Destrée le multiple

RÉSUMÉ

Préface de Jean Tordeur
Textes de Jacques Detemmerman, Georges-Henri Dumont, Philippe Jones, Raymond Troussson
À propos du livre (4e de couverture)

Quelque soixante ans après…

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En 1882 – il a dix-neuf ans à peine – Jules Destrée entre dans la carrière littéraire comme chroniqueur au Journal de Charleroi, où il donne bientôt, assez régulièrement, des comptes rendus des œuvres contemporaines les plus marquantes. Il se passionne pour les naturalistes et surtout pour Zola, qui lui paraît le grand homme du moment et dont il dévore les Rougon-Macquart dès leur parution en feuilleton. Il note dans sont journal, en novembre 1882 : «L'école naturaliste compte un partisan de plus.»

Ce journal intime en témoigne, ses ambitions ne se bornent pas à la critique littéraire, et le jeune homme brûle de se faire un nom dans les lettres, d'autant plus qu'il fréquente les membres de La Jeune Belgique et hante un milieu propice à l'émulation : Max Waller, Albert Giraud, Georges Rodenbach, Henri Nizet, Maurice Belval ou Iwan Gilkin sont de ses amis et l'encouragent. En août 1884, lassé de la routine du barreau de province, il rêve d'un succès parisien : «Je suis absolument décidé à filer à Paris (tant pis si j'y crève!).» Le 5 novembre de la même année, il s'écrie : «Tout pour la littérature et pour l'art!» Même s'il vit alors des moments de découragement et se répand parfois en lamentations sur la vanité de l'écriture, c'est bien dans cette voie qu'il songe alors à s'engager, et il s'en souviendra un demi-siècle plus tard : «Littérature! Part de ma vie! À ce moment-là, 1883, toute ma vie…»

(Extrait de la contribution de Raymond Trousson : L'écrivain.)
Table des matières

Préface, par Jean Tordeur

L'écrivain, par Raymond Trousson
Le ministre des sciences et des arts, par Georges-Henri Dumont
Figure de proue de la coopération intellectuelle internationale, par Georges-Henri Dumont
Un « homme d'art », par Philippe Jones

Textes :

Le «ton Destrée»

L'écrivain
   Bon – Dieu – des – Gaulx

Le ministre des sciences et des arts
   Le discours de Roux

Figure de proue de la coopération intellectuelle internationale
   L'œuvre de la CICI
   Un Office international des Musées

Un « homme d'art »
   L'art de Roger
   Fragments d'une étude sur Odilon Redon
   Le mystère quotidien (fragment)

Une approche bibliographique, par Jacques Detemmerman


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Une sobriété créative. Louis Bosny architecte 1924-1983

Durant les années 1920-1930, la région liégeoise ne connait pas ou peu le grand vent de modernité culturelle et artistique qui pénètre les cercles de Bruxelles, Anvers ou Gand, dans le sillage, à la même époque, des pays limitrophes et de leurs capitales. On cite toujours la revue Anthologie (1920-1940) créée par le poète et écrivain Georges Linze (1900-1993), co-fondateur du Groupe d’Art Moderne de Liège, fervent défenseur des techniques nouvelles, de la vitesse et d’une forme particulière de futurisme, qui séduisit quelques artistes liégeois. Mais Linze et ses amis font figure d’exception… avec, certainement, l’architecture, où les influences du modernisme sont davantage présentes. 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Né en 1924 à Liège dans une famille socialiste, étudiant dissipé à l’Académie des Beaux-Arts, il quitte la Belgique en 1939, et se retrouve durement interné en Espagne. Après moult péripéties, il rejoint le Congo et s’engage, d’abord au sein des troupes coloniales belges en Afrique, puis au sein des forces spéciales britanniques. Démobilisé en 1945, à 21 ans, Bosny entreprend des études d’architecture à Liège, et va réussir brillamment et en un temps record son cursus. Architecte indépendant dès 1949, il va ensuite être intégré, avec d’autres, au développement des constructions de logements sociaux, à Liège et dans sa proche périphérie industrielle. Aperçu rapide et partiel : à 30 ans, Bosny reçoit la conception d’un projet de 36 appartements, dans un nouveau quartier social à Flémalle-Grande, en parallèle au plan de développement urbain réalisé par le groupe L’Équerre. Un second chantier de 42 appartements lui est attribué et inauguré en 1958, suivi la même année d’un nouveau complexe de 62 appartements avec salle communautaire. Plus tard, il interviendra de même sur la commune d’Ans.Dans ces mêmes années, l’université de Liège et son recteur Marcel Dubuisson font appel à de jeunes architectes, dont Louis Bosny, pour la construction d’un premier home universitaire au boulevard d’Avroy. Face à l’augmentation du nombre d’étudiants, l’université déborde du centre-ville et s’étend sur les hauteurs du Sart-Tilman. Bosny est sollicité, avec moins de succès. Mais il déploie alors son activité sur un autre site de l’université, celui de l’hôpital de Bavière, un bâtiment vieillissant du 19e siècle, dont il participe à la rénovation et l’extension de divers pavillons de soins. Les projets de Bosny bénéficient le plus souvent, et jusqu’aux années 1980, des politiques locales d’investissement en logements sociaux, mais qui, la crise économique frappant, vont se raréfier. La rationalité d’espaces communautaires et les codes du fonctionnalisme tendent néanmoins, malgré des budgets parfois fort contraints, vers une vision idéale, positive et généreuse, du « mieux-vivre » ensemble des populations ouvrières et de la petite classe moyenne. Bosny réalise également des habitations privées, travaillant d’arrache-pied, souvent en indépendant, mais aussi associé à Hubert Châtelain, architecte complice… et pianiste de jazz sur la scène liégeoise. La renommée de Bosny n’égala jamais celle d’un Claude Strebelle ou d’un Charles Vandenhove. Il resta un architecte « de l’ombre », éloigné du tape-à-l’œil, et fidèle à ses convictions sociales, travailler pour le bien-être des collectivités. 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