Éloge du génie – Vilhelm Hammershøi, Glenn Gould, Thomas Bernhard

À PROPOS DE L'AUTEUR
Patrick Roegiers

Auteur de Éloge du génie – Vilhelm Hammershøi, Glenn Gould, Thomas Bernhard

Patrick Roegiers est un écrivain belge, né à Ixelles le 22 septembre 1947. Homme de théâtre, il est l'auteur d’une trentaine de livres, parmi lesquels on compte une dizaine de romans, ainsi que de nombreux ouvrages sur la photographie, sans oublier des recueils de poèmes. En 1983, il s'installe à Paris, deux ans après la suppression brutale, "...sans appel et sans soutien..." de son théâtre. (Le Théâtre Provisoire)
  • Lewis Carroll, dessinateur et photographe, éditions Complexe, 1982.
  • Beau regard, Le Seuil, 1990.
  • L'horloge universelle, Le Seuil, 1992.
  • Hémisphère Nord, Le Seuil, 1995 (Prix Victor Rossel en 1996)
  • La géométrie des sentiments, Le Seuil, 1998.
  • L'occuliste noyé, Le Seuil, 2001.
  • Tripp, Le Seuil, 2002.
  • Le mal du pays, autobiographie de la Belgique, Le Seuil, 2003.
  • La Belgique. Le roman d'un pays, Gallimard, 2005.
  • Le cousin de Fragonard, Le Seuil, 2005. Prix de la Société des Gens de Lettres.
  • La spectaculaire histoire des rois des Belges, Perrin, 2007.
  • La nuit du monde, Seuil, 2010.
  • Le bonheur des Belges, Grasset, 2012.
 
NOS EXPERTS EN PARLENT...
Le Carnet et les Instants

Dès les premières pages de son Éloge du génie, Patrick Roegiers nous livre une définition très personnelle des génies (en tout cas dans le domaine artistique car ne sont pas abordé.e.s ceux ou celles issu.e.s du monde scientifique par exemple). À ses yeux, ils « ne sont pas de doux dingues, des individus anormaux, bizarres ou délirants (…) », mais « des êtres singuliers dans leur façon d’exister, de voir ou de raconter le monde, et de créer (ou de crier ?). »S’intéresser à des artistes n’est pas une première pour Patrick Roegiers qui, rappelons-le, fut homme de théâtre à ses débuts. Son imposante bibliographie qui compte plus de cinquante titres, essais compris, mentionne de nombreux talents comme Fragonard,…


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Enseigner la littérature française en Belgique francophone 1841-2009 – Anthologie historique commentée

Pédagogue de terrain au long cours, Françoise Chatelain est une praticienne passionnée, une vraie : professeur de français dans un athénée hennuyer pendant près de trente ans, elle est aujourd’hui inspectrice « de l’officiel » après avoir obtenu un doctorat à l’ULB (chez le Prof. Paul Aron, avec qui elle a signé un Manuel et anthologie de littérature belge à l’usage des classes terminales de l’enseignement secondaire , publié au Cri en 2009). Explicitement sous-titré Anthologie historique commentée , son dernier-né, intitulé Enseigner la littérature française en Belgique francophone , est le fruit ô combien comestible de cette thèse de doctorat. Car l’ouvrage est à la fois roboratif et digeste, savoureux et piquant. Parcourant plus d’un siècle et demi de programmes et de manuels, de théories et de pratiques pédagogiques dans l’enseignement du français, il ne cache rien des us et coutumes réellement vécus dans les classes ni des coups de sang et de gueule de francs-tireurs du métier. Pas plus d’ailleurs que des récits d’anciens potaches, quand ceux-ci, devenus écrivains, en font la matière même de leurs œuvres.Cela nous vaut de délicieux morceaux… d’anthologie ! Ainsi le grand Verhaeren n’hésitait-il pas à écrire au début du siècle dernier : « L’enseignement d’il y a vingt ans avait pour but sournois de vous dégoûter du génie. On choisissait les chapitres qui voisinaient avec les lieux communs les plus aplatis. On n’étudiait point un écrivain ; on vérifiait l’observation des règles dans un livre. »Le poète et essayiste Iwan Gilkin, un des « patrons » du mouvement littéraire de la Jeune Belgique, qui termina sa rhéto en 1876 à l’Institut Saint-Louis de Bruxelles, dénonce ci-après l’apprentissage des figures de style (pensum artificiel qu’on impose pourtant toujours à nos collégiens d’aujourd’hui !). « Il est nécessaire que les écoliers apprennent à distinguer le langage simple ou exact du langage figuré, mais la nomenclature et la classification des figures ne sont que passe-temps de grammairiens sur lesquels il est ridicule de les faire pâlir. C’est le picotin des Vadius et des Trissotin ; le véritable écrivain les emploie sans même y penser, comme M. Jourdain faisait de la prose sans le savoir. Tout ce que les écoliers en tirent, c’est un répertoire d’injures savantes qu’ils se lancent à la tête durant les récréations : sale catachrèse ! ou prosopopée de malheur ! » Manifestement, Hergé et le capitaine Haddock avaient pratiqué Iwan Gilkin…Mais, trêve de plaisanterie, l’anthologie de Françoise Chatelain est avant tout un solide ouvrage sérieux qui offre à son lecteur une éclairante dimension historique explicitée par des commentaires jamais pédants. De plus, les pratiques récentes et contemporaines ne sont pas oubliées, loin de là, puisque nombre d’acteurs et de témoins de ces dernières années sont appelés à la barre. Témoignent ici les Quaghebeur, Klinkenberg, Aron, Rosier, Dumortier, Dufays… Passionnant !Un livre à conseiller à tout prof de français, à imposer à chaque inspecteur de la discipline, à faire mémoriser par tout chercheur en pédagogie, à injecter en intraveineuse à chaque ministre de l’Enseignement. Christian LIBENS…

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