Auteur de Poèmes idiots pour enfants intelligents
Né le 31 mars 1978 à Namur
Théâtre, Lycée Martin V, Louvain-la-Neuve Audio-Visuel, IATA, Namur Ecole internationale du conte, Bruxelles
Ancien Lauréat du Prix international Jeunes Auteurs et plus récemment du Prix Geneviève Grand’Ry de poésie. Animateur en bibliothèque et conteur. Centres d’intérêt : des histoires d’individus et de sentiments humains, si possible drôles et surtout ne soufflant pas au lecteur ce qu’il doit penser. Méthode : « Faire les courses, le ménage, prendre les transports en commun, m’occuper de mes enfants, de ma amoureuse, tout ce qui m’empêche d’écrire. Parce que moins je peux plus je veux. » Lauréat d’une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide au projet, 2006, 2008, 2011 et 2013 Lauréat d'une Bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Aide à la création, 2021
Comme on entre en religion, on entre ici en poésie. Une question de passion. Pour échauffer l’imagination, il faut se mettre en condition et préparer son environnement. S’installer dans un coin adapté à la rêverie, au vagabondage, se détendre, avoir des textes à portée de main, et aussi de quoi noter, dessiner…Marier, manier les mots et modifier leur ordre selon l’envie du moment, tout seul ou à plusieurs : les conseils donnés au lecteur lui permettront d’entrer petit à petit dans le monde fantaisiste de la poésie. Le livre présente aussi un certain nombre de poèmes, qui pourront nourrir les jeunes esprits et les amener sur le sentier de la création. On y croise « Le hareng saur » de Charles Cros, « Dans la marmite ça ronronne » de René de Obaldia, « Noyau » de Joël Sadeler et quelques autres vers qui trotteront dans la tête des enfants, une fois l’atelier…
Vent d’hiver. Petites histoires pour réchauffer les jours froids
Quelle que soit sa rigueur, on le trouve toujours trop long, trop froid, trop déprimant. L’hiver suscite peu notre enthousiasme : on peste lorsqu’il s’installe et on ne le célèbre que quand il disparaît. On tente même de le chasser à coup de carnavals, de le mater à force de proverbes, c’est dire ! La neige et ses jolis flocons n’emportent pas notre adhésion non plus. Certes, on s’en réjoui durant une séance de luge, elle intrigue par son atmosphère magiquement ouatée, on la contemple bien au chaud derrière une fenêtre, mais elle nous hérisse sous les pneus, nous désole en flaques boueuses, nous brûle par ses gerçures. Décidément, l’hiver est la mal aimée de nos saisons. Ce qui est assez injuste pour lui car « [il] est comme tout le monde. / Il n’aime pas le froid. / Mais c’est son boulot, voilà. / À l’école, il voulait faire printemps, / mais c’est un métier plutôt rare ». De plus, « [d]es quatre saisons, l’hiver est celle qui raconte le plus d’histoires. / Ce sont les mois où on a envie de se serrer les uns contre les autres. C’est sans doute une explication ». Cela paraît un prétexte parfait pour Carl Norac qui nous offre à envisager ce temps de ralentissement, de calme et de préparation, à la lorgnette d’historiettes amusantes, inattendues et poétiques. Dans Vent d’hiver , on croise notamment une maman aux joues goûts framboise et fraise, des Finlandais aux fesses bleues, un bonnet réceptacle de pensées, un skieur en habit d’ours, un bonhomme de neige affreusement maussade. Et le plus attachant d’entre tous ces personnages parfois farfelus est monsieur-madame (selon les pages) Hiver, un être solitaire, rêveur, résigné, facétieux et amusé : « On dit que l’hiver est triste, mais on se trompe. Il rigole beaucoup. Par exemple, si vous allez près d’un étang gelé, souvent vous entendez un craquement. Craquement, c’est seulement quand l’hiver a trop envie de rire. Il craque de rire. Il s’éclate. » Qui l’eût cru ? Comme de coutume, la prose, rêveusement décalée, tout à fait personnelle, de Norac chatouille l’esprit du lecteur, petit ou grand.La découverte de ce livre se niche sans doute dans les dessins de la Gantoise Gerda Dendooven. Le public francophone la connaît (peut-être) un peu moins, alors qu’elle est une mine admirable du paysage graphique flamand, en ébullition hallucinante. Le trait de Gerda souffle comme le vent hivernal : de façon saisissante, un peu piquante, brute. À l’aide d’une palette réduite (essentiellement, du bleu, du blanc, du rouge), elle crée un univers vif, un brin désuet (elle aurait pu illustrer La semaine de Suzette ou un almanach du début du 20e siècle), très évocateur tout en s’inscrivant en résonnance avec une tradition flamande affirmée (planent les ombres indistinctes des Breughel, des Permeke et autres Masereel). Quelle joie pour nous que le Poète national de Belgique / Dichter des Vaderlands multiplie ces collaborations sans-frontières ( Vent d’hiver est déjà le treizième de ses opus illustrés par un talent du Nord) ! À présent, nous avons le cœur à chanter : « Oh ! Vive le vent, vive le vent… » Samia Hammami Au travers de courts textes poétiques, tour à tour drôles ou oniriques, l'auteur raconte les aventures de personnages représentant des saisons autour du thème central de la période hivernale. Ce livre rassemble de petits textes poétiques, tour à tour drôles ou oniriques, sur l’hiver. Le mariage puis le divorce de Madame Hiver et de Monsieur Printemps, les péripéties d’un bonhomme de neige au mauvais caractère, un hiver peu pressé de laisser sa place, l’invention du rhume… autant d’aventures qui parlent de saisons, de neige, de froid… à se raconter au coin du feu ! Car comme le dit l‘auteur dans une…