Etude de l’impact des événements historiques de l’époque (l’invasion allemande d’août 1914, la résistance imprévue de l’armée belge, le sentiment antiallemand, l’adoption du suffrage universel pour les hommes) sur les grands auteurs de l’époque léopoldienne. Passe en revue l’affirmation du fantastique réel chez des auteurs comme F. Hellens ou C. Thiry ou les innovations langagières de H. Michaux.
Que reste-t-il à apprendre de la « littérature belge » ? Bien des choses, voire tout. À commencer par la précarité même de cette appellation d’origine incontrôlable, peu protégée des ébranlements et des effondrements du pays dont elle est censée émaner. Au sortir des tranchées de la Grande Guerre, l’adjectif « belge » n’aura plus guère de sens pour certains, et il s’agira de s’interroger sur les périphrases qui lui tiendront lieu de substitut. « Francophones » ou « françaises », nos Lettres ? Et situées où, « en » ou « de » Belgique ? L’épineux débat et la susceptibilité que suscite la problématique va jusqu’à se loger dans une préposition… Une seule certitude : quiconque voudra comprendre les lignes de fracture, les tensions…