Comme le titre l’annonce, l’ambition de ce recueil est d’établir un dialogue avec une des références les plus connues et durablement populaires de notre regard sur Rome : Vacances romaines, film réalisé en 1953 par William Wyler, avec Audrey Hepburn et Gregory Peck. Le présent livre n’a toutefois rien d’un «remake»: l’histoire qu’il raconte n’est pas ouvertement amoureuse, les lieux qu’il décrit ne se retrouvent pas forcément dans les guides touristiques de Rome, ce qui s’observe est souvent une matière de langue. L’imagination, enfin, n’y perd pas ses droits : tous les chemins mènent à Rome, mais la poésie garde le droit de traverser la ville de manière plus rêveuse, sans toutefois perdre le contact avec le réel.
Auteur de Vacances romaines
« Écrire sur » une ville relève du défi, même si on y a fait plusieurs séjours, même si on peut prétendre la connaître comme sa poche. Dans les lettres belges, on sait depuis Bruges-la-morte qu’un paysage urbain n’est jamais que la projection de notre sensibilité du moment, des bifurcations de notre propre existence et des réminiscences associés à certains visages croisés, au déjà-vu de certains recoins… Tempo di Roma d’Alexis Curvers ajoutait au symbolisme de Georges Rodenbach une dimension palpitante et passionnelle dont l’expression restera inégalée, puisque sa Rome demeurera, éternellement, celle des années 1950.La quatrième de couverture du recueil Vacances romaines de Jan…