KACZMARCZYK (M.), La littérature : un regard qui se partage. Un exemple à l'école in Audax, Hainaut, n° 32, mars 1994, p. 33-34.
NORAC (C.), Nadine Monfils : portrait d'une renarde à la peau de papier, ibidem, p. 31-32.
Elvis Cadillac, tu connais ? Hé ben tu devrais ! On t’en a parlé il y a à peine plus d’un an, quand Nadine Monfils a publié Elvis Cadillac, King from Charleroi (Fleuve éditions, 2016). La bonne nouvelle si tu as raté le train, c’est que ça vient de sortir au format poche (Pocket). L’autre super nouvelle, c’est que le meilleur sosie du King est de retour dans un nouveau roman et que ça décoiffe !Elvis a établi ses quartiers à Chimay. C’est qu’il a un important concert dans un home de la région, alors il est venu un peu plus tôt, histoire de s’imprégner de l’ambiance et tester les produits locaux (le fromage, mais pas que). Ce concert, il va le faire comme s’il était devant un stade en délire, par respect pour la mémoire…
En 2016, Nadine Monfils avait la brillante idée de créer un personnage haut en couleurs et qui allait devenir récurrent : Elvis Cadillac. Si tu connais pas, il est encore temps de te mettre à la page et de découvrir cette série de romans désopilants publiés chez Fleuve éditions. D’autant que le meilleur sosie du King est de retour et que ça va swinguer ! De la folie douce, de l’humour, du décalé qui ne se prend pas au sérieux. Enfin bref, du Belge.Lire aussi : notre recension d’Ice cream et châtiments Une fois n’est pas coutume, Elvis Cadillac a décroché un contrat pour un concert particulier, et ce n’est rien de le dire. Le public ? Un macchabée. C’était la dernière volonté du défunt d’avoir le King…
La littérature serait-elle le meilleur moyen de découvrir une région ? Comment percevoir autrement l’esprit d’un lieu qu’à travers la perception intime qu’en donne un écrivain ? Les éditions Magellan & Cie ont répondu avec conviction à ces questions en imaginant leur collection « Miniatures », qui vient de consacrer un de ses derniers titres à la Belgique.« Alors que la mondialisation des échanges progresse, que le monde devient un pour tous, des mondes-miniatures s’imposent, des pays et des régions entières affirment leur identité, revendiquent leur histoire ou leur langue, réinvestissent pleinement leur espace. Quoi de plus parlant qu’une miniature, la nouvelle, pour lever le voile sur ce monde-là, celui d’une diversité infinie et porteuse d’espoir ? »,…
Le nouveau roman de Nadine Monfils, né d’une commande, s’inscrit dans une collection visant à redonner vie et lustre au célèbre Nestor Burma, né sous la plume de Léo Malet (auteur d’un magnifique Le soleil n’est pas pour nous) dans les années 1940. Ce dernier avait creusé le sillon d’un polar à la langue très directe, dopée par l’humour et la verve sarcastique, parcourue aussi de frémissements poétiques. Il va sans dire que beaucoup d’entre nous ont croisé la route du détective à la française dans ses adaptations en série télé (avec Guy Marchand dans le rôle-titre) et en BD (par Tardi).Nadine Monfils prend le relais. Elle a la bouteille pour oser (je ne me risquerai pas à prononcer la… « dive bouteille » en parlant…
Nadine Monfils n’a pas fini de nous étonner. Spécialiste du polar drôle plein d’humour baroque et couronnée de prix en cette qualité, elle change ici de registre. Cette fois, elle met en scène dans son dernier livre, Le rêve d’un fou, un personnage réel, le facteur Cheval dont elle cite même par moments les paroles authentiques. « Les rêves, ça chasse les larmes », nous dit-elle, évoquant la croyance de son héros. Il s’agit d’un vrai roman.Le ton y est, la fantaisie aussi, bien qu’elle s’y soit inspirée de faits avérés et bien connus : la vie de ce facteur qui a imaginé et construit le fantastique Palais idéal à Hauterives dans la Drôme. Ferdinand Cheval a perdu son fils Victor en bas âge et aussi sa fille…
Chauffeur de taxi à la vie un peu terne, Franck est sollicité pour une course qui se révélera hors du commun. Au premier abord, Hélène est juste une cliente qui part en week-end. Mais le tempérament fantasque de la vieille dame pique la curiosité du taximan, et la course est assez longue, propice aux confidences. Tandis que la route défile, Hélène égrène ses souvenirs.Le taxi est un livre ouvert, une sorte de confessionnal où certains confient des secrets qu’ils ne dévoilent à personne, parce qu’il est plus facile de parler à un étranger qu’on ne reverra en principe jamais, qu’à un ami ou à un membre de la famille.Dans ces cas-là, Franck faisait comme les psys. Il écoutait sans émettre de jugement ni d’avis. Juste un…