Titulaire de masters en philosophie (2015), en langues et lettres slaves (2016) et en études de genre (2018), Maxime Lamiroy était à la fois éditeur, libraire (chez Tropismes), traducteur du russe vers le français et écrivain.
Directeur des éditions Lamiroy, il était tout particulièrement actif dans deux collections qu’il supervisait : « L’article », mensuel littéraire de petit format, et « Kniga », qui propose des éditions bilingues (en langue originale et en traduction française) d’œuvres méconnues de la littérature russe. La collection a accueilli plusieurs traductions signées par Maxime Lamiroy lui-même. Son œuvre de traduction lui a par ailleurs valu d’être l’un des traducteurs belges en résidence dans le cadre de « Seneffe en août » en…
Maxime LAMIROY, Deux sœurs, Préface de Luc Dellisse, Lamiroy, 2024, 192 p., 20 €, ISBN : 978-2-87595-954-6 Roman éblouissant qui prend place au sein d’un projet ambitieux, d’une œuvre totale intitulée La défense Nabokov, Deux sœurs s’offre comme un vertige fictionnel qui prend à bras-le-corps le geste créateur, les questions du génie, de l’inexorable avancée du temps. L’émotion à la lecture de ce chef-d’œuvre posthume est hyperbolique, Maxime Lamiroy étant mort cette année à l’âge de trente-deux ans. Autour de deux sœurs — Katia la sculptrice et Elena, romancière de sa propre vie —, gravite une tribu de personnages, un éphèbe-muse qui pose pour Katia, le mari de celle-ci qui fait songer à un Vladimir Nabokov ayant renoncé à écrire, Ismaël habité…
La passion de la littérature, de la culture russe, l’existence aimantée par la magie des Lettres sous-tendent le récit Le Cuirassé Pouchkine, qui figure au nombre des nombreux inédits laissés par Maxime Lamiroy, un jeune écrivain, philosophe, traducteur et éditeur qui nous a quittés en juillet 2024. Nous retrouvons les parfums qui composent ses autres textes (Deux sœurs, Les juges pénitents…) et dessinent un univers à la lisière de l’onirisme et du réel. Virtuose de la mise en abyme, Maxime Lamiroy livre des fragments autobiographiques éloignés du courant hégémonique de la littérature du « je », décantés dans un au-delà de l’auto-fiction. Aiguillé par Mathieu, un ami slavophile qu’il connut durant ses études de langue et de littérature russes, le narrateur…