Les juges pénitents

RÉSUMÉ

Osgar est revenu hier sur sa théorie. Ici, les innocents sont mis en prison. En Occident, on y met les coupables ou ceux qu’on estime comme tels. Je lui ai demandé pourquoi. Tu sais ce qu’il m’a répondu ? Il m’a dit : « Nous sommes innocents, c’est pour cela que nous sommes dans cette prison, afin d’être en sécurité. »

Les Juges Pénitents sont quatre ou cinq – selon les interprétations du texte. Ils habitent tous la même cellule. Ils discutent entre eux, mettent au point des projets d’évasion. Chacun occupe une place dans la réflexion que mène un seul cerveau – celui d’une littérature qui, à force de s’auto-citer, finit par se saisir en décalage, à perdre sa gravité pour un joyeux bavardage.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Maxime Lamiroy

Auteur de Les juges pénitents

Titulaire de masters en philosophie (2015), en langues et lettres slaves (2016) et en études de genre (2018), Maxime Lamiroy était à la fois éditeur, libraire (chez Tropismes), traducteur du russe vers le français et écrivain. Directeur des éditions Lamiroy, il était tout particulièrement actif dans deux collections qu’il supervisait : « L’article », mensuel littéraire de petit format, et « Kniga », qui propose des éditions bilingues (en langue originale et en traduction française) d’œuvres méconnues de la littérature russe. La collection a accueilli plusieurs traductions signées par Maxime Lamiroy lui-même. Son œuvre de traduction lui a par ailleurs valu d’être l’un des traducteurs belges en résidence dans le cadre de « Seneffe en août » en 2023. Il a également signé plusieurs œuvres personnelles (essais, romans, nouvelles), le plus souvent en lien avec la langue et la culture russes.

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