D’un père flamand et d’une mère wallonne, Charles Théodore Henri De Coster est né le 27 août 1827 à Munich.
En 1858, il publie les Légendes flamandes, contes médiévaux où, dans un français émaillé d’archaïsmes, souple et savoureux, se succèdent beuveries, fantastique et dévotions. En 1861, ce sont les Contes brabançons, platement réalistes et sans rien de la puissance d’évocation des Légendes.
Mais l’oeuvre dont il espère succès et argent, c’est la Légende d’Ulenspiegel.
De Coster n’a pas créé le personnage d’Ulenspiegel ; à la fin du XVe siècle, en Allemagne, un anonyme avait réuni les farces dirigées contre les prêtres, les nobles, les bourgeois et les femmes. Les reprenant à son tour, les étoffant et les replaçant dans le contexte de la Flandre espagnole du XVIe siècle, Charles De Coster fait du joyeux luron le héros d’une épopée de la liberté et de la tolérance.
OEuvre tragique, baignée de sang, de douleurs et de larmes, la Légende d’Ulenspiegel n’en est pas moins une oeuvre joyeuse, semée de farces, de délectables ripailles et d’aventures fantastiques, dont la langue, jusqu’en ses maniérismes flamands et médiévaux, est intelligible et savoureuse.
Parue fin 1867 à Paris et à Bruxelles, la Légende ne connaîtra pas le succès. C’est un échec cuisant pour Charles De Coster, et l’on a du mal à comprendre – tant sa renommée est universelle aujourd’hui – les réticences scandalisées de ses contemporains en général et des critiques en particulier.
Première édition
Éditeur : Espace Nord
Date : 2023 (réédition)
Format : Livre
Éditeur : Espace Nord
Date : 2016 (réédition)
Format : Livre
Éditeur : Maurice Lamertin
Date : 1928
Format : Livre
Auteur de La légende et les aventures héroïques, joyeuses et glorieuses d'Ulenspiegel et de Lamme Goedzak au pays de Flandre et ailleurs
Un texte posthume comme un ultime inventaire évoquant notamment la mort imminente et l'amour…
"Polders. Entre le ciel et l'eau, la lumière y est partout souveraine. Paysages…
Les folles enquêtes de Magritte et Georgette : Pataquès à Cadaquès
Depuis plus de 25 ans, Nadine Monfils réjouit les amateurs de polars atypiques avec ses séries à grand succès mettant en scène des enquêteurs loufoques dans des péripéties drolatiques et totalement décalées qui lui assurent une place unique dans le vaste paysage de la littérature policière. Lancée en 2021 avec Nom du pipe ! , Les folles enquêtes de Magritte et Georgette constituent certainement à ce jour sa plus réjouissante proposition en matière de fiction policière. Flirtant avec le genre habituellement plutôt sage du cosy mystery , la série met en scène, en détectives amateurs, le couple René et Georgette Magritte. Une idée aussi surprenante que réjouissante qui permet à Nadine Monfils d’exploiter ses fines connaissances de la vie et de l’œuvre du peintre surréaliste tout en célébrant une Belgique faite de fritkot et de cuistax à la mer toute droit sortie des Petits mythologies belges de Jean-Marie Klinkenberg. Pataquès à Cadaquès emmène, en guise d’ultime aventure, le couple Magritte en Espagne, auprès de Salvador Dalí afin d’enquêter sur les agissements d’un mystérieux tueur s’inspirant des célèbres toiles du peintre espagnol dans la mise en scène de ses crimes. Une excellente occasion pour l’autrice de confronter l’excentrique et exubérant peintre espagnol avec le bien plus réservé, mais pas beaucoup plus sage, René Magritte. Un contraste qui constitue certainement l’un des plus grands charmes de ce Pataquès à Cadaquès . Du reste, les lecteurs assidus retrouveront dans cette nouvelle itération tous les ingrédients qui font le charme de ces enquêtes. Car le plus grand talent de l’autrice est assurément d’assembler sans peine et dans un remarquable esprit de synthèse anecdotes véridiques sur les personnages bien réels qu’elle met en scène, intrigue policière solide et exploration amoureuse de l’art surréaliste. Un mélange détonnant qui fonctionne avec une surprenante efficacité et témoigne de l’imposant travail préparatoire mené par Nadine Monfils pour l’écriture de cette série.On ne quittera pas sans peine cet épisode annoncé comme le dernier. D’autant plus que l’autrice réserve une étonnante surprise à la fin du roman qu’il serait bien dommage de révéler ici. Ce dernier tour de passe-passe, aussi amusant qu’émouvant, en guise d’au revoir ne manquera pas de toucher les nombreux amateurs de ces folles enquêtes à nulle autre pareille. Nicolas Stetenfeld Plus d’information Magritte et Georgette sont en vacances chez Dali et Gala, à Cadaquès. L’atmosphère idyllique se noircit lorsque Loulou, le chien de Magritte, découvre un corps de femme au visage caché par un masque à l’effigie de Dali. Le couple découvre alors qu’un tueur en série sévit à la gare de Perpignan. Ils…