Victoire de Changy

PRÉSENTATION
Victoire De Changy est née en 1988 à Bruxelles, où elle réside toujours. Elle est l'autrice de plusieurs romans et d'un essai. Son premier roman Une dose de douleur nécessaire (Autrement, 2017) fut finaliste du prix Rossel. Victoire de Changy écrit également des textes pour la jeunesse : après L’Ours Kintsugi en 2019, elle collabore à nouveau avec Marine Schneider pour Le Bison Non-Non (2021), puis avec Fanny Dreyer pour Collections (2023). Lauréate d’une bourse de la Fédération Wallonie-Bruxelles - Bourse d'appoint 2020
PRIX
DOCUMENT(S) ASSOCIÉ(S)
NOS EXPERTS EN PARLENT
Le Carnet et les Instants

Les deux héros se sont rencontrés dans un bar à Bruxelles où ils ont pris l’habitude de se raconter leur journée. Lui a 52 ans et travaille à la radio ; elle a la moitié de son âge. Nous ne connaîtrons pas leur prénom. Pendant quelques mois, ils se retrouvent au même endroit sans se fixer de rendez-vous, pour le plaisir de parler. Un lien se tisse peu à peu, ils vont à un concert, puis se voient chez elle, en journée et à rideaux fermés uniquement, c’est que l’homme est marié et père de famille.Le récit est présenté comme un huis clos où l’on voit évoluer une histoire banale et singulière à la fois entre les deux amants. « C’est une histoire longue distance, sans la distance. » La lassitude n’a pas la possibilité de s’infiltrer dans leur couple,…


Le Carnet et les Instants

ll s’agirait d’abord d’un départ : sur un coup de tête, la narratrice, jeune femme affamée de mystère part à Téhéran et « s’accorde au décor et dénote à la fois ». Prend ses marques et le temps nécessaire pour découvrir l’Iran « qui ouvre ou qui ferme », « qui tend ou qui prend ». Lors de l’ashoora[1], elle a rencontré Tala, la vingtaine, qui la voit comme « sa première amie d’un autre pays ». C’est la fille aînée d’une fratrie dense. Sa mère est décédée il y a peu, dans une douleur quasiment indicible. Un mal qui pourtant a été gravé en ondes sonores sur le répondeur : « Dardaram, j’ai mal » sont des mots qu’on ne voudrait plus jamais entendre. Tala a aussi donné la vie très tôt à Bijan. Toutes trois, la fille déliée…


Le Carnet et les Instants

Grosses pattes, longues griffes, pelage brun. Sans conteste, Kintsugi est un bel ours, grand et fort. Un brin aventureux aussi, et peut-être trop orgueilleux. Un jour, parce qu’il aime être admiré dans son audace et qu’il se délecte des chatouilles du vent entre ses orteils, il s’approche tout au bord d’une haute montagne. Mais Éole, d’humeur chagrine, souffle si fort sur son dos qu’il est précipité dans une chute qui « dure tellement longtemps qu’il a le temps de penser à mille choses. Il se dit qu’il a les poils décoiffés. Il se dit qu’il a un peu froid. Il se dit qu’il l’a un peu cherché. Il se dit qu’il recommencera. Il se dit que peut-être en bas, pour l’accueillir, il y aura des bras ».

Les éraflures, les boursouflures, les fêlures…


Le Carnet et les Instants

Nour a dix mille visageset change à chaque secondeses cilsses jambes s’allongent déjàet le temps de détourner les yeux de luipour retrouver l’ancien Noursur les photographiesle temps d’y revenirNourestà nouveaunouveauDans ce premier volume d’une trilogie annoncée, le temps s’immobilise, reprend, ralentit, redémarre, nous offrant des épisodes contemplatifs dans lesquels, par petites touches, Victoire de Changy illustre, avec douceur, sa maternité. Elle nous plonge dans l’avant et l’après naissance de Nour, son fils, et nous permet de suivre cet enfantement, de le vivre, avec elle, en elle, intimement et intensément. En une quarantaine de poèmes et quinze mois, ce sont SES instants que Victoire de Changy nous partage. Depuis son anatomie qui se transforme et s’adapte…


