Salles des pas perdus (tome 1) : Les années guerre

RÉSUMÉ

Tout commence à Bruxelles au Vieux Schaerbeek, un café où les clients forment une grande famille. Il y a les Van Steenkiste, des gens plutôt aisés, madame Fernand et son fils, Jean-Marie, un adolescent un peu complexé surnommé le « rouquin », Marcel et Julienne, leurs filles jumelles, Hélène et Marcelle, et les amis de celles-ci, le journaliste Charles Renard, l’avocat David Zimmerman et le professeur Pierre Dessart. De 1936 à 1945, tout ce petit monde va se côtoyer dans une Belgique d’abord neutre, puis plongée dans la guerre – de la campagne des dix-huit jours à l’Occupation et jusqu’à la Libération. Mais certains connaîtront aussi l’Italie de Mussolini, l’Allemagne nazie, le front russe…

Les années guerre ou comment la violence transforme des gens très ordinaires. Ceux qui, dans la tourmente de la guerre, deviennent soudain des héros tragiques qui refusent l’intolérance, le racisme, la lâcheté quotidienne et découvrent leur propre conscience à travers le regard des autres.

À PROPOS DE L'AUTEUR
Michel Claise

Auteur de Salles des pas perdus (tome 1) : Les années guerre

Michel Claise fut avocat durant vingt ans et il est aujourd'hui juge d'instruction, à Bruxelles, spécialisé dans la lutte contre la criminalité en col blanc. Il s’est notamment illustré dans les dossiers de la Belgolaise, de Georges Dumortier ou encore du délit d’initié dans l’affaire Fortis. Il a choisi de parler de son métier, et des difficultés de celui- ci, en passant par le roman. Il est entré en écriture avec un premier roman très remarqué, Salle des pas perdus (2006) qui parle de la Belgique durant la Seconde Guerre mondiale ; Les années paix (2010), qui continue l'histoire, narre la Belgique d'après-guerre et des années 50. L'histoire racontée dans Le forain (2008) dévoile plusieurs techniques de fraudes, et le quotidien d'une brigade financière, confrontée au manque de moyens. Son but est d'écrire l'importance et la facilité des mécanismes de criminalité financière qui gangrènent notre société. Mais aussi, le manque de prise de conscience général face aux conséquences dramatiques que ces comportements entraînent. Faux et usages de faux raconte comment un écrivain à succès, travaillant sur le roman sulfureux qu'attend son éditeur, reçoit la visite d'un personnage prétendant être le diable. Celui-ci se prop se de l'aider à l'écrire en lui suggérant de s'intéresser à des gens déviants à force de trop se conformer à un idéal de vertu.

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