

Vacances romaines

« Écrire sur » une ville relève du défi, même si on y a fait plusieurs séjours, même si on peut prétendre la connaître comme sa poche. Dans les lettres belges, on sait depuis…

La Dame au balancier de neige : bréviaire d’amour ; suivi de Heaume de l’Être

Il est des titres qui font l’envie tant on aurait aimé qu’ils soient encore disponibles pour, à partir d’eux, inventer des contes, des fables, des poèmes. Il en est ainsi de La dame au balancier de neige , déposé sur la couverture du dernier recueil de Sébastien Lise (pseudonyme de Joël Goffin), illustrée du tableau de Vermeer van Delft, La dame à la balance. Un « Avertissement » décrit au lecteur la genèse de ce volume composé de deux ensembles : «  un long poème linéaire et cohérent jailli d’un trait  », La dame au balancier de neige, prolongé du Heaume de l’Être, «  un titre sous forme de jeu de mots révélateur d’une période expérimentale  ». Chroniqueur littéraire, poète et spécialiste de littérature symboliste, Sébastien Lise s’est fait connaître sous son vrai nom, Joël Goffin, par de nombreux livres et publications sur la vie littéraire, se spécialisant notamment sur la vie et l’œuvre de Fernand Khnoppf et Georges Rodenbach. À ce dernier il consacre un site de référence . Le sous-titre du recueil nous invite lui aussi à éclairer notre lecture d’une lumière spécifique : Bréviaire d’amour semble indiquer qu’une liturgie rythmera notre cheminement dans le livre dont le premier poème, « La justice », évoque cette lumière diaphane, ce décor d’antan, ce regard voilé de La dame à la balance .L’« Avertissement » nous invitait à lire l’ « Œuvre »   dans l’ordre proposé , comme si de l’enchaînement des textes naîtrait un sens qui échappe à chacune des pages, lues séparément.  Pourtant, chaque poème se déploie comme autant d’explorations d’une souffrance, d’une déchirure, d’une inconsolation. Les titres en disent long : « Geôle » , « L’âme hors » , « La démantelée » , « Déluge » … Et le poète nous serre à la gorge en évoquant ce mobile ossuaire qu’est l’échiquier du monde. À chaque poème, on imagine des séquences qu’aurait filmées un Ingmar Bergman, des pièces de théâtre qu’aurait mises en scène un Ghelderode. Sébastien Lise partage avec ceux-là l’exploration et l’exaltation des imaginaires que débrident la liberté du style et l’inspiration trépidante. Il n’est pas une image, pas un phrasé, pas un jeu sur les mots qui ne nous transporte dans une imagerie onirique tempétueuse.On retrouve cette ferveur ténébreuse dans Heaume de l’Être. Ces textes, sélectionnés parmi les « poèmes anciens  1981 – 1988 » s’inscrivent dans ce sillage tellurique auquel nous entraînait la première partie du livre. La Flandre y est présente à travers les tableaux évoqués ( La chute d’Icare ), mais aussi dans les lieux que la plume acerbe du poète explore et semble vouloir déchirer comme ce « Mer du mort-Moortzee » dont l’ironie du titre tente – en vain – de voiler le chagrin qu’inspire la mort d’un père. Promenade dans Bruxelles aussi (dont on reconnaîtra les lieux qui inspirent l’écrivain), Heaume de l’Être s’achève par ces « Derniers vers » qui sonnent comme un glas poignant : J’entre dans le désert de mon dernier hiver Dans l’eau je veux dormir la mer suffira-t-elle Je me sens dériver je n’ai plus besoin d’ailes Les morts seraient heureux s’ils savaient qu’ils sont morts… Le livre se referme sur un des Holy Sonnets de John Donne (1573-1631) qui débute par cette injonction Mort, cache ton orgueil… Traduction libre par Sébastien Lise du sonnet : Death, be not proud. Jean Jauniaux La voici  qui  s’avance Par la nuit sans étoile Son regard dans le vide Et ma voix qui chancelle Et mon chant qui se voile Retournons sur nos pas Ne jouons pas leur jeu Rien n’excède un…