Le Carnet et les Instants

Des rues malodorantes et des boutiques qui éclosent à chaque saison, des passerelles prétentieuses et des pavés déchaussés, un fleuve trop boueux et pourtant scintillant, des projets vaguement citoyens, tellement de rafistolages sociaux ; une aspiration au mieux, parfois, un contentement, souvent. Des gens, surtout : faune friquée aux terrasses, déclassée sur les seuils, désœuvrée aux arrêts, colorée un peu partout. Chaleur du dedans, quant-à-soi bravache, simplicité désarmante : Liège, aux mille accents. Cité ardente, mais étouffante, brinquebalante, lassante, attachante. Ville qui s’empêtre et se démène. Irrite, attendrit, ragaillardit. Terre de poésie(s), tout en parallèles et en intersections. Et c’est là qu’il y a vingt ans, s’est naturellement enraciné…


Le Carnet et les Instants

« Écrire sur le vêtement, sur mon rapport au vêtement, ma relation au vêtement, obsessionnelle, compulsive, admirative, spontanée, fantasmée, ensorcelée, basique parfois, dépendante forcément, sensorielle surtout : tactile, sensible. »Tout en finesse et délicatesse, composé de petits textes cousus dans un tissu langagier raffiné, le livre Subvenir aux miracles de Victoire de Changy donne textuellement forme aux textiles qui nous vêtent et revêtent, nous apprêtent ou nous caparaçonnent. Lurex, tulle, lin, chanvre,… se croisent et se décroisent dans ce livre, à l’instar des divers points de vue sollicités par Victoire de Changy, pour former la matière tissulaire de son écriture.Subvenir aux miracles (paru dans la collection « Récits d’objets » co-éditée…


Le Carnet et les Instants

Victoire DE CHANGY, Immensità, Cambourakis, coll. « Cambourakis Tex », 2024, 100 p., 15 €, ISBN : 9782366248630Plus lumineux et clair que le violet dans la gamme duquel il se décline, le mauve, équilibrant l’ardeur rouge et la sérénité bleue, symbolise dans le monde ésotérique la transformation spirituelle, l’intuition et la sagesse, la créativité et l’imagination. Élégante vivace estivale, la mauve, son homonyme féminin, parsème les sols de bouquets joyeux quand, en breuvages infusés, elle ne tapisse pas de douceur les gorges irritées et d’apaisement les digestions compliquées. Mauve, c’est le prénom que porte l’héroïne de Victoire de Changy, comme s’il avait été pensé lettre par lettre en attente de son âme. C’est sa mère synesthète qui a braillé…


Karoo

Que se passe-t-il quand deux poésies se rencontrent, au confluent des mots et des dessins ? C’est que tente de découvrir cette semaine Karoo avec L’Ours Kintsugi paru aux éditions Cambourakis.
Un objet hors du temps, voilà la première impression, le premier sentiment qui naît une fois l’album en mains. Son poids jure avec avec la promesse de sa couverture tout en aplat et en tendres surfaces. L’Ours Kintsugi annonce tout de suite la couleur : il sera charmant, un peu diaphane et câlin comme une peluche. Fruit d’une collaboration entre l’illustratrice Marine Schneider (dont ce n’est pas la première histoire d’ours, voir Hiro, hiver et marshmallows) et l’autrice Victoire de Changy (également rédactrice chez Karoo), il tient plus du conte illustré que de la…


Karoo

Dans ce premier recueil de poésie, qui illumine d’une lumière douce et franche l’étonnement continu que suscite la naissance d’un enfant, Victoire de Changy écrit des instantanés de douceur et de vérité – la sienne mêlée à celle de Nour, dont la singularité voisine avec l’universelle puissance du langage et de la tendresse.
Victoire de Changy, crieuse aux Midis de la Poésie, autrice de deux romans (Une dose de douleur nécessaire, 2017 ; L’Île longue, 2019) et d’un album pour la jeunesse illustré par Marine Schneider (L’Ours Kintsugi, 2019), publie cet été son premier recueil de poèmes : La paume plus grande que toi, aux éditions L’arbre de Diane. Sur la couverture de l’ouvrage blanc et rose, une illustration d’Alexandra Duprez : quatre mains,…


Karoo

Subvenir aux miracles, petit livre écrit par Victoire de Changy, nous emmène, à partir d’une robe de mariée du musée des confluences à Lyon, dans une réflexion intéressante sur nos vêtements, ceux de cérémonie comme ceux du quotidien, qui nous accompagnent et nous complètent.

« Écrire m’est une fonction d’artisan, un travail de mes mains, qui les modèle plus qu’il ne les use. »
Le musée des confluences de Lyon s’allie avec les éditions Cambourakis pour offrir un récit d’objets inédit grâce à la plume de Victoire de Changy. Bruxelloise, l’autrice a déjà publié deux romans : Une dose de douleur nécessaire (2017) et L’île longue (2018). Elle écrit également de la poésie, notamment un recueil publié aux éditions L’Arbre de Diane en…