Lire un extrait En 1882 il a dix-neuf ans à peine Jules Destrée entre dans la carrière littéraire comme chroniqueur au
Journal de Charleroi, où il donne bientôt, assez régulièrement, des comptes rendus des uvres contemporaines les plus marquantes. Il se passionne pour les naturalistes et surtout pour Zola, qui lui paraît le grand homme du moment et dont il dévore les Rougon-Macquart dès leur parution en feuilleton. Il note dans sont journal, en novembre 1882 : «L'école naturaliste compte un partisan de plus.»
Ce journal intime en témoigne, ses ambitions ne se bornent pas à la critique littéraire, et le jeune homme brûle de se faire un nom dans les lettres, d'autant plus qu'il fréquente les membres de La Jeune Belgique et hante un milieu propice à l'émulation : Max Waller, Albert Giraud, Georges Rodenbach, Henri Nizet, Maurice Belval ou Iwan Gilkin sont de ses amis et l'encouragent. En août 1884, lassé de la routine du barreau de province, il rêve d'un succès parisien : «Je suis absolument décidé à filer à Paris (tant pis si j'y crève!).» Le 5 novembre de la même année, il s'écrie : «Tout pour la littérature et pour l'art!» Même s'il vit alors des moments de découragement et se répand parfois en lamentations sur la vanité de l'écriture, c'est bien dans cette voie qu'il songe alors à s'engager, et il s'en souviendra un demi-siècle plus tard : «Littérature! Part de ma vie! À ce moment-là, 1883, toute ma vie
»
(Extrait de la contribution de Raymond Trousson :
L'écrivain.)
Table des matières Préface, par Jean Tordeur
L'écrivain, par Raymond Trousson
Le ministre des sciences et des arts, par Georges-Henri Dumont
Figure de proue de la coopération intellectuelle internationale, par Georges-Henri Dumont
Un « homme d'art », par Philippe Jones
Textes : Le «ton Destrée»
L'écrivain
Bon Dieu des Gaulx
Le ministre des sciences et des arts
Le discours de Roux
Figure de proue de la coopération intellectuelle internationale
L'uvre de la CICI
Un Office international des Musées
Un « homme d'art »
L'art de Roger
Fragments d'une étude sur Odilon Redon
Le mystère quotidien (fragment)
Une approche bibliographique, par Jacques Detemmerman