La Légende d’Ulenspiegel


RÉSUMÉ

La guerre, la sainte Inquisition, les flammes d’un bûcher, le cœur de Claes qui bat sur la poitrine de Thyl, les cris d’une femme qu’on torture, de sanglantes horreurs, de la révolte et du génie… Et le pays de Flandre et les terres d’ailleurs, de la malice, de l’ironie, de la violence, des farces, de l’amour, des chansons, des légendes, de la poésie et encore du génie… Et encore des calembredaines, des rabe­laiseries, des don­quichottades, des breugheulantes, des crêtes de coq, des ris de veau, des pieds de nez, des essaims de mouches et toujours du génie…


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La Légende d’Ulenspiegel
La légende d'Ulenspigel et de Lamme Goedzak au pays des Flandres et ailleurs

Éditeur : Maurice Lamertin
Date : 1928
Format : Livre

La Légende d’Ulenspiegel
La Légende d’Ulenspiegel

Éditeur : Espace Nord
Date : 2016 (réédition)
Format : Livre


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À PROPOS DE L'AUTEUR
Charles De Coster
Auteur de La Légende d’Ulenspiegel
Durant toute l’année 2017, le sesquicentenaire de La Légende d’Ulenspiegel fut salué par bon nombre de publications d’importance, depuis un bouquet d’hommages poétiques rassemblés par les bons soins de Christian Libens en plaquette ou dans les pages du Carnet et les instants n°193, jusqu’aux études critiques les plus pointues, en passant par une édition définitive du texte, établie par le spécialiste incontesté de la question, Jean-Marie Klinkenberg. Retour sur un événement à la carrure de dikzak qui vaut son pesant de haute graisse, et que seuls les matagots, les wysneuzen embrennés et les pagaders foirards auront eu l’opprobrieuse balourdise de manquer. Mais par où commencer lorsque l’on s’aventure à l’assaut de ce massif littéraire, premier pic à surgir du relief peu accidenté du Plat pays un peu moins de quatre décennies après la naissance de la Belgique comme État indépendant ? Par la quête des origines de son personnage principal, dont les faits et gestes hantent l’imaginaire germanique depuis le XIVe siècle, dans leur version orale, et depuis le début du XVIe siècle, sous une forme plus livresque ? Par la vie de son auteur, l’Ixellois Charles De Coster, né en 1827 d’une mère wallonne et d’un père flamand, et mort en 1869, dans l’indifférence générale ? Ou encore par l’analyse de ce texte foisonnant, tellement unique en son genre qu’il semble écrit « pour tous et pour personne » comme avouera l’être le Zarathoustra de Nietzsche ?

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Au fil des pages rythmées par les dessins de Comès, l’ouvrage nous immerge dans un univers hanté par le non-dit, les forces invisibles, le surnaturel, la magie des forêts, le climat fantastique. Du Dieu vivant (1974) au Dix de der (2006) , Comès créera onze albums évoluant d’un style virtuose, en phase avec les couleurs psychédéliques des seventies, proche de Philippe Druillet, à la décantation de formes menant de l’archipel de la couleur à l’alchimie du noir et blanc dont Comès est l’un des sorciers incontestés. Après les femmes-fleurs, les hommes-papillons, les voyages galactiques d’un space opera initiatique truffé de références cabalistiques, Comès qui fut aussi musicien de jazz, percussionniste, emprunte un premier tournant esthétique avec L’ombre du corbeau qui évoque, comme il le fera dans son dernier album Dix de der , la guerre 14-18 qui fit rage dans les Ardennes. Sous l’influence d’Hugo Pratt avec qui il nouera une fidèle amitié, son style s’épure. Après Tardi, il raconte les tranchées, la boucherie du front. Dans un climat fantastique, confronté à des incarnations de la mort, un soldat allemand erre dans les limbes. Comès y tente une nouvelle grammaire, s’accommodant une fois de plus de la contrainte de la couleur mais décidant d’innover ailleurs, dans la mise en scène, dans l’architecture de la page, dans la rythmique .Thierry Bellefroid analyse la nature du virage, expose l’importation de la grammaire du cinéma dans la bande dessinée (panoramique, zoom avant, zoom arrière…), la synthèse des arts que produit l’artiste. Comès allie les instruments du cinéma à la narration graphique, mais, par-dessus tout, il explore les vertus du silence, ce silence des planches avec cases muettes qui l’a fasciné chez Hugo Pratt, ce passage à l’Œuvre au noir et au blanc qui renvoie au silence de son enfance marquée par la guerre, au père germanophone enrôlé dans l’armée allemande, à son mutisme lors de son retour du front russe. Coup de maître en 1980 avec Silence , une fable poétique sur fond de paysages ardennais, autour de Silence, un jeune homme à part, muet, déclaré attardé, au regard reptilien, proche des animaux qu’il magnétise, en butte à la méchanceté d’Abel Mauvy qui l’exploite. 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