Santiago, 11 septembre 1973. La soldatesque de Pinochet investit le palais de la Moneda où le Président Allende vient de se suicider. Cette page parmi les plus noires de l’Histoire du Chili marque le début du nouveau roman de Michel Claise. C’est aussi pour Jorge Correa, un jeune attaché de presse protégé par Allende, le point de départ d’une odyssée initiatique à plus d’un égard.Elle débute un peu comme dans Michel Strogoff : avant son suicide, le Président a confié à Jorge la délicate et périlleuse mission de fuir le pays livré à la botte des fauteurs du coup d’État et de gagner Cuba pour remettre à Castro une mallette verrouillée contenant des documents de première importance pour l’avenir politique du Chili. Après de longues semaines de planque chez…
Le phénomène du sans-abrisme est difficile à appréhender par la majorité de nos semblables qui peinent à imaginer comment une femme ou un homme peuvent en venir à connaître un niveau de précarité aussi aigu. Approcher cette réalité nécessite une prise de distance par rapport aux émotions que suscite par exemple la mendicité, que celles-ci soient guidées par le rejet agacé ou la compassion béate. Le mystère de la grande précarité a déjà intéressé nos auteurs : on songe ici par exemple à Je n’ai rien vu venir d’Eva Kavian ou Dix centimes de Xavier Deutsch. Patrick Declerck a même rédigé un volume de la collection « Terres humaines » (Les naufragés – Avec les clochards de Paris, Plon, 2001) dans lequel il aborde cette réalité au même titre qu’un anthropologue…
Troisième est donc ce nouveau tome de la fresque entamée avec La salle des pas perdus, roman paru en 2006, suivi par Les années paix (2010). Avec Les années d’or, qui courent de 1960 à 1970, c’est une période plus proche qui défile, celle que Michel Claise a connue lui-même enfant et adolescent. Son ambition demeure identique : faire œuvre de mémoire tout en suivant le destin d’une poignée de personnages pleinement inscrits dans les enjeux de leur temps, à la pointe des débats d’idées, des mouvements qui traversent la société.Nous y retrouvons plusieurs couples présents dans les deux premiers tomes. Ils sont désormais de la tranche d’âge des hommes et des femmes qui occupent les postes à responsabilités, ils voient s’épanouir leurs projets. Dans cette période…
Aux manettes de la création…Michel Claise est un juge d’instruction médiatique et médiatisé. Expert de la lutte contre la corruption et le blanchiment, il lui arrive de quitter son premier terrain d’action pour alerter public et politiques par le biais de la fiction littéraire. Comme s’il ouvrait un deuxième front. Chez Genèse, deux sorties (son douzième roman, Crimes d’initiés, et une réédition, Souvenirs du Rif), confirment sa place au côté d’Alain Berenboom, comme auteur phare du sillon policier de la maison d’édition franco-belge.Crime d’initiésLe récit débute à Rome, avant de nous envoyer en Belgique (Bruxelles et Anvers) pour se conclure à Hong-Kong. Deux jeunes hommes d’affaires, un Italien et un Chinois, convergent vers un quartier prisé pour partager…
Le phénomène du sans-abrisme est difficile à appréhender par la majorité de nos semblables qui peinent à imaginer comment une femme ou un homme peuvent en venir à connaître un niveau de précarité aussi aigu. Approcher cette réalité nécessite une prise de distance par rapport aux émotions que suscite par exemple la mendicité, que celles-ci soient guidées par le rejet agacé ou la compassion béate. Le mystère de la grande précarité a déjà intéressé nos auteurs : on songe ici par exemple à Je n’ai rien vu venir d’Eva Kavian ou Dix centimes de Xavier Deutsch. Patrick Declerck a même rédigé un volume de la collection « Terres humaines » (Les naufragés – Avec les clochards de Paris, Plon, 2001) dans lequel il aborde cette réalité au même…
Heureux qui comme Schliemann, fit de – très – nombreux voyages et surtout de multiples découvertes qui révolutionnèrent l’archéologie. Voici, grossièrement résumé, le sujet du neuvième livre publié par Michel Claise, indéfectiblement fidèle aux éditions Luce Wilquin.Mais qui fut cet Heinrich Schliemann, né en Allemagne en 1822 ? Une préface nous explique d’emblée d’où vient le titre du roman, La porte des lions, et le destin exceptionnel de cet homme parti de quasi rien, qui fit fortune dans des affaires multiples en pleine ruée vers l’or américain ou dans la Russie des tsars, après des années d’errance et de misère à Hambourg et Amsterdam. Dès l’entame du récit, Claise s’attache à montrer que les grandes passions trouvent leur source dans l’enfance…
Au fil des années, Michel Claise a construit une œuvre romanesque en marge de son activité de juge d’instruction en charge de la criminalité financière, toujours animé du désir de nous donner des clés de compréhension de la société contemporaine. La fiction qu’il nous donne aujourd’hui prend d’emblée un point de vue qui lui est professionnellement familier, celui de Julie Pasteur, une jeune juge réveillée une nuit de décembre vers 2 heures du matin par le procureur qui l’informe de la découverte en pleine ville d’un corps criblé de balles. Nous vivons avec elle et son équipe la journée initiale d’une enquête bien avant les premières lueurs de l’aube jusqu’à la nuit, suivant pas à pas les étapes obligées de la procédure, les contacts avec la police,…