Ludovic Flamant

PRÉSENTATION
Né en 1978, Ludovic Flamant se fait d’abord connaître par le Prix International Jeunes Auteurs qu’il remporte en 1995 et 1997. S’en suivront deux pièces de théâtre (« Peep Show » en 2002 et « Il ne viendra plus personne » en 2006, Lansman) ainsi qu’un roman (« Etre Vera » en 2003, L’Hèbe/Luc Pire). Vers la même époque, il reçoit également le Prix Geneviève Grand’Ry pour l’ensemble de ses poèmes. Mais depuis 2005, il se considère avant tout comme un auteur jeunesse avec des titres tels que « Trop la honte », « Les poupées c’est pour les filles », « Des livres plein la maison », « Tout nu ! » aux éditions Pastel, ou encore « Emilie Pastèque » chez Thierry Magnier, « Petites filles des quatre saisons » chez Bayard ou « Il était mille fois » aux Fourmis Rouges. Dix-sept albums à ce jour. Il lui arrive aussi de traduire des œuvres néerlandaises ou américaines (« Les enfants fichus » de Edward Gorey aux éditions Attila, notamment).

BIBLIOGRAPHIE


NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Il était une fois la Bryone, une plante toxique et magique aussi appelée navet du diable. Est-ce celle-ci qui donne son nom à cette jeune princesse et à la légende qui lui est attachée ? Une légende que revisite pour nous Ludovic Flamant sous la forme sombre du conte. Et comme dans tous les contes, il y a la princesse, le roi autoritaire et surtout la forêt obscure et tentatrice. Il y a aussi l’ombre de la folie qui plane sur les protagonistes. Une démence, une obsession attisées par le secret sylvestre que Bryone cherche à percer. C’est que Bryone se sent à l’étroit dans ce château, dans ce village où les cloches de l’église, lancinantes, résonnent en elle comme un chœur :

Ô qu’as-tu vu Bryone ? Nous voulons voir aussi…

Nous tournons avec…


Le Carnet et les Instants

Selon certaines croyances et traditions, tout humain est lié à un animal-totem (parfois même à plusieurs) dont il peut percevoir des signes dans la réalité visible, mais qu’il ne peut rencontrer que dans le monde invisible, celui des rêves, des voyages chamaniques et autres méditations de l’inconscient. L’artiste Sara Gréselle a peut-être trouvé le sien au détour d’un songe prémonitoire, flottant autour d’elle après son réveil et évoqué à son comparse Ludovic Flamant : elle illustrait un album intitulé Bastien, ours de la nuit. Ce titre, oniriquement puissant, n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd et son écho persistant a mené à une merveilleuse réalisation graphico-textuelle éponyme.L’ursidé, s’il n’est pas celui de l’illustratrice, est…


Le Carnet et les Instants

A priori, on peut hésiter entre des cartes du ciel et des cartes souterraines. Ou bien ce sont des circuits pour apprendre l’électricité ? Des plans de connexions synaptiques dans la boîte crânienne ? Ou bien le labyrinthe à bords perdus de minces terriers ? C’est peut-être le réseau raisonné des racines des hêtres de la Forêt de Soignes ? De ces points et lignes ainsi fixés sur les pages fourmille une intense mobilité… Probablement celle de nos émotions, de nos obsessions enfouies dans la profondeur incartographiable de nos cerveaux.
Elle n’ose pas sourire.
A posteriori, les entrelacs tracés par Jeroen Hollander au crayon, à l’encre, au feutre, ont un sens familier. En fait, les numéros partout qui constellent ses dessins suivent les lignes qu’il croise…


Le Carnet et les Instants

Ludovic FLAMANT (texte) & Hideki OKI (image), Le sourire du singe, Esperluète, coll. « Hors-formats », 2023, 24 p., 22 €, ISBN : 9782359841787Hideki Oki s’exprime en lignes : au feutre, colorées, verticales et horizontales. Ses dessins, essentiellement des portraits, transpirent ses mouvements. Ses œuvres inversent les positions : elles nous regardent, fixement, sans ciller, à travers les yeux des animaux représentés. Ils nous sondent, nous questionnent, nous tiennent en respect. Dans Le sourire du singe, ce sont des chimpanzés, des mandrills, des nasiques, des macaques, des capucins, des bonobos, des gibbons, des gorilles, des orangs-outangs et autres primates qui occupent de pleines pages.L’auteur Ludovic Flamant, lui aussi, a été happé par cet univers graphique…


Karoo

Avec Passagers, Ludovic Flamant & Jeroen Hollander créent ensemble un livre du vide et du plein, une ouverture tendre vers l’imaginaire.
Passagers est un petit livre, de moins de cinquante pages, relativement discret, de prime abord sans réelles prétentions. Paru en 2018 chez Esperluète éditions, il associe un texte de Ludovic Flamant à une dizaine de dessins de Jeroen Hollander. Il y a quelque chose de fabuleux dans ce livre ; une tendresse, une douceur et une approche poétique du vrai, pas du crédible mais du vrai. Ludovic Flamant, plus connu pour son travail d’écrivain jeunesse (Il était mille fois, Les poupées c’est pour les filles) utilise ses talents de narrateur pour enchanter le quotidien. Jeroen Hollander compose des cartes de villes imaginaires représentées…