Sans destination finale

RÉSUMÉ

Monica Berthier avait alors 29 ans lorsqu’un camion a percuté la voiture familiale sur la route des vacances. Son mari et son fils sont tués sur le coup. Malgré l’affection des amis et de sa vieille tante préférée, Eléonore, Monica sombre dans l’alcool. Ne supportant plus sa maison, elle vide son compte, bourre une valise de vêtements et claque la porte en laissant les clés à l’intérieur. Trois mois plus tard, elle dort dans la rue. Mendier pour boire, éviter le Samu social et les voleurs, s’endormir avant que le froid ne pénètre son corps, sont devenus la préoccupation de cette brillante professeur de Lettres.

Très vite, Monica tombe dans une forme de névropathie. Elle parle toute seule, ressassant les jours heureux. Elle a rejoint un petit groupe dont les huit membres passent leur temps à s’insulter et à se batte mais indissociables face aux flagellations de la rue.
Un jour de printemps, la police l’arrête. Sa tante Eléonore à qui elle rendait parfois visite a été cambriolée et assassinée. Très vite, Monica devient la coupable idéale. Elle quitte la rue pour la prison. L’engrenage judiciaire se met en marche… Et le sevrage soudain, violent, brutal.

Au fur et à mesure que se déroule une instruction à charge (le crime ne peut avoir été commis que par ce débris de l’humanité), Monica recouvre une santé physique et mentale.

Deux ans plus tard, c’est le procès. La cour d’assises se réunit pour juger Monica Berthier. La femme dans le box des accusés n’a plus rien à voir avec cet être déchu et marmonnant. Le jury, convaincu par la plaidoirie de la partie civile, l’acquitte.
La porte de la prison s’ouvre et la rue s’offre à nouveau à elle. Monica dépose sa valise. Est-elle finalement coupable ou innocente du meurtre de sa mère ? Que va-t-elle choisir : la résidence que l’assistant social lui a conseillée ou jeter à nouveau sa vie dans le caniveau ?

À PROPOS DE L'AUTEUR
Michel Claise

Auteur de Sans destination finale

Michel Claise fut avocat durant vingt ans et il est aujourd'hui juge d'instruction, à Bruxelles, spécialisé dans la lutte contre la criminalité en col blanc. Il s’est notamment illustré dans les dossiers de la Belgolaise, de Georges Dumortier ou encore du délit d’initié dans l’affaire Fortis. Il a choisi de parler de son métier, et des difficultés de celui- ci, en passant par le roman. Il est entré en écriture avec un premier roman très remarqué, Salle des pas perdus (2006) qui parle de la Belgique durant la Seconde Guerre mondiale ; Les années paix (2010), qui continue l'histoire, narre la Belgique d'après-guerre et des années 50. L'histoire racontée dans Le forain (2008) dévoile plusieurs techniques de fraudes, et le quotidien d'une brigade financière, confrontée au manque de moyens. Son but est d'écrire l'importance et la facilité des mécanismes de criminalité financière qui gangrènent notre société. Mais aussi, le manque de prise de conscience général face aux conséquences dramatiques que ces comportements entraînent. Faux et usages de faux raconte comment un écrivain à succès, travaillant sur le roman sulfureux qu'attend son éditeur, reçoit la visite d'un personnage prétendant être le diable. Celui-ci se prop se de l'aider à l'écrire en lui suggérant de s'intéresser à des gens déviants à force de trop se conformer à un idéal de vertu.
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Le phénomène du sans-abrisme est difficile à appréhender par la majorité de nos semblables qui peinent à imaginer comment une femme ou un homme peuvent en venir à connaître un niveau de précarité aussi aigu. Approcher cette réalité nécessite une prise de distance par rapport aux émotions que suscite par exemple la mendicité, que celles-ci soient guidées par le rejet agacé ou la compassion béate. Le mystère de la grande précarité a déjà intéressé nos auteurs : on songe ici par exemple à Je n’ai rien vu venir d’Eva Kavian ou Dix centimes de Xavier Deutsch. Patrick Declerck a même rédigé un volume de la collection « Terres humaines » (Les naufragés – Avec les clochards de Paris, Plon, 2001) dans lequel il aborde cette réalité…


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