Auteur de Voyage en pays d’écriture
Il existe entre un livre et son auteur un espace d’exploration littéraire que Michel Joiret appelle en collaboration avec Noëlle Lans, « Voyage en pays d’écriture ». Le principe en est cristallin : partir sur les traces des écrivains, là où ils ont commis leur œuvre et y découvrir ce que les sens de la présence sur place peuvent offrir. C’est-à-dire les non-dits des auteurs et l’esprit des lieux d’écriture.Depuis 1995, la revue Le Non-Dit, entreprise compagnonique, guide ses lecteurs-voyageurs dans l’environnement des écrivains et fait « parler les pierres qui leur ont servi de refuge ». Il en est ainsi du premier colloque à Epineuil-Le-Fleuriel où est située l’école d’Alain-Fournier, auteur…
Les chroniques de Mapuetos (Volume 7) : Le totem d’Imyriacht, 252 portraits oniriques (2016-2023)
Patrick Lowie est un drôle d’écrivain (comme on dit un drôle d’oiseau). Il imagine des projets littéraires pour l’emmener où seul Marceau Ivréa sait, Marceau Ivréa, cet écrivain énigmatique qui lui a confirmé l’existence rêvée de Mapuetos, « la ville qui n’existe pas dans un monde qui n’existe pas ». Des voyages oniriques pour se perdre, se re-trouver au-delà du monde réel, castrateur d’imaginaire et de poésie. Il rêve et conçoit ces aventures au long cours pour générer une écriture hors-piste, poétique, automatique, parfois ésotérique, toujours exploratrice d’inconscient. Mais pour que ces incursions en terres et mers inconnues puissent continuer leur excursion, ne pas s’épuiser, il a besoin, nous semble-t-il, de trois choses : un point d’attache, des balises, des gens pour lui emboîter le pas, prendre les devants et la tangente. Le point d’attache : son nom. Patrick Lowie. Qu’il dissémine et rive dans de nombreux portraits (mais pas dans le sien). Parfois il note : Monsieur Lowie, quand il est interpellé par ses portraiturés. À son nom, qui s’écrit « Lowie comme Bowie », il accole souvent ses fonctions, sortes d’autodéfinition : conteur de rêves, percepteur des invisibles, clinicien des rêves, motivateur, écrivain, éditeur, poète, polyglotte et éternel suspect, etc. Cette répétition obsessive et nominative le retient de s’anéantir dans les rouleaux et les éruptions d’écriture automatique, redonne force à son ego. Son nom est le signifiant auquel il s’agrippe pour revenir là d’où tout part et où tout ne finit pas, là où il est homme avec ses besoins de liberté et de passion.Les balises : les recueils des portraits oniriques qu’il écrit et publie sur internet depuis 2016 : deux volumes parus aux éditions P.A.T, l’un en 2017, 111 portraits oniriques, Les chroniques de Mapuetos n°4 , Next (F9), l’autre en 2020 , 66 autres portraits oniriques, Les chroniques de Mapuetos n°6 et une première intégrale, très bel objet de papier, sortie au mois de juin aux éditions Maelström reEvolution : Le totem d’Imyriacht, 252 portraits oniriques (2016-2023) . Ce dernier recueil reprend les textes des deux premières livraisons ainsi que ceux publiés depuis sur le site www.mapuetos.com [1] . Dès les premières pages, les portraits en eux-mêmes perdent de leur importance au profit des tribulations vers les « champs invisibles ». Cette compilation des textes en livre – atlas sans cartes – assure à Patrick Lowie la cohérence de sa démarche, l’existence de s/ces rêves les plus émancipés, étapes nécessaires, toujours recommencées et déplacées vers Mapuetos.Les gens pour lui emboîter le pas … : les compagnes et les compagnons de rêve, de voyage, sans oublier ceux des autres (non-)genres – Patrick Lowie n’exclut personne dans son exploration du monde inconscient, même ceux qui prétendent ne pas retenir leur rêve. Avec chacun·e, il crée une étape originale de sa folle équipée, et ce, à partir d’un rêve rêvé par elles, eus, eux, par lui, un rêve qui se métempsychose en texte onirique qui les dit elles, eus, eux, qui le dit lui, qui invente une géographie multilingue et multisite, une géographie mythique avec pour non-centre du monde Mapuetos et Imyriacht, son volcan totem en éruption. Comme nous ne pouvons citer tous ces gens du voyage – il y a des inconnu·es, des artistes, des personnes de plusieurs pays et de plusieurs disciplines, des mort·es aussi – nous préférons n’en nommer aucun, mais nous redisons simplement que sans elles, sans eus, sans eux, sans leur être-même, cette fabuleuse aventure littéraire vers Mapuetos resterait lettre morte, ce qui serait le plus affreux des cauchemars. Michel Zumkir [1] Le site internet Next (F9) sur lequel Patrick Lowie a publié nombre de ces portraits n’est plus tenu à jour et va disparaître, il est maintenant remplacé par le site http://www.mapuetos.com Plus d’information Depuis 2016, Patrick Lowie a écrit 252 portraits oniriques avec le consentement et la participation des portraituré∙e∙s : 118 femmes, 131 hommes et 3 autres genres. Ce recueil est le 7e épisode des Chroniques de Mapuetos. …
Créer en postcolonie. 2010-2015, Voix et dissidences belgo-congolaises
Depuis plusieurs années, les recherches scientifiques et les projets muséographiques…
La liberté de l’amour : conversation avec Christophe Henning
"A ceux et celles qui m'ont communiqué l'intime conviction d'un amour plus fort que la mort" . [Epigraphe] A travers ces entretiens, l'écrivaine belge Colette Nys-Mazure prolonge des réflexions entamées dans Célébration du quotidien et ses chroniques publiées dans La Croix ou Panorama sur des thèmes qui lui sont chers : l'enfance, l'expérience de la lecture et de l'écriture, la spiritualité au quotidien, la foi et ses grands témoins, la sagesse et l'art de vivre. Les questions sont de Christophe Henning, journaliste à La voix du Nord . Quatrième de couverture: Avec une douce impatience, de livres en recueils, Colette Nys-Mazure met en mots ce quotidien qu'elle célèbre, parce que la vie n'est pas ailleurs. « Le quotidien, cette trame de nos jours comptés, est pareil pour chacun d'entre nous, même si, parfois, il est illuminé par une lumière venue d'ailleurs » , confie-t-elle dans cet échange avec Christophe Henning. Au gré des rencontres et des écrits, il est question de vie et de mort, de fête, de travail, d'impuissance, d'éblouissement, de deuils, de naissances. Colette Nys-Mazure partage avec simplicité les étapes d'une aventure de femme, mère, poète, écrivaine, croyante. D'où sourd cette poésie sensible à la beauté enfouie dans la brume des meures inquiètes ou tranquilles ? « La vie reçue se déplie, se déploie tel un tissu, un texte, dit-elle. C'est aussi un chemin venant d'un arrière-pays et s'orientant vers la terre promise ; il grimpe, plonge, traverse, se heurte à des obstacles, des impasses, contourne, sinue, repart, avance, s'élargit, se diversifie ; tantôt sentier, parfois avenue, mais toujours…