Le réalisateur du Sang des bêtes se rappelle ses révoltes, contre un monde où les hommes comme les agneaux sont menés à l’abattoir, et où les champignons ne sont plus qu’atomiques. Traquant le peu de poésie qui y subsiste, il parsème ses films de quadrupèdes ou d’oiseaux. Mais lorsqu’il faut, dans l’un ou l’autre plan, qu’un cheval ait la crinière en feu, ou qu’un corbeau tombe mort, le cinéaste se sent brusquement devenir complice du meurtre universel. Le caméra, par un retour à ses origines, est redevenue fusil photographique.
Sandrine Willems est née à Bruxelles en 1968. Ayant commencé très jeune un parcours de comédienne, elle entreprend ensuite des études de philosophie, qui s’achèvent par une thèse de doctorat sur Georges Bataille. Une licence d’études théâtrales à Strasbourg la ramène alors au théâtre par la mise en scène. Elle réalise ensuite, pour le cinéma et la télévision, plusieurs courts et moyens métrages, ainsi que des documentaires musicaux. Enfin, l’écriture de scénarios l’ayant conduite à la littérature, c’est à celle-ci qu’elle se consacre depuis quelques années.
Angélica, une jeune infirmière en mal de vivre, quitte son amant et son pays pour fuir en Afrique,…